6:33 & Arno Strobl – The Stench From the Swelling

Après avoir sorti un excellent premier album en 2011, et un EP l'année dernière, les 6:33 ont décidé de transformer l'essai de leur collaboration avec Arno Strobl pour leur deuxième album, intitulé The Stench From The Swelling. Alors faisons tout de suite taire les mauvaises langues : oui, 3 titres de l'album ne sont autres que les 3 titres de l'EP sorti en 2012, mais il faut voir là une nouvelle manière de présenter de la musique au public à l'ère du pirate numérique sans scrupule, et pas une intention de duper le peuple avec un album faussement nouveau.

A l'écoute de The Stench From The Swelling, on se rend vite compte que la tonalité globale de l'album est nettement moins agressive que sur Orphan of Good Manners. Là encore, un peu de modération s'impose : non, les 6:33 et Arno Strobl n'ont pas vendu leurs fesses au plus offrant pour obtenir plus de succès et faire hurler les adolescentes. C'est "juste" une intention délibérée, artistiquement saine, de se renouveler, de se remettre en question et de ne pas refaire le même album.

6:33, Arno Strobl, The Stench From The Swelling, chronique, 2013

The Stench From The Swelling est donc plutôt différent du premier opus, tout en gardant une signature 6:33 qui est très reconnaissable. Relevons que l'album est très bien produit. La guitare est en retrait au profit des claviers, ce qui contribue à donner une ambiance très dansante à l'album. Aurons-nous un jour droit à du 6:33 sur la piste de danse du Coco Bongo local, telle est la question !

Le travail vocal d'Arno Strobl, assisté de Rorschach, le chanteur officiel du groupe, est en tout point remarquable. Le bougre, tel son mentor Mike Patton, est un vrai caméléon vocal, passant de la voix de crooner sur "I Like It" au grognement de possédé sur la chanson-titre "The Stench From The Swelling", qui est un monument de musique progressive.

6:33 et Arno tripatouillent, expérimentent pour obtenir un très bel album qu'on a  bien du mal à classer, tant il emprunte à des genres différents.  Le groupe prouve ce fait de la plus belle manière en s'attaquant au tube disco moderne des Supermen Lovers, "Starlight". Le morceau est passé au mixeur 6:33, et le cocktail qui en résulte est délicieux, un doux mélange de feeling, de délicatesse, et de classe, oui monsieur !

Le fan de la première heure regrettera peut être le léger manque de testostérone dont fait preuve The Stench From The Swelling, mais devant une telle démonstration de composition et d'interprétation musicale, il ne pourra qu'être à la fois conquis et admiratif.

La Grosse Radio attend avec impatience les concerts de ce groupe, qui est juste indispensable  pour tout amateur de musique rock et métal un tant soit peu ouvert et curieux.

Chronique par Tfaaon

Photo :  Marjorie Coulin /  © 2013
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

PS : Interview de Nico de 6:33 et Arno Strobl disponible ci-dessous.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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