Delain – The Human Contradiction

En quelques années, Delain a réussi à s’imposer comme un incontournable de la scène estampillée « Sympho à chanteuse », et pourtant, tout le monde ne donnait pas cher de leur peau. D’un premier album efficace bien que trop proche d’un Within Temptation période Mother Earth, Lucidity montrait pourtant un beau potentiel que beaucoup d’entre nous ont vu s’auto-saboter sur April Rain, second effort de la formation néerlandaise, bien trop Pop pour le public Metal. Et We Are The Others mit tout le monde d’accord (ou presque), le côté Pop toujours présent, la puissance en plus. Deux ans plus tard, la bande emmenée par la belle Charlotte Wessels est de retour avec un The Human Contradiction plein de promesses.

Première chose, le line-up n’a pas changé, et quand on écoute les rythmiques carrées, et les riffs incisifs du précédent album, on se dit que ce n’est pas un mal. Car des riffs incisifs, des rythmiques puissantes, c’est dès le premier titre « Here Come The Vultures » que nous y auront droit. Plus noir que par le passé, le Metal Symphonique de Delain reste toujours mélodique, la voix de Charlotte toujours à l’honneur, un côté presque Gothique refait son apparition, facette du groupe disparue depuis … Leur second album ! Entre rythmiques martiales, ambiance symphonique maitrisées, riffs lourds, chœurs puissants, cette première mise en bouche est aussi surprenante que réussie.

La suite l’est d’ailleurs tout autant. Bien que globalement plus classiques que cette première piste, des titres tels que « Your Body Is A Battleground » sur lequel Marco Hietala, bassiste et chanteur de Nightwish, mais également de Tarot apparait, et délivre une prestation à son habitude classieuse. Il en va de même pour « Sing To Me », sur laquelle le finlandais pose également sa voix.

Et côté invités, ce n’est pas tout. En effet, la vocaliste Alissa White-Gluz, fraîchement débauchée de The Agonist pour rejoindre la formation suédoise Arch Enemy pose sa voix écorchée sur un « The Tragedy Of The Commons », qui cloture l’album, pour un résultat qui s’avère sympathique, bien qu’assez anecdotique, contrairement à « Tell Me Mechanist » sur lequel George Oosthoek (ex-Orphanage), tous riffs dehors, qui lui, est une franche réussite.

Car si le groupe se permet quelques libertés en proposant des structures un peu différentes de ce à quoi ils nous ont habitués, certains titres, tel le premier single « Stardust », et la très réussie « My Masquerade » aurait pu figurer sur We Are The Others, qu’on y aurait vu que du feu ! Et c’est quelque part la force de cet opus, qui, garde la recette appliquée sur le précédent, en l’agrémentant de quelques nouveautés de ci et là.

Libertés certainement prises dû au fait que, pour la première fois de leur carrière, le groupe s’est chargé lui-même de la production de son album, et pour une première, force est d’avouer que le résultat est plus qu’à la hauteur.

Globalement un ton en dessous de son illustre prédécesseur, The Human Contradiction s’avère tout de même être un album solide, avec son lot de surprises, et ne fait pas tâche dans la carrière du groupe. A coup sûr, les fans seront ravis, et pour les autres, cet album peut faire une belle mise en bouche pour découvrir le combo. Décidément, Delain n’a pas de quoi rougir face à son grand frère Within Temptation, lui aussi auteur d’un album surprenant quelques mois plus tôt.

Note réelle : 7.5/10
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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