Nightmare – The Burden of God

Sortie prévue le 18 mai 2012 chez AFM Records

Un Coup de Maître !

Tu peux pas test. Nightmare sort son huitième album le 18 mai 2012 chez AFM Records, intitulé The Burden of God et, croyez moi, une fois acheté, vous ne le reverrez plus jamais tant il tournera dans votre platine encore et encore. Une merveille, le meilleur album de Nightmare (et peut être de Heavy tout entier) à ce jour, et croyez moi je les suis depuis un petit moment (plus exactement depuis Silent Room). En plus d'être un coup de maître musical, chaque écoute vous fait littéralement renaître et vous sentir aussi vivant qu'un bébé !  L'album à posséder absolument !!

Pionnière française de Heavy Metal, originaire de Grenoble, la bande à Jo Amore et Yves Campion  nous sert un tel monument que par moments on se demande si ce n'est une compil « Best of » ou un truc du genre. Mais non ! C'est juste un album inimaginable, celui dont vous rêviez depuis tout petit ! A la fois accessible et très «rentre dedans», le travail le plus acharné et la technique sont au service des mélodies les plus inoubliables. Dès la première écoute vous avez hâte de rappuyer sur replay pour l'écouter encore et encore. Ces mélodies, ces refrains, vous les chantez déjà en yaourt avec Jo Amore, notre Ronnie James Dio national dont l'interprétation sur certains morceaux va vous mettre à genoux.

Plus musclé que certains de ses prédécesseurs, et sans conteste le plus musical, il se caractérise par des couplets assez costauds et «dans ta tronche» et des refrains des plus mélodieux et entraînants. Avec ses riffs hallucinants, il convaincra aussi bien les amateurs de Power que de Thrash (voire de Black/Death...la preuve). Un coup de maître: une capacité à nous émouvoir et nous faire headbanguer comme un fou deux secondes après. Jamais l'auditeur ne sera perdu dans une surenchère de riffs Power metal qui nuiraient à l'équilibre de l'album, quant à la rythmique, elle est ici au service des compositions et non une fin en soi. Mais vous vibrez au rythme de cet album du début à la fin. L'auditeur reste bouche bée jusqu'au dernier titre, jamais il ne sera laissé derrière mais au contraire, agréablement surpris à chaque minute.

Nightmare a fait appel à Magali Luyten (Virus IV, Ayeron...) sur le titre «The Dominion Gate (PartIII)» dont la voix écorchée se mêle merveilleusement à celle de Jo Amore dans une des mélodies les plus grandioses de l'album. De même, on peut entendre les growls de Stéphane Buriez (Loudblast) sur le titre «Doomsday Predilection». A noter aussi, une nouvelle recrue aux guitares, Matt Asselberghs qui remplace JC Jess.

Dans The Burden of God, Nightmare nous convie dans une épopée divine, où vous plongerez dans des ambiances épiques et des touches de musique orientale rappelant le berceau de l'humanité. Dans les paroles, l'album fait souvent référence à la Bible et à l'Ancien Testament.

 

Dès l'intro, vous décollez du sol sur une magnifique musique de film qui se dénoue dans une voix démonique qui vous annonce que :

« There is no way to run and there is no way to hide
Now the time has come for you to know that only death will set you free
Now the time has come for you to know that your destiny is far worse than any nightmare
 ».

Et Bim ! L'album démarre sur des riffs puissants et « dans ta gueule » du titre « Sunrise in Hell » où vous sentez la puissance monter en vous jusqu'au fabuleux refrain. Le mixage est divin ! C'est le cas de le dire... le groupe a en effet fait une fois de plus appel à Patrick Liotard aux Studios Peek pour le mixage.

Le titre suivant, « The Burden of God » vient vous presser un peu plus la tête au plancher avec son démarrage Thrash ultra-rapide et la voix de Jo Amore qui, d'un coup s'obscurcit et devient inquiétante. Toujours puissante, elle en veut et elle viendra vous chercher dans vos tréfonds. Sur les refrains, qui sonnent déjà comme des hymnes dans votre tête pendant que la double pédale de David vous poursuit, Jo ouvre la voix sur un refrain Heavy plus classique. Ce que j'aime tout particulièrement ? Ces breaks improbables qui redémarrent la machine infernale toutes les cinq secondes avec un bon coup de batterie et vous donnent envie de pousser le volume à fond ! Quelle maîtrise ! Le pied intégral !!

Lessivés au bout de deux titres, vous serez ensuite bercés par la douce intro de « Crimson Empire » dans un registre plus symphonique, aux guitares plus saturées et aux claviers utilisés avec une balance parfaite. La batterie est particulièrement intéressante sur ce titre donc je vous invite à l'écouter plus attentivement et vous aurez, en prime, droit à de magnifiques solis dans la pure tradition du genre.

On enchaîne avec « Children of the Nation », l'enfant schizophrène de Nightmare. Une intro doom et un titre teinté d'une ambiance très particulière. Il vous rendra paranoïaque par moments malgré un refrain une fois de plus assez épique et la présence de voix d'enfants qui illustrent les propos. La recherche de riffs simples mais efficaces dénote une fois de plus le génie musical du combo. Ce titre est des plus surprenants et intéressants de l'album. Lorsqu'enfin le cri monumental de Jo Amore crève l'abcès, c'est pour laisser place à ce solo incroyable, peut être pas le plus travaillé mais tout simplement envoûtant ! 

Certainement mon coup de coeur, le titre « The Preacher » est tout simplement un chef d'oeuvre. Epique, si désespéré, exaltant ! Mais comment peut-on composer une telle chose ??!! Après une brève lecture de la Bible, ce titre symphonique démarre sur un mariage d'orchestrations et riffs de guitares rythmiques avant de repartir de plus belle sur un riff obsédant ! Bim ! Et une fois de plus vous ne vous êtes aperçus de rien ! La technicité musicale est ici à son apogée et, une fois de plus, les couplets enragés laissent place à ces refrains symphoniques. Jo Amore nous émeut aux larmes sur fond d'écho. L'amie Katarz atteint le septième ciel à chaque écoute. Une maîtrise totale d'un des titres les plus magnifiques que j'ai entendus dans le monde du metal, tous genres confondus.

 

La ballade « Shattered Hearts » est bouleversante. La voix et l'interprétation de Jo Amore est tout simplement spectaculaire, empreinte de douleur, de déchirement. La seule fois que j'ai ressenti de tels frissons c'était à l'écoute de feu Ronnie James Dio ce fameux soir au Hellfest ! Une des plus belles mélodies de l'album, où les riffs sont de plus en plus lourds alors que la voix de Jo nous emporte toujours plus haut !

Après le très percutant «Doomsday Predilection », qui vous précipite vers la fin du monde, je voulais simplement vous parler d'une autre tuerie de l'album, l'un des titres les plus travaillés qui marque la collaboration de Magali Luyten, «The Dominion Gate». Les voix des protagonistes s'entrechoquent sur fond de riffs incisifs, et s'envoient littéralement en l'air sur le refrain. Et bam ! La machine reprend le tempo infernal et vous êtes dedans. Une jolie ambiance arabisante colore ce titre, qui se dénoue sur une orchestration épique et un solo d'une technicité et d'une rapidité tout simplement impressionnante. Le travail est fini, parfait. Rien n'est laissé au hasard. Vous êtes au septième ciel les amis, croyez moi !

Les deux titres de fin sont peut être un poil moins travaillés, comme « Final Outcome » sauvé par son refrain magnifique ou encore « Afterlife » qui sonne trop moderne à mon goût. Il a été composé avec Patrick Liotard et je lui reprocherai ce son davantage saturé (trop ?) et un refrain un peu basique à la Korn. Ils n'en restent pas désagréables à écouter, loin de là.

J'ai tenté de démystifier la bête, je me confronte à elle sans arrêt, et, malgré les dizaines d'écoutes, je suis totalement accro et me rends compte que cet album est magistral. Le bonheur, tout simplement.

Ma note 9,5/10

 

Katarz

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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