Asenblut – Die Wilde Jagd

Sortez vos plus belles haches, vos cornes et vos peaux de bêtes, car l'Allemagne n'a pas été épargnée par les différentes invasions vikings et Asenblut vient le démontrer avec son quatrième opus de German blackened thrash metal comme ses membres le présentent. Les Allemands originaires de Göttingen en Basse-Saxe viennent délivrer une bataille à la hauteur des précédentes dans cet album, Die Wilde Jagd, qui sort chez AFM Records. Partons avec eux dans cette "chasse sauvage" (NDLR : traduction littérale du titre de l'album) au sein de l'univers de la mythologie nordique.

Dès les premières notes de l'album et comme sur les sorties précédentes, la ressemblance avec un certain groupe viking de death melo suédois est frappante. Il faut dire qu'Amon Amarth fait partie des inspirations des protagonistes de cet article. Alors certaines personnes pourront crier au plagiat, mais Asenblut compose simplement des morceaux accrocheurs qui fonctionnent, pour un public qui demande toujours plus de groupes dans ce style. Ne nous méprenons pas, si nous aimons Amon Amarth, pourquoi rejeter un groupe qui propose quelque chose de similaire à première vue ? Et même si les points communs sont plutôt surprenants, notamment le physique de golgoth des deux chanteurs (Tetzel Halbgottschmied - mot compte triple - étant un athlète participant à des compétitions de strongman, ou sports de force), la musique d'Asenblut sait quand même se démarquer de celle des Suédois. Autre fait surprenant, les Suédois ont sorti leur album Berserker trois ans après l'album Berserker des Allemands avec un artwork quasi similaire..!

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Les Allemands présentent leur musique comme du blackened thrash metal, et ce sont effectivement des éléments que nous retrouvons dans cet album, mais avec des touches mélodiques tendant plutôt sur le death. L'ensemble est brutalement mélodieux, la langue germanique accentuant le style qui se veut hargneux. L'auditeur est emporté du début à la fin dans des chants épiques et des riffs monstrueux et accrocheurs qui ne peuvent que le motiver à se ranger aux côtés des membres d'Asenblut pour toutes les futures batailles à venir. L'artwork de Die Wilde Jagd s'accorde parfaitement avec cet appel à la bataille aux côtés du tout puissant Odin. Ou est-ce au côté de ce berserker, ce guerrier fauve des mythologies nordiques se tenant face à eux ? Toute interprétation est libre !

Dès le début de l'opus, avec le titre éponyme, Tetzel et sa bande nous plongent dans un univers où il ne manque que les bruits de fers qui se croisent.  La double pédale sur un tempo rapide de Maté "Balrogh" Balogh annonce d'entrée que les Allemands ne sont pas là juste pour pousser la chansonnette. Le batteur porte d'ailleurs très bien le nom de la créature fantastique et esprit du feu de Tolkien tant cet homme foudroie ses fûts.

Cette double pédale, nous la retrouvons souvent à des tempi assez impressionnants, comme sur les blast beats sur "Codex Gigas", "Irminsul" ou encore "Wolfshunger" pour ne citer que ces trois morceaux. Quand nous entendons d'ailleurs le rythme imposé par la batterie, nous pouvons nous demander pourquoi ce n'est pas Maté qui participe à des compétitions de strongman.

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Les guitaristes Stan Ro et Claus Cleinkrieg ne sont pas en reste dans les compositions, qui fonctionnent principalement grâce aux dialogues entre ces deux amoureux de la six cordes. Les riffs accrocheurs et thrashy comme sur "Seite an Seite" et son refrain entraînant qu'on imagine bien en live, la rapide "Weder Gott noch Könige" ou encore "300" répondent aux passages heavy dotés de mélodies envoûtantes des "Die Wilde Jagd", "Codex Gigas" ou autres "Penumbra". Les soli ne sont clairement pas en reste, les tapping, hammer-on et pull-off étant très bien orchestrés dans la réalisation de ceux-ci.

Un répit bienvenu nous est accordé sur le morceau "Drachentöter" avec une intro à la guitare clean. Le titre  mêle paradoxalement la puissance de feu des vocalises de Tetzel et des rythmique de Maté et Sash à la basse avec les mélodies captivantes des guitares, qui nous rappellent un très bon Arch Enemy.

La voix de Tetzel se veut tout de même différente de celle de Johan Hegg, qui est plus caverneuse et centrée sur le death. Nous retrouvons le même timbre de voix sur des morceaux comme "Die Wilde Jagd" ou le refrain "Seite an Seite" mais le vocaliste pousse aisément des cris dignes des meilleurs morceaux de black dont une longue note sur "Codex Gigas" ou encore sur l'introduction de la version étendue de "Seite an Seite" qui se trouve en bonus du CD. "Irminsul" comporte un chant plus hybride entre ces deux styles extrêmes. 

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Asenblut propose ici un album sans surprises mais avec une technique bien maîtrisée. Les amateurs de viking metal qui détruit tout sur son passage seront ravis. Petit bemol du disque : il faut vraiment tendre l'oreille pour bien discerner les lignes de basse. Malgré cela, la production est très bonne, les Allemands font preuve ici d'un professionalisme musical égal à la réputation de leur patrie.

Tracklist : 
01. Die Wilde Jagd
02. Codex Gigas
03. Seite an Seite
04. Irminsul
05. Drachentöter
06. Penumbra
07. Weder Gott noch Könige 
08. Wolfshunger
09. 300
10. Seite an Seite (extended version)

Sortie chez AFM Records initialement prévue le 17 avril 2020, repoussée au 29 mai 2020

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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