KoRn – KoRn III Remember Who You Are

Comme tous les 2/3 ans depuis 1994, cette phrase envahit le monde : “Les maîtres du Néo-Métal sont de retour !”. Demain (12 Juillet 2010), sort “Korn III – Remember Who You Are”, le neuvième album studio de KoRn annoncé par beaucoup comme un retour aux sources sans précédents et produit par le grand Ross Robinson (le monsieur qui avait produit les deux premiers albums de KoRn) qui visiblement a très bien drivé les membres du groupe pour en tirer le meilleur d’eux-mêmes, calmer leurs égos et leur rappeler leurs origines.

 

 

KoRn - Oildale (Leave Me Alone)


Concentré de tout ce qui fait que KoRn est KoRn, cet album allie avec un bon dosage le “vieux KoRn” (le KoRn I?) avec le KoRn plus récent, plus sophistiqué et plus barré qu’on a pu entendre sur les derniers albums (le KoRn II?). Le KoRn III  donc, c’est tout simplement du KoRn comme à ses débuts, enrichit d’une grande expérience, d’une grande sagesse et d’une grande maîtrise, beaucoup plus imposante et respectable que dans le passé. Certains même pourraient peut-être finir par se dire que le groupe vient vraiment de naître, après 15 ans d'expérimentations et d’expériences. Les 10 chansons de “Remember Who You Are” (11 en tout, avec l’atypique introduction) sont de véritables concentrés d’agressivité où se mixent comme à l'habitude poésie noire, rythmes groovys (voir même discos) et riffs qui saignent. L’alchimie est là, on flippe autant qu’on prend du plaisir, tout le panel des sentiments humains est représenté dans cette viscéralité indescriptible et inimitable qu’est la musique de KoRn. Seul bémol assez important, les structures sont assez répétitive et on a parfois l’impression que certains morceaux sont calqués sur des schémas identiques aux autres.


Aucun doute, KoRn est là malgré ses aléas de line-up, bien présent, et le moins que l'on puisse dire, c’est que Ross Robinson est arrivé au bon moment pour redémarrer la machine. Loin des artifices d’Untitled, leur dernière galette, cet album s’impose sur de multiples facettes comme une renaissance. Le groupe s’est retrouvé dans une petite pièce de 4m2 (The Cat Box) avec la ferme attention d’enregistrer à l’ancienne et de façon plus qu’épurée (pas de Pro-Tools, pas de métronome, pas de pistes séparées et pas de sur-édition) sur bande magnétique. En résulte une musique plus personnelle, un groupe à nouveau soudé au service de sa musique et des textes encore plus sincères et exutoires, même si, vu la qualité de la prod, j'ai un peu de mal à imaginer que ça puisse être de la prise live sans re-rec ni edit. Jonathan Davis affirme une maîtrise vocale assez saisissante, beaucoup plus travaillée, assumée et affirmée, le duo Arvizu (Basse) / Luzier (Nouveau batteur, ex-Army of Anyone) est diablement surprenant et donne une nouvelle chaleur fortement bienvenue dans l’univers glacé de KoRn. On peut aisément affirmer que, malgré les changements et les doutes installés aux départs de Brian "Head" Welch (2005) et David Silveria (2006), Jonathan, Munky, Fieldy et Ray ont su retrouver l’état d’esprit des débuts du groupe. Et c’est tant mieux !


Le contrat est rempli, KoRn livre un album réussi, riche, fédérateur et gardant une cohérence discographie tout en (ré)innovant. Un nouveau chapitre majeur de l’histoire de KoRn.

 

Tracklist :

01. Uber-Time
02. Oildale (Leave Me Alone)
03. Pop A Pill
04. Fear Is A Place To Live
05. Move On
06. Lead The Parade
07. Let The Guilt Go
08. The Past
09. Never Around
10. Are You Ready To Live ?
11. Holding All These Lies

 


Ma note : 8/10

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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