Isengard – Vinterskugge (1994)

avec Aurelian deathstrike Overkill

L'ombre...cette eternelle accompagnatrice puisée dans l'heroic fantasy mais aussi  celle qui s'agite dans le coeur sombre des hommes est ici l'ombre de l'hiver. Bien avant que Peter Jackson ai remis au goût de la nuit l'isengard, le sieur Fenriz, membre créateur de Darkthrone souhaitait expérimenter toutes les faces musicales pouvant assombrir et envenimer vos esprits en utilisant comme symbole Thuringwethil, une bien étrange entité.

Ici-bas avec Isengard, il souhaitait dans un premier temps vous insuffler la guerre, puis se rendant compte que cela faisait double emploi avec le Darkthrone originel, il préféra s'employer à redorer les racines eternelles de la Norvège et cela à travers une pièce en trois actes dont nous allons vous conter les méfaits (oui cet album est en fait une compilation de 3 démos).

Acte 1 : Vanderen

A l'instar de son confrère russe Branikald, Isengard avec sa troisième démo sortie en 1993 pose les bases du folk black metal . Projet solo de Fenriz, le monsieur ne s'y connait comme personne lorsqu'il s'agit de retranscire l'âme guerrière en musique. Dès le premier morceau  "Vinterskugge" nous sommes plongés dans un univers pagan sound forestié guidé par un riff poignant, assez proche d'un Storm (dont fenriz est aussi un membre fondateur et auteur du sublime nordavind), en plus sombre, en plus black metal. Puis vient "Gjennom skogen til blaafjellene" uniquement basé sur un riff de guitare qui perpetue l'atmosphère pagan folk. De là "Ut i vannets dyp hvor mørket hviler" nous renvoie dans des contrées purement black metal, ce titre aurait pu figurer sur un album  de Darkthrone, où transpire la haine de l'humanité et la suprématie du malsain : les heures glorieuses et sombres du true novergian arisk black metal.

                        

"Dommedagssalme" nous rappelle, que Fenriz est aussi fan de doom. Un titre lent dominé par une atmosphère épique et par le chant du maître des abysses. Puis à un nouveau un instrumental que l'on peut situé entre Burzum époque "je suis en prison"  et les pemières oeuvres de Mortiis. Enfin l'ultime morceau "nalgfar" est un pur hymne viking, qui peut faire penser avec ses harmoniques à ceux que Kampfar hurlera par la suite. C'est un des morceau les plus puissant de l'album, et même s'il n'atteint pas la furie des premiers Enslaved ou Helheim, on sent que le coeur y est déjà.

Acte 2 : spectres oves over gorgoroth

Seconde partie de l'album mais première partie de la vie d'Isengard puisqu' il s'agit là de la première démo enregistrée  en 1989 : le son de la scène underground de l'époque est celui qui inspira alors la scène scandinave, enfin ceux encore en vie : du death bien cradingue, alternance de riffs doom, du thrash avec 2 H, esprit total death. les fjords ne swinguaient pas encore à ce moment là au doux son du black metal mis à part en gros Bathory, Morbid ou Mayhem cela sentait plus la favella ou vivaient les Sarcofago et les cadavres que dévoraient les Autopsy. Fenriz, à travers les premières démos de Darkthrone avait déjà gouté à ces mets putrides, et la scène se transformait plongeant corps et ames dans le black metal et souhaitant se tourner vers des racines identitaires viking. Il fallait donc que son ombre Isengard se mue elle aussi par la suite.

                                      

Acte 3 : Horizons

Avec cette seconde démo sortie en 1991, Isengard veut en effet se tourner vers de nouveaux horizons. En effet, oublié le death metal des familles, l'ombre prend goût à un obscurantisme certain, qui sans violence s'aggripe à tes veines, avec toujours une production ultra roots. Cette fois  les riffs  ne te gourdinnent plus le corps mais t'hypnotisent comme avec le morceau "our lord will come" et sa voix de vieux prêtre diabolique fan de deathrock. Ils flirtent entre rock occulte et doom 70's sur le morceau "storm of evil" ou sont carrément doom black avec la voix qui va bien sur "the fog"  point de passage entre les 2 premières démos. A noter le morceau au synthé "Bergtrollets gravferd" qui n'est pas sans rappeler l'autre projet solo de fenriz de l'époque Neptune towers, projet entièrement synthetique, enfin là il fallait plus chercher du coté de Burzum que des one direction.

l'album, présenté dans 1 incohérence temporelle se vit comme une une offre intemporelle, suivi logiquement par l'album hotsmoke, parfait mix de black black viking folk , de nordavind de Storm son cousin plus chantant et moins black  et de transylvanian hunger de Darkthrone, le pinacle de la haine.... aussi l'on se doit de proclamer Lenge leve nord er røttene.

Kro bue et écrite en collaboration avec Aurelian Deathstrike Overkill
  

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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