Khaelys – Darkest Hours

C'est à Strasbourg en 2008 que débute l'histoire de Khaelys. Jeune groupe de metal symphonique, c'est en Octobre 2009 que ce tout jeune combo publie son premier album « Darkest Hours », qui est une auto-production. Sur une scène saturée par la masse des formations, Khaelys possède t-il les armes pour pouvoir se démarquer ? Ce premier album est-il révélateur d'un potentiel énorme ?

 

Au niveau du chant, nous avons à faire à un chant lyrique assuré par la jeune Kenza Rafi et une voix black intervenant de temps en temps. Et en ce qui concerne le chant de la jeune femme, c'est plutôt prometteur, car celle-ci possède un bien joli brin de voix et se révèle particulièrement agréable à l'écoute. Néanmoins, Kenza manque encore un peu de technique et de maturité. Un petit manque de puissance se fait ressentir par instants, et les influences sont encore très présentes dans son interprétation (Tarja Turunen n'est jamais loin). Fort heureusement, dans sa globalité le chant est très convaincant et nul doute qu'une fois ces quelques lacunes comblées, nous pourrions avoir à faire à une chanteuse de premier plan. De plus, contrairement à beaucoup de chanteuses lyriques qui misent tout sur la technique pure, Kenza fait ressentir de l'émotion dans sa voix. Le chant black de Stephane Côme intervient avec parcimonie. Assez classique mais efficace, celui-ci apporte une touche un peu plus sombre à l'ensemble. D'ailleurs, la dualité des deux chants n'est jamais remise en cause, ce qui est un excellent point pour Khaelys ! Précisons également quelques passages narrés (notamment sur « Frozen Gift ») qui apportent beaucoup à l'atmosphère, ainsi que l'apparition d'un chant clair (sur « Bittersweet » ou « Let Me Dream »).

En ce qui concerne les compositions, c'est un metal symphonique assez classique où quelques influences se font encore ressentir. Mais le groupe est jeune, et de plus elles ne gâchent rien au plaisir de l'écoute. Les titres sont plutôt efficaces et il est à noter qu’il n’y a aucun titre faible. Comble de cela, les strasbourgeois évitent la répétition et ne nous servent pas le même titre sur tout l'album. Cependant, les compositions n'ont rien d'exceptionnelles ou de grandioses, elles se contentent d'être de bonne facture et l'originalité fait souvent défaut à Khaelys. Une petite erreur de jeunesse qui cependant s'affirmera sûrement avec le temps. Autre point qui fâche : la production. Celle-ci n'est pas à la hauteur de l'album et le rendu musical sonne parfois légèrement brouillon, la batterie se retrouve noyée et quasiment inaudible. Mais les musiciens nous montrent qu'ils possèdent de la technique et de la présence, les guitares ne sont pas reléguées au second plan contrairement à beaucoup d'autres groupes du genre, un piège que nos alsaciens déjouent avec succès.

 

Alors Khaelys n'est pas franchement original ni même novateur, mais nous ne pouvons nier que nous sommes en face d'un groupe avec un potentiel énorme et un talent certain. Le combo nous offre un brûlot très sympathique à l'écoute, qui ravira les fans de metal symphonique, voir même les autres ! Néanmoins, ces-derniers devront s'affranchir d'influences encore par moment trop présentes, corriger quelques légers défauts de jeunesse, se garnir d'une meilleur production et prendre un peu de prise de risques pour arriver à se démarquer du lot. En tout cas, il est toujours réjouissant de voir une formation avec un si bon potentiel venir de nos contrées qu'il serait dommage de ne pas les encourager à continuer ! Khaelys, en tout cas, moi j'adhère.

 

Note finale : 7,5/10

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