Lost Society – Fast Loud Death

Thrash dans ton froc !
 

Les jeunes finlandais de Lost Society sortent ce vendredi 15 mars leur tout premier album : Fast Loud Death. Un album de thrash à vocation fun mais dans lequel on retrouve une certaine folie et un grand nombre de riffs aussi rapides que destructeurs sur un court laps de temps. A mettre dans toutes les mains des amateurs de thrash délirant et bien exécuté.

Les quatre thrashers de Lost Society comptent bien montrer au metalleux comment faire la fête. Avec un premier album à fond les ballons, Fast Loud Death, les minots finlandais (aucun d’entre eux n’a encore atteint la vingtaine) présentent un thrash metal fun et délirant, avec des titres amusants comme "Diary Of A Thrashman" ou "Braindead Metalhead". Ca hurle, ça rigole (comme la sympathique faucheuse de la pochette), ça boit et ça dévale la route à « 1000 miles an hour » ("Bitch ‘Out My Way").

Mais Fast Loud Death n’est pas seulement fun. C’est aussi une véritable usine à riffs, qui les aligne les uns après les autres sans sourciller en 35 minutes. On passe ainsi du riff mid-tempo lourd ("N.W.L.") au riff supersonique par excellence ("KILL (Those Who Oppose Me") sans oublier le petit aspect vicieux de celui de "This Is Me" qui aurait de quoi faire les yeux doux au Megadeth de la période Peace Sells… But Who’s Buying ?.

Tout ce joyeux petit monde est articulé autour de compos intelligentes, qui restent courtes et diablement efficaces. La variété des riffs proposés dans un laps de temps aussi court les rend d’autant plus nerveuses, un autre clin d’œil aux premiers Megadeth, l’étalage technique des virtuoses Dave Mustaine et Chris Poland en moins. Ainsi, Lost Society enchaîne les différentes parties naturellement, étonne sur un "Diary Of A Thrashman" qui démarre en mid-tempo avant d’appuyer brusquement sur le champignon ou flatte le thrasher peu exigeant sur "Trash All Over You".

Lost Society

Les minots qui sont derrière tout ça mettent le chœur à l’ouvrage. Si les riffs sont l’élément essentiel de Fast Loud Death, les guitaristes Samy Elbanna et Arttu Lesonen se prêtent volontiers à des solos disséminés un peu partout dans les compos, qu’ils soient bruitistes ("KILL (Those Who Oppose Me"), harmonisés de manière mélodique ("This Is Me") ou sous forme de duels ("Lead Through The Head"). A côté d’eux, la basse de Mirko Lehtinen est omniprésente et bien audible, que ce soit lors de courtes intros ("Piss Out My Ass") ou quand elle soutient la batterie d’ Ossi Paananen, batteur efficace qui sait devenir fou sans perdre les (double) pédales, même lorsqu’il mitraille sur "Fatal Anoxia".

Si Samy Elbanna aligne les riffs  sans problème, il se révèle, comme tout bon thrasher qui se respecte, un peu limité dans son chant. Son parti pris est le chant gueulard et énergique, à la manière d’un Pedro "Poney" Ret (Violator). Il est constamment énervé et souvent soutenu par des chœurs basiques typiquement thrash, qui donnent du punch aux refrains en installant des dialogues qui promettent de bons moments sur scène ("KILL (Those Who Oppose Me").

Avec une fougue inébranlable et une envie de donner à l’auditeur une bonne dose de fun tout en étant appliqué, Lost Society passe haut la main l’épreuve du premier album. Son thrash metal est sincère et fort bien exécuté, rappelle d’autres formations récentes du genre comme Municipal Waste ou Violator, mais ne tombe pas dans le pompage grossier. Les jeunes finlandais imposent déjà leur marque dans un genre qui attire de plus en plus de formations. Cela laisse place à une suite prometteuse pour des minots qui n’ont pas fini de faire hurler de plaisir les thrashers.

 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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