UFO – Strangers in the Night (Live 1979)

Nous sommes en 1979, le Made In Japan de Deep Purple a déjà six ans, l’Alive de Kiss quatre et l’Alive II deux ans, le Live And Dangerous de Thin Lizzy datent de l’année passée, tout comme le Tokyo Tapes de Scorpions, le Double Live Gonzo de Ted Nugent, l’If You Want Blood, You’ve Got It d’AC/DC et le Live Bootleg d’Aerosmith. Quant à Unleashed in the East de Judas Priest il sortira en septembre de la même année.

Ce double album live enregistré à l’automne 1978 à Chicago dans l’Illinois et à Louisville dans le Kentucky met en valeur les meilleurs morceaux de la deuxième vie de UFO qui va de Phenomenom à Obsession en passant par Force It, No Heavy Petting et Lights Out ; juste après la période space/psychédélique des anglais (UFO1 et Flying). Symboliquement ces enregistrements font partis de la légende car ce sont les derniers en live avec Michael Schenker avant leurs retrouvailles en 1993…

 

UFO

L’histoire raconte que l’allemand a quitté le groupe juste après la tournée américaine refusant d’enregistrer tous les overdubs pour cet enregistrement en public. En revanche, il est dit que son remplaçant Paul Chapman serait retourné en studio pour y refaire certaines parties.

L’entame met tout de suite l’auditeur dans l’ambiance avec le Roadie qui gueule dans le micro « Hello Chicago ! Would you please Welcome from England U-F-O !!!! »…et c’est parti, les musiciens montent sur scène pour nous envoyer un « Natural Thing » époustouflant de puissance.

Ensuite, le piano de Paul Raymond, les solos magnifiques et intelligents du Schenker comme sur « Only You Can Rock Me » nous transpercent par la puissance de leurs riffs. Ensuite le mythique « Doctor Doctor » marque à jamais cet instant magique de l’histoire du Hard Rock en Live.

Celui qui ne tombe pas sous l’émotion à l’écoute de « Love to Love » n’a jamais dû être amoureux. La mélodie vous touche au plus profond de vous-même. Indéniablement un des plus beaux morceaux de tous les temps. La Flying V de Michael fait encore des dégâts avec « Mother Mary » d’une élégance sans pareille.

 

UFO

Les notes de piano nous caressent sur « Mother Mary », « This Kid’s » ou le sublissime « Love to Love », ce qui prouve que le Hard Rock peut exprimer ce qu’il peut y avoir de plus beau pour décrire des sentiments profonds. On ne peut rester insensible à une telle avalanche d’émotions, le toucher de guitare de Michael, la voix a fleur de peau de Phil, les touches de piano de Paul

Les pièces maîtresses indémodables que sont « Lights Out » et son refrain qui s’adapte à toutes les villes du monde en remplaçant le mot « London » par le nom des villes dans laquelle joue UFO (ici remplacé par « Chicago » bien sûr) ; sans oublier un « Rock Bottom » monumental dépassant les 11 minutes, nous éclaboussent par leur beauté à chaque écoute.

« Too Hot to Handle » vous fait taper du pied au rythme de la batterie, « I’m a Loser » vous prouve qu’un titre peux en bouleverser plus qu’un ; « Let It Roll » et « Shoot Shoot » vous montrent toute l’étendue du talent d’UFO.

Bref sur Strangers in the Night, on y retrouve tout ce que le Hard Rock savait faire de mieux, cette voix, celle de Phill Mogg légèrement enrouée mais cajoleuse, la guitare de Schenker, mélodique, enivrante, agressive et punchy quand il le faut, ces claviers, beaux et classiques comme seul Paul Raymond savait mettre en valeur avec cette délicatesse propre à cette fin des années 70’s. Parfois bluesy, parfois Rock comme avec « Natural Thing » mélangeant allégrement mélodie et puissance à la fois, UFO savait nous faire vibrer.

 

UFO – Strangers in the Night

Strangers in the Night fait pour moi partie des 10 chefs d’œuvre live de tout les temps. On en devient rapidement accroc, c’est simple je dois l’écouter au moins une fois par semaine.

Vous l’aurez compris, avec UFO c’est toute l’émotion du Hard Rock qui passe lors d’un concert, la puissance des riffs, le feeling dégagé par les notes de piano, la délicatesse et la justesse de la voix de Phil, l’intelligence des parties de basse/batterie gérées par Pete Way/Andy Parker.

Strangers in the Night reste encore à ce jour l’un des meilleurs enregistrements de tous les temps comme le Made in Japan de Deep Purple, le Tokyo Tapes de Scorpions ou l’Extraterrestrial Live du Blue Öyster Cult

C’est vrai qu’à cette époque un enregistrement en public était un véritable bain de jouvence et un bien précieux pour tous les fans. On est loin de la facilité actuelle qui grâce à 3 clicks de souris nous permettent de tomber sur un pirate MP3isé d’une piètre qualité ou d’un enregistrement sur Youtube filmé par un smartphone sans réelle valeur ajoutée si ce n’est le témoignage d’une date sur une tournée. Le temps des live mythiques est révolu. Pour anecdote Strangers in the Night est l’album live préféré de Slash, rien que ça !
 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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