Autopsy – The Headless Ritual

Autopsie d'un futur classique

Chez les groupes de Death metal Américains des années 90, on cite très souvent la scène floridienne, fleurissante il faut dire, à cette époque. Cependant, du coté de la Californie (plus remarquée par son affiliation au Thrash) un groupe émerge, au doux nom d’Autopsy. Mené par Chris Reifert, son batteur/hurleur, connu pour avoir officié au sein de Death comme batteur sur leur cultissime Scream Bloody Gore, le groupe en suspend depuis la deuxième moitié des années 90 se rappelle à notre bon souvenir depuis 2009.

Si Autopsy avait déjà frappé fort pour son retour avec Macabre Eternal en 2011, rien ne pouvait laisser prévoir la sortie d’un nouvel album pour 2013. Et pourtant, enregistré en cinq jours en avril dernier ( !) nous tenons là un album d’une qualité irréfutable. Déjà, par sa variété en terme de composition. Malgré la pochette qui fait penser en premier lieu à un clone de Cannibal Corpse, on aperçoit dès le premier titre la richesse stylistique du groupe. Ainsi l’ouverture de l’album se fait sur un titre très progressif pour un album de death Old School, passant du death classique au doom ("Slaughter At Beast House") de façon très réussie.

Et des écarts de ce genre, on en retrouve tout au long de l’album ("She is a Funeral" et "Thorns and Ashes", notamment avec leurs riffs de guitare typés Heavy, voire NWOBHM). Et du Doom, on en retrouve encore sur l’intro de "Arch Cadaver".

Mais ce que l’on retient de cette galette, c’est invraisemblablement l’aspect Melodique. Car oui, le death bien que tapant actuellement de plus en plus fort et de plus en plus technique (qui a dit Black Dahlia Murder et Spawn Of Possession ?) est à la base une musique directe, mélodique et à la production chaude. Ici on est loin des productions aseptisées/froides que l’on retrouve sur un paquet d’album sortis dernièrement chez Relapse notamment. Alors pour les réfractaires au death Old School, forcémment ça ne va pas plaire, mais on a ici des relents de Death (le groupe), des premiers Morbid Angel, des premiers Suffocation

 

 

Techniquement les parties de batteries sont loin du blast à tout va, mais on ne reprochera pas à messire Reifert de rester sobre, ce dernier devant assurer le chant et la batterie en concert. Chant qu’il assure très bien, soit dit en passant, avec une voix tantôt déchirée, tantôt caverneuse.

Après les claques prises cette année par les sorties respectives du Pinnacle of Bedlam de Suffocation et du Kingdom of Conspiracy d’Immolation, on a ici un troisième concurrent sérieux au titre d’album Death de l’année.

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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