Imperium Dekadenz – Meadows of Nostalgia

Venu des profondeurs de la Forêt Noire, où l’on peut au grès d’une balade tomber sur des cérémonies païennes, des ruines romaines ou des vestiges du passé celte et germanique, Imperium Dekadenz revient cette année pour nous présenter son quatrième album Meadows of Nostalgia paru chez Season of Mist.

L’album est chargé d’un Black Metal atmosphérique et épique, inspiré par la nostalgie que Vespasian (Guitare / Basse / Batterie / Claviers) et Horaz (Chant / Guitare / Claviers) ont accumulé de la nature dans laquelle ils évoluaient quand ils étaient plus jeunes.

L’ambiance est ici glaciale, proche d’une formation norvégienne qui aurait vécue recluse au plus profond d’un fjord.

La mélancolie est palpable et ce dès le morceau d’introduction qu’est « Durch Das Tor » avec ces bruits de pas sur un sol jonché de petits bois (surement en rapport avec le visuel de l’album) et d’accords profonds à la guitare, avant de plonger dans une ambiance guerrière (« Brigobannis ») aux riffs agressifs, soutenus par un chant en allemand taillé pour le combat au son des pas des soldats. « Ave, Cæsar, morituri te salutant ! » (« César, ceux qui vont mourir te saluent ! »).

Ici tout comme dans « Aue Der Nostalgie » l’immersion dans un black Metal froid et sans concession nous submerge dans un esprit belliqueux et héroïque, ne laissant peut de place à des breaks qui nous déviraient de notre but initial, c'est-à-dire de faire un Black Metal sans trop de concession si ce n’est de balancer ici ou là quelques samples.

Parfois les allemands nous emmènent dans du mid-tempo aux chœurs dark grandiloquents et à l’esprit death comme sur « Ave Danuvi », où des riffs entraînants vont nous plonger dans un esprit romain des plus décadents.

 

Imperium Dekadenz

Les petites plages de transition sont ici bien négociées comme le divin « Memoria » où la guitare acoustique tente de nous perdre dans les limbes (du latin « limbus » désignant les lieux de l'au-delà situés aux marges de l'Enfer), avant de remettre le couvert avec ce côté tranchant de « Aura Silvae » sur lequel la voix d’Horaz a ce quelque chose de Bergen ; une ambiance malsaine et rampante suintant la haine comme sur « Striga » ou le très Kampfarien « Traenen Des Bacchus ».

A l’écoute de Meadows of Nostalgia, on espère voir Imperium Dekadenz sortir de l’anonymat underground de son Black Metal singulier pour atteindre une reconnaissance à la hauteur de son talent. Après tout, ils ont déjà joué sur des scènes comme le Metalcamp ou le Wacken, alors espérons que l’année 2013 leur réussisse.

 

Lionel / Born 666
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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