Midnite City – Itch You Can’t Scratch

Les Anglais de Midnite CIty nous proposent leur troisième album en cette année 2021 et offrent l'opportunité de se plonger une fois de plus dans le hair metal des années 80. La formation initiée en 2017 se compose aujourd'hui de Rob Wylde  au chant, Miles Meakin à la guitare électrique, Josh ‘Tabbie’ Williams à la guitare basse, Shawn Charvette au clavier et de Pete Newdeck à la batterie. Alors, prêt à enfiler votre lycra léopard ?

Un vent de fraicheur et de légèreté souffle sur cet album. A l’image des formations actuelles dans le genre, telle One Desire par exemple, Midnite City déploie un hard FM empreint de mélodies douces et simples. Bien que cet opus démarre fort avec deux titres ultra rythmés que sont "Crawlin’ In The Dirt" et "Atomic", la prestation globale est très édulcorée et assurément accessible. Les premiers riffs de guitare sont soutenus et sonnent hard rock presque heavy metal portés par un rythme ultra pop. L’effet festif du premier morceau est immédiat et le break de basse ouvrant sur un court mais efficace solo de guitare laisse présager une suite des plus appréciables. Le clavier est omniprésent et c’est bien une caractéristique du genre. Avec le titre "Atomic" c’est l’ambiance Def Leppard qui resurgit et apporte un groove indéniable. L’introduction très glam rock est suivie d’arrangements riches en musicalité et cet aspect finalement commercial donné volontairement à ce morceau est validé à 100 %.

Et ce côté rock’n roll ressort aussi avec "Blame It On Your Lovin’". Là encore, l’intro sonne comme du glam metal et bien que le tout ressemble curieusement à un bon Steel Panther sans retenue, cette compo est colorée tout du long de riffs solistes qui apportent ce petit plus, rendant cette piste diaboliquement efficace et festive. Cependant, l’énergie de cet opus ne réside pas dans la vélocité ou l’agressivité mais bien dans la douceur et la mélodie. Ainsi, Midnite City adore le mid-tempo et nous le fait comprendre. Notamment avec cette ballade qu’est "Fire Inside". Une fois de plus, le clavier porte clairement le titre et la voix reste inlassablement dans la même impulsion. Il y a très peu d’intensité et seul le solo de guitare électrique tente une percée énergique mais bien trop courte.

Mis à part cela, la bonne surprise se faisant attendre, elle finit par arriver avec "They Only Come Out At Night". Cette composition est introduite par une mélodie en chœurs et un clavier terriblement efficace. C’est l’ambiance de ce titre qui transporte et rafraichit immédiatement l’écoute. Avec d’avantage d’intensité dans le chant et un excellent solo de guitare typé heavy metal, c’est une réussite qui fait mouche.

Au-delà de ces quelques bienfaits procurés par ces morceaux, Midnite City tombe rapidement dans les travers du genre. Avec des compos anecdotiques et totalement plates. Telles "Darkest Before The Dawn" qui résonne pop voire punk et ultra répétitive ou "If It’s Over" d’une ballade sans caractère à la limite de l’ennui le plus profond, et ce n’est pas trois notes de piano qui viendront changer la donne. Pour ce qui est du manque de caractère, c’est aussi "Chance Of A Lifetime" qui déçoit et semble être une pure copie de One Desire sans envergure, et ce, jusqu’au solo de guitare forcé et en manque d’inspiration.

Ce n’est pas tout, puisque le reste de l’album mérite le même constat. Bien que le hard FM soit une bénédiction pour combattre des sentiments négatifs par sa légèreté significative, il pêche ici par des compositions faiblardes comme "I Don’t Need Another Heartache". La basse et le clavier une fois mis en avant, on oublie tout le reste malgré un bon solo. Pour enfoncer le clou, l’album se termine avec "Fall To Pieces" qui fait preuve d’un manque d’originalité déconcertant. Ses accords basiques et la banalité du chant en font un titre tout juste bon pour un générique de fin de comédie romantique.

Midnite City tente à son tour de faire perdurer le genre tout-public du heavy metal né des Def Leppard, Danger Danger et autre Poison. Le problème est que s’en inspirer est loin de suffire, Itch You Can’t Scratch propose uniquement quatre voire cinq titres vraiment agréables et percutants. Le reste ne fait que copier, reprendre et imiter sans jamais dépasser ce stade. Si seulement cela était fait avec originalité, le moment pourrait être agréable mais ici la torture démarre bien trop tôt et se termine tardivement. Un opus de dix titres, cela semble excessif, il aurait sans doute mieux valu se contenter d’un nouvel EP. La copie est donc à revoir pour la formation anglaise.

Tracklist :

01 - Crawlin' In The Dirt
02 - Atomic
03 - Fire Inside
04 - Darkest Before The Dawn
05 - I Don't Need Another Heartache
06 - Blame It On Your Lovin'
07 - They Only Come Out At Night
08 - Chance Of A Lifetime
09 - If It's Over
10 - Fall To Pieces

Sortie le 28/05/2021 chez Roulette Media

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NOTE DE L'AUTEUR : 5 / 10



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