Kalmah – Seventh Swamphony

Ladies and gentlemen, let me introduce you to the masters of melodic death metal... ! Non, pas Children Of Bodom, ça fait longtemps qu'ils ne font plus de death mélodique, eux. Je parle de vrai death mélo, celui qui vient du froid ! Qui de mieux que Kalmah pour représenter ce style ? Et c'est avec Seventh Swamphony, leur septième offrande symphoniquement Swamp metal, qu'ils vont tenter de nous démontrer que le death metal mélodique de qualité n'est pas encore mort, loin de là... !

Pour leur septième album, le groupe finlandais n'y est pas allé par quatre chemins : "Seventh Swamphony", le titre éponyme, débute la croisade nordique sur les chapeaux de roues ! Blast-beats ultra rapide, hard-picking et synthés d'entrée de jeu. Puis déboule une mélodie classique et accrocheuse (du Kalmah tout craché), calée sur une rythmique toujours aussi speed. Les riffs se suivent à une allure folle, tous très inspirés : il n'y a pas de doute, c'est du Kalmah en grande forme.

En réalité, cet album est une fusée musicale. Prenez les meilleurs éléments de la discographie du groupe : les mélodies accrocheuses, les solos guitare/claviers, les synthés tantôt impériaux d'un "Time Takes Us All", tantôt mélodiques d'un "Swamphell", mélangez le tout aux influences black metal et à l'énergie d'un "One Of Fail" et ajoutez une pincée de choeurs chers aux refrains du groupe. Vous y êtes ?

Ce qui impressionne à première écoute sur cet album, ce sont ses chansons à la fois rapides et burnées. Ce n'est pas nouveau chez Kalmah, c'est d'ailleurs le chemin emprunté depuis 12 Gauge, plus proche de The Black Waltz que de For The Revolution. Ici, on retrouve vraiment cet esprit un peu old school du groupe (Swamplord, They Will Return). On y ressent à la fois toute la puissance (mélodique et rythmique), le talent de composition, mais aussi la bonne humeur connue du groupe (remarquable en live). La rapidité des trois premiers titres est d'autant plus étonnante qu'ils sont très loin de nous ennuyer, malgré leur durée moyenne de quatre minutes et demi par morceau. Pourtant, il n'est pas facile de proposer un death mélodique remplie de bonnes mélodies, mais aussi d'un solo minimum par titre. C'est pourtant ce que réalise avec brio le combo finlandais.

Kalmah

On pourrait croire que Kalmah ne se mouille pas avec cet album. On y retrouve pourtant quelques éléments nouveaux, à commencer par les claviers. En effet, le groupe a accueilli un nouveau claviériste dans ses rangs. Heureusement, toutes les inquiétudes sont effacées à l'écoute de Seventh Swamphony. Il remplit parfaitement son rôle : solos endiablés, atmosphères et accents impériaux plus prononcés, tout y passe, et tout est en phase avec le style du groupe. Tout, ou presque... Effectivement, un élément nouveau a fait son apparition : des lignes de synthés électros. S'ils peuvent faire penser à du mauvais deathcore à la première écoute, il ne s'avère parfois pas si mal senti. Quand il apportera un vrai plus à la chanson éponyme de l'album lors d'un refrain ultra-accrocheur, il gâchera l'écoute d'un "Hollo" beaucoup plus posé et atmosphérique, où il fera vraiment contraste. Il en est de même pour "Wolves On The Throne" et son interlude, où il peut sembler carrément déplacé face aux influences orientales du morceau. D'ailleurs, ces influences sont une bonne surprise, puisqu'encore inexplorées par le groupe. Elles sont accompagnées d'une construction plus complexe et progressive qu'à l'accoutumée, ce qui amène au final à l'un des  morceaux les plus intéressants de la galette.

Côté nouveautés, on note également une très légère touche empruntée au folk metal. On ne pourra pas s'empêcher de penser à Wintersun par moments, voire à Catamenia lors des sections les plus rapides. D'autres éléments rappelleront également certains passages de Moonsorrow ou de Stormlord. Mais rassurez-vous ! L'esprit Swamp metal de Kalmah est bel et bien dominant, en atteste "Windlake Tale", très probablement la chanson la plus classique de la période récente du groupe (For The Revolution, 12 Gauge).

Kalmah

Seventh Swamphony ne pouvait malheureusement pas échapper à un petit coup de mou. Un seul morceau en fera les frais : "Black Marten's Trace". Pas du tout mauvais en soi, il semble tout de même dispensable après six titres aussi efficaces. Trop classique, trop peu captivant. L'album se termine tout de même sur une note positive, "The Trapper", rappelant largement (trop ?) le titre "The Black Waltz". Mid-tempo comme son grand frère, il nous laisse un poil sur notre faim.

Les 41 minutes ont semblé bien courtes. Pourtant, l'album est très bien dosé et chaque titre nous tient en haleine. Seventh Swamphony est totalement dans la lignée de la discographie du groupe, proposant un Swamp metal relativement classique mais burné, très efficace. Ses petites nouveautés permettent à l'album de se démarquer suffisamment pour ne pas tomber dans la copie de ses prédécesseurs. Ce septième album confirme (s'il est encore besoin de confirmer) le statut de maîtres incontestables et immanquables du death metal mélodique de Kalmah. Chapeau bas.

Unna

8,5/10

Tracklist :
01 – Seventh Swamphony
02 – Deadfall

03 – Pikemaster
04 – Hollo
05 – Windlake Tale
06 – Wolves on the Throne
07 – Black Marten's Trace
08 – The Trapper
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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