Hate Eternal – Upon Desolate Sands

C’est une constante chez Hate Eternal, les artworks du groupe d’Erik Rutan sont toujours particulièrement travaillés et donnent clairement envie de poser une oreille sur chaque nouvel album. Avec Upon Desolate Sands, les Américains ne dérogent pas à la règle, d’autant plus que le contenu est largement à la hauteur de l’écrin, Hate Eternal ayant cette fois misé sur une approche plus mélodique, tout en restant dans son style de prédilection, à savoir un death metal classieux et particulièrement bien écrit.

Une nouvelle fois, le line-up de la formation a évolué entre Infernus (2015) et ce nouveau bébé, Rutan ayant choisi de faire confiance à Hannes Grossman (ex-Necrophagist, ex-Obscura) derrière les fûts. Et le technicien allemand est pour l’occasion un excellent choix, lui qui sait à la fois faire preuve de subtilité (son premier opus solo l’a prouvé aisément) comme de la brutalité la plus primaire. Son jeu de batterie vient ainsi agrémenter à merveille l’écriture d’un Rutan, qui se veut plus mélodique, notamment à travers des soli de guitare à tendance néo-classique (« Vengeance Striketh », « All Hope Destroyed » ou « For Those Whom We Have Lost »), tout en conservant cette approche précise et rythmique du riff efficace (« The Violent Fury », « All Hope Destroyed », « Dark Ages of Ruin », « What Lies Beyond » et à peu près tout l’album en fait).

De plus, là où sur Infernus on pouvait parfois reprocher à la production de délaisser la basse au profit des fréquences graves des guitares, sur Upon Desolate Sands il n’en est rien et la production équilibrée ne souffre d’aucun défaut (« Nothingness of Being »). Le titre éponyme de l’album évoque les meilleurs morceaux de Nile ou de Morbid Angel, à l’aide de sonorités orientales que l’on aurait imaginé sorties de la besace de Karl Sanders. Comme à son habitude, Rutan fait preuve d’un growl écorché qui colle parfaitement au style pratiqué, en éructant comme un chien fou (comme sur le passage à 0:45 sur « The Violent Fury ») et maîtrisant les variations rythmiques qui font la signature du groupe.

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Cerise sur le gâteau, le combo se permet le luxe de finir sur un instrumental de toute beauté, fort émotionnellement, à l’image de son titre « For Those Whom We Have Lost ». Cette composition à la fois lourde et épurée ne manquera pas de séduire les amateurs de death épique et puissant, et conclut à merveille un album qui ne déçoit pas le moins du monde. S’il fallait être tatillon, nous pourrions toutefois souligner que « Nothingness of Beings » et « Portal of Myriad » sont peut-être moins intéressantes que les autres compositions. Mais avec une tracklist bien pensée, Upon Desolate Sands ne souffre d’aucun ventre mou. Avec 39 minutes au compteur, l’album est suffisamment court pour que l’auditeur ne succombe pas à sa densité et c’est au contraire un grand plaisir que de relancer l’écoute une fois les dernières notes achevées.

Ainsi, Upon Desolate Sands s’inscrit comme l’un des meilleurs opus de death metal de cette fin d’année (pourtant riche en sortie dans ce style) et un futur mètre étalon de la discographie des Américains. Il ne reste plus qu’à souhaiter que le trio vienne nous rendre visite prochainement pour donner vie à ces nouvelles compositions sur scène, tant ces titres méritent d’être joués en live.

Note : 8,5/10
Déjà disponible chez Season of Mist

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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