Vince Neil – Tattoos & Tequila

De nombreux chanteurs ou chanteuses possèdent une carrière solo en parallèle du groupe qui les as révélés au grand jour. Rob Halford, André Matos, Liv Kristine, et la liste est longue. Dans cette liste, on trouve bien sûr Vince Neil, chanteur de Mötley Crüe, groupe mythique et porteur de tout un style. Alors finalement, ça donne quoi Neil en solo ? Rappelons que ce « Tattoos & Tequila » n'est ni plus ni moins que le 3ème opus de l'américain, sorti en Juin 2010 et signé sur Frontiers Records. Album qui est majoritairement composé de … reprises. Pas très personnel comme opus.

 

Parmi ces reprises, on peut compter plusieurs grands tubes d'Aerosmith (ici « Nobody's Fault »), des Sex PistolsNo Feelings »), de ScorpionsAnother Piece of Meat ») ou encore d'Elton JohnBitch is Back »), la liste est longue et la créativité pas vraiment au rendez-vous. Car bien sûr, on compte certains titres plus réussis que d'autres. « Nobody's Fault », la reprise d'Aerosmith, est assez fidèle à l'originale, sans tout foutre par terre, ni réellement changer la chanson. Même si, évidemment, elle reste inférieure à l'originale, le timbre de Vince est assez approprié pour pouvoir remplacer Steven Tyler. Les fans de Mötley Crue se régaleront, les adorateurs d'Aerosmith, eux, ne seront pas trop dérangés. Malheureusement, toutes ne sont pas de qualité, « Another Piece of Meat » souffrira sans peine de sa comparaison avec le titre original qui, avouons-le, éclipsera en un rien de temps de votre esprit cette reprise assez maladroite. Le morceau est certes ici énergique, mais le spectre du titre des allemands flottera toujours. D'ailleurs, le problème de cet opus est qu'il est assez compliqué de trouver un seul titre qui vous marquera et se classera comme intense que le morceau repris. Dommage pour Vince.

Les morceaux composés uniquement pour cet album, à savoir « Tattoos & Tequila » et « Another Bad Day » n'ont rien de particulier. Dans la veine du dernier Mötley Crüe, en solo le chanteur a bien du mal à se démarquer de son groupe. On peut cependant reconnaître une certaine énergie qui fait toujours plaisir à entendre, et empêchera ainsi un ennui qui, pourtant, a bien des occasions de s'installer ici.

La production est assurée de main de maître par Jack Blades et Marti Frederiksen, qui ont déjà travaillé avec de grands groupes (notamment Aerosmith, quel hasard). Donc, une production soignée aux petits oignons, où le tout est parfaitement audible, même si la voix de Vince Neil est mise en avant (après tout, c'est lui la star ici).

 

D'ailleurs, sa voix est toujours aussi caractéristique et reconnaissable à des kilomètres. Et sur ces reprises, il va s'en dire que parfois, elle est parfaitement utilisée, tandis que sur d'autres, Vince se pose comme un éléphant dans un magasin de porcelaine (notamment sur la reprise de Scorpions). Donc sa prestation, au final, nous laissera assez mitigée. Un peu plus de création artistique aurait peut-être permis à notre californien de plus briller par son talent de chanteur. Pour couronner le tout, ses compositions personnelles sont assez proches vocalement de ce qu'il fait généralement avec Mötley Crüe, sûrement pour ne pas trop déstabiliser les fans de la formation. Cependant, un peu d'innovations n'aurait tué personne.

 

Inégal est le mot qui convient le mieux à cet album composé quasi-exclusivement de reprises. Se partageant entre des morceaux plutôt réussis et d'autres à oublier, l'opus aurait cependant gagné à voir apparaître plus de chansons inédites, ce qui aurait fait gagner des points sur la note de créativité de Vince Neil. Impossible de dire si ce brûlot est bon ou mauvais. Un bon moment, oui, un chanteur en forme c'est sûr, mais l'auditeur ne gardera pas de souvenir marquant de « Tattoos & Tequila ». A choisir, il sera préférable de réécouter « Saints of Los Angeles » de Mötley Crüe, plus intéressant. Un drôle de goût, cette tequila. Et concluons cette chronique par une citation d'une des plus célèbres philosophes de notre siècle, que ce cher Vince à du servir à ses compères (avec les modifications nécessaires) « Comprenez-moi, Brett, vous étiez mort depuis des heures alors j'ai dû refaire ma vie ! » (Criquette Rockwell, 2005).

Note finale : 5,5/10

La Grosse Page de Vince Neil

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