* Nouvelle chronique de l'ami Lionel alias Born 666 qui nous cause du nouvel album des vétérans anglais de Magnum. Loin du black, proche des racines hard rock/prog !*
Après les fêtes de fin d’année voici venu le dernier Magnum : The Visitation.
Magnum, c’est 33 ans de carrière. Un groupe majestueux qui n’aura jamais reçu la gloire qu’il méritait, même dans les années 80 lorsqu’ils sortaient des chefs d’œuvre comme Chase the Dragon (1982), The Eleventh Hour (1983), On a Storyteller's Night (1985), Vigilante (1986) et Wings of Heaven (1988).
Bref, depuis leur reformation en 2003 ils n’ont pas chômé non plus en sortant des albums toujours aussi agréables à écouter comme Breath of Life (2003), Brand New Morning (2004), Princess Alice And The Broken Arrow (2007) et Into The Valley Of The Moonking (2009).
Sur The Visitation on retrouve toujours les mélodies qui font le charme de Magnum. La voix de Bob Catley est un peu plus grave qu’avant, peut-être est-ce dû aux thèmes abordés beaucoup plus sombres qu’à l’accoutumé.
Magnum c’est de l’orfèvrerie, du grand art, chaque note de guitare ou de clavier sont dorées à l’or fin des mains du Maître en la personne de Tony Clarkin. Il faut savoir que pour la réalisation d’un album, le guitariste peut créer entre 30 et 50 chansons. Rien que ça ! C’est son mode de fonctionnement, c’est un perfectionniste.
En écoutant l’album, je replonge tranquillement dans les années 80 où je partais en voyage linguistique en La Perfide Albion sous un crachin matinal. Là-bas je m’étais acheté The Eleventh Hour. J’observais cette magnifique pochette de mon 33 tours des heures et des heures scrutant chaque détail comme sur un disque de Maiden réalisé par Derek Riggs.
« Black Skies » ouvre l’album. C’est le dernier titre finalisé en studio par les Anglais et a d'ailleurs failli ne pas se retrouver sur l’album. C’est un morceau puissant, triste et très prenant, la guitare est très Heavy.
Sur « Wild Angel » les interventions de Tony Clarkin sont bien pensées. Les synthés sont mis en avant.
Le chant de Bob Catley fait toujours des merveilles. Sa voix est pure, les lignes mélodiques sont merveilleuses. C’est un anglais de grande classe malgré sa modeste taille. Je me souviens l’avoir vu en 2007 dans un Trabendo bien vide faire le baise-main aux femmes du premier rang tout en chantant.
« Spin Like a Wheel », c’est du grand Magnum : chœurs, ligne mélodique d’une beauté rare, solo de guitare, synthés… à faire pleurer un fan de Black Metal devant une Rose Noire…
Sur « The Visitation » on a le droit à une démonstration des talents de Mark Stanway aux claviers. C’est un grand musicien qui avait, tout en restant dans Magnum, participé au Grand Slam de Phil Lynott. C’est pour dire !
Les mélodies sont toujours aussi belles sur « Mother Nature's Final Dance », ou sur « Doors to Nowhere ». Une grande émotion se dégage de tous ces morceaux.
Les orchestrations arrivent sur « The Last Frontier » et on a affaire là à du Magnum grand cru : piano, violons… La voix tout au début me fait penser à un Zucchero perdu à la Scala de Milan.
Visiblement ce sont des musiciens heureux d’être ensemble, de créer des plages musicales qui feront le bonheur de certains romantiques en ce début d’année 2011.
Magnum est concerné par ce qui nous entoure, la nature et l’espèce humaine.
Leur sensibilité transpire de leurs compositions qui nous donnent une autre vision de la beauté de ce que la nature nous apporte.
Allez, je vais courir dans les champs de fleurs où coulent au milieu une rivière sous un soleil printanier… en Mai !
Note : 9/10
Tracklist:
1 - Black Skies 5:53
2 - Doors to Nowhere 5:43
3 - The Visitation 5:48
4 - Wild Angels 5:41
5 - Spin Like a Wheel 7:21
6 - The Last Frontier 5:29
7 - Freedom Day 6:21
8 - Mother Nature's Final Dance 5:04
9 - Midnight Kings 4:48
10 - Tonight's The Night 4:53
