Yngwie Malmsteen – Spellbound

L’album de la honte
 

Yngwie J. Malmsteen a sorti en 2012 son 21e album studio, Spellbound. Si l’excellent guitariste n’a rien perdu de son toucher et de sa vitesse d’exécution, sa dernière production se révèle exécrable, entre déballage technique inintéressant, compositions baclées, interprétation hasardeuse et son cheap. Un bien triste album de la part d’un musicien qui s’élevait autrefois à la stratosphère.

Personnage controversé de la scène heavy metal, le guitariste suédois Yngwie J. Malmsteen continue d’étaler son shred sur ses albums, qui font de moins en moins de bruit au fur et à mesure des sorties. C’est donc dans une certaine indifférence générale que Spellbound est sorti, le 11 décembre 2012, 2 ans après la sortie de Relentless, son album précédent. Pouvait-on s’attendre cependant à une perle rare ?

Il n’en est rien. Spellbound est aussi mauvais que Malmsteen est un musicien talentueux. Si le guitariste a toujours son son typique et impressionne toujours par sa rapidité d’exécution, il lasse. Conscient de son talent, il inonde son album de plans techniques plus abscons les uns des autres, qui alourdissent la plupart des titres, dont "Spellbound" et "Majestic 12 Suite 1, 2 & 3" ou donnent des titres sans aucun intérêt ("Iron Blues", "From A Thousand Cuts").

A l’écoute de Spellbound, un sentiment de frustration se dégage. En effet, l’album n’est pas exempt de mauvaises idées. On trouve ainsi un refrain accrocheur sur "Poisoned Mind", une progression intéressante sur "Nasca Lines" ou encore de belles mélodies sur "Majestic 12 Suite 1, 2 & 3", mais ces bonnes idées ne sont pas assez bien exploitées et sont noyées au milieu de plans sans intérêt, en plus d’être victime d’un rendu sonore insatisfaisant.

Non content d’inonder l’album de plans de guitare plus ou moins pertinents, le musicien suédois s’est débarrassé de l’ensemble de son personnel pour s’occuper lui-même de la production et de l’ensemble des instruments de l’album. Le résultat est exécrable. Le chant de Malmsteen, présent sur trois titres manque de puissance et le foisonnement d’effets qui sert de cache-misère le ridiculise. Les claviers sont cheap, la batterie programmée sonne comme du plastique et le son est mauvais sur l’ensemble de l’album, donnant une impression de travail bâclé.

Yngwie J. Malmsteen
 

Là est le principal grief qu’on peut faire à Spellbound. Le fait d’avoir un album bâclé, sur le plan de la composition comme de la réalisation. Le talent de technicien et de compositeur de Yngwie J. Malmsteen n’est plus à prouver, cependant, ce n’est pas en se reposant sur ses lauriers qu’on produit un bon album. Preuve en est avec cet album honteux qui n’apporte rien de positif à la riche discographie du suédois. La "Black Star" semble avoir perdu son éclat.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 2 / 10



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