Un homme encapuchonné entre dans la taverne où vous consommez. Il s’assoit en face de vous pour vous conter l’avenir. Mais d’abord buvons un coup, faut pas déconner !
Mindfeeder arrive, ou plutôt revient !
En effet, c’est au travers de ce second premier album que je vous invite à découvrir Mindfeeder. Et oui Endless Storm a déjà été autoproduit cette année mais avec le soutien de Metalodic, on s’est dit qu’on allait faire une chronique histoire de.
Trêve de plaisanterie, le groupuscule du mangeur d’esprit est composé des vocalises de Lionel Silva, des riffs de Nuno Carranca avec le soutien de Nuno Serrador, de la rythmique de Sergio Themudo, des arrangements au synthé de Ricardo Martins et des percussions d’Henrique Sobral. Une brochette de jeunes musiciens encore inconnus mais l’album est co-produit et masterisé par Piet Sielck.
Ca ne vous dit toujours rien ?
Mais si, l’Allemand chauve chanteur et guitariste d’Iron Savior, qui a bossé avec Kai Hansen, Saxon, Blind Guardian. Pas une brêle le mec. Retrouverons-nous ces influences dans l’album ? Mais non… Qui vient de m’insulter de menteur ???
Du power, encore et toujours.
Minfeeder joue dans le power mélodique, pas nouveau je vous l’accorde, d’autant plus qu’on ne compte plus le nombre de groupe à s’être cassé les dents dans le domaine (petits et grands d’ailleurs). Perso, j’adore ce style.
Endless Storm nous interpelle avec "The Call". Après un long prélude téléphonique de 26 secondes qui casse les oreilles et qui m’à franchement fait hésiter pour faire cette chronique, la puissance du groupe s’installe et… une énorme ressemblance avec "King of Fools" de Edguy. Le tout étant bien interprété et avec une magnifique puissance vocal, des riffs et une batterie accrocheuse.
Dans le second titre, reprenant le nom de l’album, je retrouve une inspiration de Stratovarius ("Fantasy" de l’album Nemesis), une mélodie à la Michael Amott et quelque peu festive comme un Freedom Call. La rythmique est soutenue, ce qui donne un eternel boost à ce titre. Franchement, le meilleur de l’album.
"Colors of the Skies", "1628" et "Feed your mind" me rappellent un Rhapsody perdu. Evidement, avec quelques différences dont la qualité de la prestation, le niveau n’est pas le même. "Together" est orienté speed, les triplettes n’étant pas sans rappeler Iron Maiden et la musicalité collerais parfaitement dans un album de Blind Guardian.
Les deux derniers titres, "Memories" et "Our Side of Life" sont plus Heavy. Le calme s’installe et colle très bien à la fin de l’orage.
En conclusion, Endless Strom est pour moi une très belle création pour une première approche. Le travail de Piet Sielck se fait ardemment ressentir, il faut avouer qu’il soutien certaines vocalises ce qui peut faire penser à Iron Savior sur certains passages. Je ne m’en plains pas car le résultat regroupe tout ce que j’aime : un jeune groupe, du travail, de la puissance, une rythmique puissante et changeante, de parfaites vocalises, des guitares et un synthé mélodiques. Franchement 2014 commence fort et croyez moi les gars, je viendrais vous voir lors de votre prochaine venue à Paris !
Gros points noirs : le début téléphonique et la mélodie de fin que je n’ai vraiment pas aimé. Et un album trop court : 45 min c'est trop peu pour moi à l'écoute de cette belle oeuvre !
Bref une très belle découverte d’un groupe Portugais qui fait parti de ceux dont je vais suivre la carrière. Note attribuée pour un premier album : 9/10 !
Votre Prophète, Dam du Lac
