Marchen Station – World of Maquillage

Un Café au Lait avec trois sucres, s'il vous plait !

"Putain, ce son de réveil a le même bruit que celui que j'avais quand j'étais au lycée !" ... en écoutant le tout début de l'intro de cet album venu de l'autre bout du monde, j'ai grincé des dents. Et bien c'est le seul moment où cela s'est produit. Car attention, tuerie, Marchen Station nous propose un album à la fois osé, accrocheur, joyeux, mélodique, profond et... metal, si si quand même, même si bon hein...

Bienvenue dans le merveilleux monde de Disney et Miyazaki mélangés, revisité à la sauce Café au Lait. Non, je ne pète pas un plomb, ceci étant le nom du compositeur et leader du groupe (visiblement il y fait TOUT sauf le chant). Un Café au Lait très sucré s'il en est, il suffit de voir la pochette pour s'en persuader, et de se laisser bercer au son de l'arc-en-ciel (wtf?) d'une entrée en matière très comédie musicale/bande son de film.

Car Marchen Station, et son ?ème album studio intitulé World of Maquillage (wtf? Part 2), porte en lui un véritable appel au voyage. Au pays de Candy, Cendrillon, Heidi sous exta, Jack Black et le Big Foot dans Tenacious D, et encore plus encore ! Avec eux, vous êtes sûr d'en voir de toutes les couleurs (pastels de préférence) le long des 51 minutes qui nous sont ici offertes. Et cela beau être chargé en saccarose musicale, on en redemande et on est pas rassasié ! Alors certes faut aimer le power hyper mélodique et quelque peu j-popisant grandiloquent, à la X Japan ou autres Galneryus, mais Café au Lait et ses amis savent nous proposer encore plus : une musique plus visuelle que jamais. Un véritable choc pour nos cinq sens, voire même le sixième qui en prend un sacré coup tant ce CD agit comme une certaine drogue sur nos neurones.

Dès "ZION" qui démarre véritablement les hostilités metallistiques du disque, on part sur une autre planète ! Finis les soucis, le boulot chiant, le métro bondé, le RER malodorant, passez donc cela dans n'importe quel contexte entre vos oreilles et vous surnagerez l'air béat au-delà de la fiente quotidienne. Et quand on sent, en plus, que le néoclassique se fait en fin de morceau sur un air fort connu des vieilles compositions de Beethoven et consort, on comprend qu'ici nous sommes en présence d'une claque.

A l'image d'un Jupiter ou Versailles mais en moins speedé direct, Marchen Station c'est l'âme du Japon mais bien plus encore. Un exemple : le titre "Desert Samsara" qui n'hésite pas à se parer de touches orientales fort bien pensées, ça ne va pas aussi loin qu'un Myrath mais quand même ! On retrouve l'esprit, en plus soft, avec des guitares bien plus calmes et un gros focus fait sur les voix/choeurs, mais cela fait mouche. Ajoutez cela un break plus sombre presque à la Bal-Sagoth (on a bien le côté catchy épique très... light disons, en commun) et vous obtenez un morceau en or.

Si le reste est aussi très bon, nous avons déjà là deux perles tout en force. L'éponyme "World of Maquillage" sera considéré quant à lui comme plus classique mais bien efficace en mode speed à la "Dawn of Victory", de même que son jumeau "The Dinner From Hell", quant au reste... accrochez-vous ! Alors certes faut quand même relever les influences Rhapsody et consorts, elles sont là mais de façon détachée, c'est du power après tout. La légèreté du tout me rappelerait plus les Heavenly, Dark Moor ou Freedom Call, ce qui se fait de plus doux et gai dans le genre. Ou même Epiclore, ce groupe finlandais ultra méga soft que mon boss Ju de Melon m'a fait découvrir récemment sur Facebook (comme le groupe d'ailleurs en y postant une vidéo), mais là on part chasser sur des pistes plus underground que jamais.

Mentions spéciales supplémentaires avant de conclure, car là je suis exangue d'arguments supplémentaires tant je me réécoute l'album en boucle et que je tréssaute de joie sur ma chaise empêchant ainsi l'objectivité de m'assaillir suffisamment pour que j'en relève les défauts (bon allez, que dire ? Prod légère, gratte en retrait, chant correct du dénommé Leo Figaro - qui collectionne les projets j-power un peu partout dans le pays - mais on a entendu mieux dans le genre, un final un peu convenu précédé d'un interlude un peu inutile)... donc mentions spéciales disais-je : un "Song for Gibberish Guys" mega happy folk jusqu'à ses "laïlaïlaï" du refrain et donc imparable, la ballade un peu ethnique (et très folk) "Pastel Color Garden" qui prouve que Café au Lait a aimé écouté les vieux Angra (pourquoi je pense à "Holy Land" en l'écoutant ?), la timbrée "Fantasy Island Resort" entre jazz et bordel génial qui rivalise d'ingéniosité entre générique de Tournez Manège, émission variété des Carpentier ou de manga déjanté avec en plus un solo de maringa et même la ballade (Encore ?! Et oui !) new age "Flame of Life" qui donnerait envie de manger des poneys en chocolat avec un mikado-corne pour transformer la bête dévorée en licorne. Oui, je délire, mais cet album me rend fou, me renvoyant au passage aux années Club Dorothée ou pire encore ! En enfance quoi, tout simplement, Marchen Station voulant dire "fairytale station" en anglais, je vous laisse traduire par vous-même.

Au final, je regrette juste une chose : que cet album soit sorti fin 2013 officiellement... certes dans l'inconnu le plus total, mais quand même ! Je l'aurais bien incorporé à mon précédent top bilan de l'année précédente aux côtés des Eleanor ou autre Jupiter, faisant de moi une spécialiste du Japon malgré moi. M'enfin, qu'Antoine Daniel ne m'en veuille pas, je ne vais pas piquer son boulot de recherches insolites sur ce beau pays, qu'il en soit rassuré.

La Folle Fougère

Note : 8.5/10
 

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Jupiter – Classical Element

Jupiter – Classical Element

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...