Oli Brown, guitariste et chanteur de RavenEye


Quelques mois après la sortie de l'EP Breaking Out, chroniqué ici par nos soins, nous avons pu nous entretenir avec Oli Brown, guitariste blues émérite et chanteur guitariste du groupe RavenEye. Avec lui, nous avons évoqué le son du groupe, très différent de son travail blues, ainsi que les relations de RavenEye avec Slash, qui soutient beaucoup le groupe.

Salut Oli ! Tout d’abord, je tiens à te remercier de prendre le temps de discuter avec nous de ton groupe RavenEye, et de votre premier EP.

C’est un plaisir ! Je suis vraiment content que tu aies pris le temps de préparer quelques questions.

Certains de nos lecteurs ne connaissent probablement pas RavenEye, peux-tu nous présenter rapidement le groupe et ses membres ?

Et bien je suis Oli Brown, je joue de la guitare et je chante. Il y a aussi Key Hickman à la batterie et Aaron Spiers qui assure les basse ainsi que le synthé basse.

Breaking Out, le premier EP du groupe, est sorti il y a bientôt six mois. Comment a-t-il été reçu par le public, et quel retour avez-vous eu ?

Je suis tellement excité depuis la sortie de cet enregistrement dans le monde entier ! La partie la plus excitante a été de sortir quelque chose qui donne simplement un aperçu de ce que RavenEye est : on veut ramener ce vieux son rock classique sale, ainsi que des sensations plus neuves. L’accueil de l’EP a été bien meilleur que ce que nous aurions pu imaginer. L’intention était juste de pouvoir organiser quelques petits concerts grâce à lui, pour que les gens puissent entendre comment sonne le groupe. Et voilà que cet EP nous a propulsé sur les routes américaines pour tourner avec Slash ! C’est dingue !

Tu as expliqué dans une autre interview que tu avais écrit beaucoup de morceaux pour cet EP : comment as-tu choisi ceux que tu voulais garder, et pourquoi ne pas avoir sorti un album complet avec toutes ces compositions ?

A mes yeux, c’est très important d’écrire autant que possible, car je ne veux en aucun cas qu’un titre puisse sembler être du remplissage. J’ai le sentiment qu’un album est une sortie très définitive, en ce sens qu’une fois qu’il est sorti, tu figes exactement ce que tes concerts et ton son seront. Et avec un EP, tu te laisses une grande marge de manœuvre et d’exploration pour le future, de façon à vraiment t’imprégner dans ce son. On écrit de nouveaux titres en permanence, pour ne jamais être à court, et on réserve des studios pour enregistrer nos prochaines démos. Ce qui est bien avec un EP, c’est aussi qu’on peut sortir un autre CD bien plus tôt.


A l’écoute de l’EP, je décèle beaucoup d’influences : il y a un peu de Myles Kennedy dans ta voix, et aussi du Jeff Buckley quand tu chantes "Get It Started". Je pense aussi beaucoup au Alice In Chains des débuts ou même Rage Against The Machine quand j’écoute "You Got It". Est-ce que ces références ont du sens pour toi ?

Ce sont tous des groupes que j’écoute beaucoup ! Donc je pense que c’est naturel que ces influences se sentent. Jeff Buckley est mon chanteur préféré avec Chris Cornell, aussi. Quand j’apprenais la batterie pour faciliter l’enregistrement de mes propres démos, je jouais exclusivement du Rage Against The Machine, ce qui m’a conduit à écrire "You Got It". Tu as tapé dans le mille avec ta question !

L’album a aussi des influences plus pop-rock : est-ce que vous pensez prendre une direction plus lourde dans le futur ?

Oui ! Carrément, les nouveaux titres sont plus dans la lignée de "Breaking Out" et "You Got It". Attends donc toi à plus de ce côté lourd, on est vraiment excités par ces nouveaux morceaux.

Pour terminer avec le sujet de l’EP de RavenEye, comment le décrirais-tu en seulement trois mots ?

"Heavy Fuzz’d Rock".

Tu as eu une carrière solo conséquente avant RavenEye, avec trois albums studio et un live. Comment l’idée de fonder un groupe t’est venue ?

J’avais commencé à écrire des truc beaucoup plus lourds, et je me suis vraiment épris de ces nouvelles compositions. Ce n’était pas une décision facile à faire à l’époque, parce que lancer ce groupe revenait un peu à repartir de zéro. Mais j’ai cru en cette idée dès le début, j’ai cherché tous les moyens pour que ce soit une réussite et j’y ai mis tout mon cœur.

Pourquoi avoir choisi de sortir Breaking Out en tant que groupe, et pas sous ton nom de scène, comme pour tes travaux précédents ?

Mes albums précédents sont des albums de blues, et je ne voulais pas créer de confusion entre ces deux styles musicaux. Je voulais créer quelque chose que les gens pourraient soutenir comme un groupe, plutôt que seulement moi en tant qu’individu. RavenEye est vraiment un trio : Aaron, Key et moi-même produisons ce son et ces concerts, aucun de nous ne pourrait être remplacé. Je vais continuer ma carrière solo en parallèle, car j’aime jouer du blues aussi, mais le rock a aussi une place dans mon cœur. Je veux faire les deux, donc pourquoi pas ?

Dans quelle mesure les concerts de RavenEye sont différents de ce que tu fais dans le blues ? Du point de vue du groupe, j’entends.

Ce sont de plus gros concerts c’est sûr, plus théatraux, mais en aucun cas ce n’est forcé. Les chansons ont plus d’énergie, et sont plus intenses, donc physiquement, on va plus loin aussi. Le spectacle prend son énergie dans le public, donc plus le public se donne, plus on se donne ! Ca conduit à des live très intenses, on adore ça !

D’où vient le nom du groupe, RavenEye ?

Quand j’étais encore un gosse, j’étais obsédé par les oiseaux, et en particulier les corbeaux ("raven en anglais, NDLR), au fil des années. Ils sont intelligents, macabres, et me fascinaient… enfin ils me fascinent toujours en fait ! Va voir sur le Net ce qu’ils peuvent faire, c’est fou ! Bref, je voulais trouver une façon d’inclure quelque chose de personnel dans le nom. Je ne voulais pas que le nom soit long, et RavenEye est le premier truc qui m’est venu. Après plusieurs semaines de recherche, c’est finalement RavenEye qui est resté.

Vous avez beaucoup tourné avec Slash, qui est un énorme fan de RavenEye, et le dit à qui veut l’entendre. Peux-tu décrire la relation que vous avez avec lui ?

C’est toujours assez dingue avec Slash. On est tellement chanceux de tourner avec lui en ce moment. Il a vraiment été génial avec nous sur la tournée, et ses fans nous ont super bien accueillis. La tournée a été très intense pour nous, et on voyage seuls, donc traîner avec lui après les concerts est difficile, puisqu’on conduit notre bus jusqu’à la date suivante. Masi chaque fois qu’on se croise, il prend du temps pour discuter avec nous.

Vous allez bientôt tourner avec Deep Purple : comment vous appréhendez ça ?

On est impatients ! A notre retour de New York, où a lieu le dernier concert avec Slash, on va littéralement sauter de l’avion dans notre voiture, pour descendre à Marseille, où commence la tournée avec Purple. J’ai grandi avec des groupes comme Deep Purple, alors ouvrir pour eux, c’est un rêve qui se réalise !

Quels sont les projets du groupe, après la tournée ? Un album en bonne et dûe forme ?

Exactement ! On a bloqué un certain nombre de studios pour enregistrer des démos et travailler avec plusieurs personnes, histoire de voir les choix de sons qui s’offriront à nous au moment de faire l’album. On aime vraiment l’idée de sortir beaucoup de notre musique dès que possible. L’attente ne devrait donc pas être longue.

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