Tankard – R.I.B. (Rest in Beer)

La fête continue
 

Deux ans après A Girl Called Cerveza, Tankard remet le couvert avec R.I.B. (Rest In Beer). Avec un jeu de mots évocateur qui parle bien aux fans, il est évident que Tankard ne change pas la donne et continue de faire ce qu’il sait faire : du thrash simple, sans prise de tête, avec ce qu’il faut en blagues et en sujets plus sérieux. Un disque honnête et sans prétention qui montre que le groupe arrive à se remuer un peu malgré sa bedaine à bière.

A chaque année paire, les thrashers ont droit à leur album de Tankard. Depuis 1998 avec Disco Destroyer, les Allemands sortent un disque tous les deux ans, brassé avec des riffs typiquement thrash et rempli de compos simples et immédiates. R.I.B. (Rest in Beer) ne déroge pas à la règle et offre 41 minutes de thrash old school typique, voire générique, mais curieusement reconnaissable.

Tout d’abord, on retrouve le chant de Gerre. Pas aussi rageur qu’un Petrozza ni aussi policé qu’un Osgueda, le frontman bedonnant éructe tout en restant dans ses limites, ne s’éloigne jamais des médiums et garde son phrasé un peu haché et légèrement teinté d’un accent allemand. Andreas n’a jamais cassé des briques vocalement et ne compte pas en casser sur ce disque. Néanmoins, sa personnalité sympathique transparait et son empreinte vocale reste identifiable.

Sur le plan musical, Tankard ne compte pas révolutionner sa formule. Aucune ambiguïté sur le style pratiqué, aucune expérimentation ou sortie du périmètre thrash, on ne change pas une équipe qui boit. Au rayon des micro-différences avec l’album précédent, A Girl Called Cerveza, on retrouve un groupe un peu plus rapide et légèrement plus énervé, notamment avec "Fooled by your Guts" et "The Party ain’t over ‘til we Say so", qui permettront aux headbangers frénétiques de mieux apprécier R.I.B. (Rest in Beer).

Tankard

Au-delà de la musique, Tankard, c’est aussi un univers. Le groupe arrive à le maintenir en place avec cet album en basant son imagerie sur Chemical Invasion, reprenant ainsi le même savant fou et ses désirs de conquête. On retrouve les thèmes employés d’habitude, certains sérieux comme les conflits mondiaux avec "War Cry" ou la perte d’un proche avec "Hope Can’t Die", d’autres plus léger, comme la bière avec "Fooled by your Guts" et "Breakfast for Champions", qui montrent que les gars ont toujours envie de s’amuser.

Et c’est ça l’esprit Tankard. Pas question d’étaler son talent instrumental ou d’inventer quoi que ce soit, les quatre joyeux lurons s’amusent, rigolent, boivent, rotent et arrivent à condenser tout cela dans un album de quarante minutes. Le groupe apprécie les plaisirs simples, parle à cœur ouvert de sa vie, sous les aspects joyeux et moins joyeux, mais allège l’ensemble parce que le metal est avant tout un plaisir. Un plaisir à apprécier avec une bonne bière et de bons potes avec qui se payer une tranche de rire.

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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