In Myst , jeune groupe amiénois formé en 2008, nous livre son premier album Chronoform enregistré au Nowhere Studio.
Cet opus sonne beaucoup Opeth, un peu My Dying Bride, tout en évitant le copier-coller puisqu’on ressentira des influences diverses et variées tout au long de ces neuf compositions.
Chronoform a de la personnalité. On remarque des confrontations sonores évidentes tout au long de l'opus, agrémentées de passages fusion et plus atmosphérique, In Myst délivre toute une palette stylistique intéressante pour un premier album.
La dualité entre guitare acoustique et électrique fonde le caractère de l’opus. S’échangeant à tour de rôle, arpèges et riffs incandescent, elles nous mèneront dans les abysses de Chronoform. Elles nous parlent au travers des sonorités parfois jazz fusion, d’autres fois quasi-orientales comme sur "Dawn Walk" en cohésion avec la batterie qui saura se mettre en retrait sur cette pause mélodique.
Les solos de "The Plan" semblent nous conter des histoires et on se surprend à rester attentif.
Chronoform c’est aussi des envolées terrifiantes, du métal progressif aux sous-entendus hardcore, alimenté par une voix maîtrisée en clair ou en saturée comme nous présentent les titres "Up To The Sky", ou encore "Colossus" une section rythmique dynamique et efficace, une rage en opposition avec des guitares aériennes sur certains passages.
Chaque titre a une durée moyenne de cinq minutes et ne laisse aucun passages à vide pour l'auditeur tant la richesse de contraste est présente.
"Seven (Billion)", clôturera cet album, approche directe et frontale s'enchaînant sur des pauses accoustiques d'influences méconnues.
Chronoform a une âme, In Myst nous a offert un premier album de qualité. Un jeune groupe à découvrir et à suivre de près !
