Dordeduh – Dar De Duh

Dordeduh est le groupe dans lequel on retrouve les ex-Negura Bunget, Hupogrammos et Sol Faur. Le combo avait déjà sorti un EP en 2010 Valea Omului (on avait pu les apprécier au Cernunnos en 2011 à la Machine du Moulin Rouge), et sort maintenant son premier album Dar De Duh chez Prophecy Productions. Il est disponible aux formats CD, CD digipack, CD/Dvd "collector's book" et double LP gatefold.

 

Dordeduh

Ceux qui aiment le travail réalisé par Negura Bunget ne seront pas déçus car Dordeduh s’inscrit dans une même démarche quand à la musique qu’ils nous délivrent tout au long de leur premier album. On y retrouve des riffs Black Metal bien enlevés comme avec « Zuh » sur des structures complexes et longues où les ambiances délecteront les plus aficionados d’entre nous. Bien sûr les instruments traditionnels de la Roumanie restent présents.

D’emblée le combo de TimiŠŸoara nous plonge dans un titre de plus de 14 minutes avec « Jind De Tronuri » où l’auditeur se délectera dans ces mélodies à tiroirs comme un randonneur dans les forêts des Carpates. Pour éviter de se perdre parfois il faut se poser, s’attarder sur tel ou tel passage, retrouver son chemin par une voix claire, modulée, travaillée ; revenir sur ses pas pour retrouver son élan afin de gravir un passage plus difficile à surmonter. C’est ce qu’attend Dordeduh en nous proposant de nous plonger au sein de leurs ambiances païennes sans pour autant tomber dans le côté excessif de la chose. Non ici on n’a pas envie de trinquer dans des pintes en bois, ni de combattre des dragons. On reste plutôt dans le contemplatif, l’introspection de nos racines tel un rêve éveillé qui prend le dessus par une maîtrise de la narration.

Ils en ont à raconter car Dar De Duh est un album de 77 minutes pour seulement 8 morceaux. Ils savent prendre leur temps pour nous conter le folklore local dans des atmosphères bien pensées et très bien amenées.
 

Dordeduh

Les ambiances, le dépaysement sont aussi traités par l’utilisation d’instruments traditionnels comme le hammered dulcimer (instrument de musique à cordes frappées, issu du santûr perse, ayant transité en Europe sous le nom de hackbrett, cymbalum, salterio et tympanon) ; le toaca comme sur l’intro de « Zuh » (poutre  que l'on frappe avec des maillets) toujours impressionnant à découvrir lorsqu’on assiste à un concert de Negura Bunget ; ainsi que la mandoline et la Kaval (flute en bois originaire de Bulgarie) donnant cette légèreté dans la musique comme sur le puissant « Cumpat » où le riff tranchant des guitares s’entremêlent dans une beauté toute poétique. Les voix sont variées, parfois à la limite du growl, puissant comme sur « Calea Rotilor De Foc » pour libérer la machine, parfois claire pour apaiser les structures des morceaux d’une complexité progressive.

Les fans du genre ne peuvent être que comblés par l’éclatement de Negura Bunget, car désormais ils peuvent se délecter de ce style si particulier en ayant le choix d’écouter ces deux formations.

Lionel / Born 666

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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