Doctor Cyclops – Oscuropasso

« Chi va piano, va sano e va lontano » tel serait l’adage de Doctor Cyclops.

« Qui va doucement, va sainement et va loin » leur va à ravir quoique pour sainement je ne suis pas vraiment sûr de ce qu’ils peuvent bien ingurgiter pour nous sortir une musique tellement empruntée à celle des années 70’s gorgée de feeling, d’envolées enfumées dans des références les plus psychédéliques. Duels de guitares, riffs plombés, rythmique rassurante, voilà comment ils nous accueillent avec « Waterfalls » sur des plages calmes teintées du blues et du feeling de la basse, parfois jazzy et débordantes de feeling. La révolution des hippies est passée par l’Italie et plus précisément à Voghera en Lombardie.

 

Doctor Cyclops


Dans l’esprit Rock 70’s qui secoue la scène européenne depuis quelques années, Doctor Cyclops sort donc son deuxième album sur le même label allemand World In Sound après Borgofondo qui avait fait parlé de lui jusqu’aux Etats-Unis. Et leur réputation ne se fait pas que sur disque, ils tournent souvent et ont déjà partagé la scène avec Firebird, Blood Ceremony, Colour Haze ou encore Doogie White

Les transalpins font plaisir aux fans de Black Sabbath, Spiritual Beggars ou Cathedral avec leurs morceaux à tiroir mais qui restent en adéquation, logiques dans l’ensemble, riffs en cascade descendant des stratosphères en arpèges teintés de solos des plus éblouissants.

Christian Draghi, le guitariste-chanteur, a dû rester longtemps devant les vieux 33 Tours poussiéreux de son papa ou de son grand frère pendant que la Rickenbacker de Francesco Filippini nous fait groover sous le contrôle de la frappe épaisse d’Alessandro Dallera.
 

Doctor Cyclops


« Angel Saviour in the Cannibal House » et la puissance vocale de Christian nous font penser à un vieux disque retrouvé dans la boue de Woodstock avant qu’ils nous surprennent et changent de rythme, de riffs dans un univers Lovcraftien. La section rythmique est lourde comme la lave d’un volcan (italien…). Quelle maîtrise de la part d’un groupe si jeune ! Synthé vintage qui pointe le bout de son nez avant un solo rempli d’un feeling suranné sur un groove sabbathien. On en redemande ! Suivi d’un arpège au piano digne du tant mésestimé Their Satanic Majesties Request psychédélique (The Rolling Stones).

Que dire de « Cowbes Hands » dont la fin n’est pas sans nous évoquer un Cathedral théâtral des débuts... Bruitage inquiétant  sur la batterie au début de « Rottetn Trolls » et ses plus 15 minutes qui arriveront même à faire décoller le plus lourd des bombardiers.

Doctor Cyclops sait mélanger les ambiances et les influences de ses ainés, comme celle d’Iron Butterfly ou de Jefferson Airplane tout en montrant son savoir faire dans des improvisations que n’aurait pas renié Grateful Dead ou dans des breaks teintés de H.P. Lovecraft. J’irais même jusqu’à dire que parfois, peut être dans le chant, l’esprit de Sweet Smoke arrive à sortir du savoir-faire de ses italiens.

Bref, vous l’aurez compris on fait la planche, les yeux fermés dans un nuage artificiel à 10 mètres au dessus de la terre.

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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