Hardbone – This is Rock ‘n’ Roll

On a l’habitude d’entendre que le grunge aurait détruit l’imposant pouvoir du métal et plus précisément le glam métal. On va surtout dire que ce style s’est un peu essoufflé mais heureusement, les voix du rock sont impénétrables. Depuis les années 2000, on se rend bien compte que le hard rock revient en force, en gros la gueule de bois est terminée et on repart sur de bonnes bases. On note depuis quelques années un come back du bon gros son bien blues et heavy avec des jeunes fous furieux comme Airbourne, Bullet,  ou encore les Sticky Boys, un groupe bien de chez nous ainsi que le glamour avec Reckless Love, KissinDynamite et bien sûr Steel Panther. « Rock’N’Roll will never die », on n’arrête pas de vous le répéter !

Les groupes de rock’n’roll allemands, c’est un peu comme les groupes de métal français, on pense que cela n’existe pas. C’est vrai que mis à part Scorpions, Rammstein, Tokyo… (Oups !!!!) il est difficile d’en citer d’autres, contrairement aux anglo-saxons. Pourtant, si on veut chercher plus loin, on peut trouver une perle et c’est de cela dont je vais vous parler.

Hardbone nous vient de Hambourg et leur deuxième album This is Rock’N’Roll respire le hard rock très dynamique, avec des gros refrains à reprendre en chœur et une musique pour headbanguer. Ce jeune combo allemand ne cache pas ses influences. On remarque tout de suite que le groupe a été bercé par le « Rock Garage » principalement avec des riffs bien bluesy et des rythmiques saccadées comme Rose Tattoo, Deep Purple, Edgar Winter … Et bien évidemment AC/DC. Un gage de qualité. Le groupe a su trouver LE SON impeccable. C’est le groupe typique des années 2000, une équation parfaite : du gros son, de la bière et un peu de sexe, juste ce qu’il faut. Bien évidemment, il n’invente rien ni ne révolutionne le genre mais on s’en fiche, parfois se débrancher le cerveau et le secouer partout, c’est juste ce qu’on demande.

Vous l’aurez compris, Hardbone propose sur This is Rock’N’Roll un brassage d’influences ; Tantôt Blues, tantôt Rock, et du pur son bien heavy :

- L’intro de "Bottlemate" fait penser à "Stand Up For Rock 'N' Roll "de Airbourne et cela nous fait immédiatement « headbanguer » et fracasser le sol à l’unisson dès que le refrain est passé, surtout par la force des chœurs. C’est l’hymne de cet album. Le mettre en ouverture nous fait comprendre directement que nos vêtements vont se retrouver tremper à la fin de … l’album ? non ! mais à la fin de la chanson !
- "Fat Cat" est la composition la plus lente du CD. Celle qui nous permettra de nous reposer quelques minutes. On aura surtout l’envie de se coucher dans un hamac avec un chapeau et chiquer du tabac.
- Cela serait inutile de décrire les autres morceaux qui sont bâtis sur le modèle « intro-couplet-refrain-couplet-refrain-solo-refrain (x2) », et qui sont les compositions rock par excellence. Rien de plus, rien de moins. On headbangue, on s’amuse et c’est tout. Les thèmes de référence sont eux aussi sans surprise mais qu’importe, on aime les femmes, la sauvagerie et la nuit.

Hardbone 2012

Le seul bémol est la performance vocale de Tim Dammann qui, à l’inverse de ses pères comme Brian Johnson, force trop sur le timbre de sa voix et cela fatigue à la longue. Attendons de voir comment il s’en sort en live.

This is Rock’N’Roll porte bien son nom. C’est du Rock c’est clair et c’est tout ! Alors, à l’heure où des groupes adorent balancer des albums pleins jusqu’à la gueule (privilégiant la quantité à la qualité), cette bombe de 42 minutes, qui botte le cul, fait un bien fou. L’avantage avec Hardbone : leur son un peu vieillot nous ferait ressortir le peigne et la banane.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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