Black Messiah au Beermageddon Fest 2015

Nous sommes le 7 novembre 2015. Les balances viennent de se terminer, le public est entrain d'entrer. Neptrecus va bientôt commencer à jouer. 
Zagan, le leader de Black Messiah accepte de répondre à quelques questions avec quelques uns de ses compagnons...


Thomas Orlanth : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter au public français, qui vous connait certes, mais pas encore autant qu’il le devrait…

Zagan : Nous sommes Black Messiah d’Allemagne, de Gelsenkirchen, en plein cœur de la Ruhr, et on fait du pagan metal depuis, je ne sais même plus depuis quand. On a commencé autrefois en tant que groupe de black metal au début des années 90, on s’est formés en 1991 et depuis 1996, on tourne en tant que groupe de pagan metal. On était donc déjà là assez tôt !

Thomas : Avez-vous un style de vie en rapport avec le pagan, comme d’autres groupes allemands du style, qui pratique la reconstitution historique ?

Zagan : Disons que dans notre région, c’est assez difficile. Nous sommes en plein dans une région industrielle, il y avait des fonderies et des aciéries qui dominaient la région dans les années 70/80. Chez nous, ça reste très industriel, même si ça s’est verdi au fil du temps. Bien sûr qu’on aime bien être dehors, dans la nature, mais de là d’où on vient, cela ne se trouve pas si facilement.

Thomas : L’inspiration vient donc d’une autre source ?

Zagan : L’inspiration de nos chansons provient des vieilles histoires, des vieux récits, de l’Edda, de la mythologie nordique et germanique.

Thomas : Quand on écoute votre dernier album Heimweh, il y a des titres comme par exemple celui qui a donné le nom au CD, qui sont très orientés folk. Il n’y a même pas de metal là dedans.

Zagan : Les titres que l’on fait ne sont pas que du metal. C’est en fait un mélange entre différents styles de heavy metal, de folklore et d’éléments classiques et tout n’a pas besoin d’être purement metal. C’est ce qui est bien dans le pagan, c’est qu’on peut partir dans tellement de directions. C’est comme ça qu’on arrive à des chansons comme « Heimweh ». Bien sûr, on ne fera jamais un album complètement dans ce genre, mais de temps à autre, pourquoi pas.

Thomas : Pourquoi pas ? Ou bien, ce genre de titres doit être présent ?

Zagan : Ça doit être de temps en temps présent, en ce qui nous concerne.



Thomas : Heimweh date de 2013, je crois.

Zagan : Oui, 2013.

(les autres): Fin 2013, c’était en novembre.

Thomas : Avez-vous un projet actuellement ?

Zagan : Nous entrons en studio en janvier, on va faire un nouvel album. On va faire la seconde moitié de First War of the World. C’était un concept-album et on va donc faire la seconde partie.

Thomas : La suite donc.

Zagan : Oui, la suite dont l’enregistrement commencera en janvier et je pense que vers mai/juin, elle devrait se retrouver en magasin.

Thomas : Ca s’annonce passionnant.

Zagan : Oui, j’espère !

Thomas : Avez-vous l’intention de refaire une superbe vidéo comme pour "Windloni" ?

Zagan : C’est prévu.

Thomas : Ça avait l’air d’avoir demandé un gros budget...

Zagan : Tu parles de "Windloni" ? Ça avait l’air d’avoir eu un gros budget, mais il y en avait pas. On est juste allé dans les Alpes, on était en Autriche et on a tourné avec un type qui, par hasard, avait des connaissances sur place, dont quelqu’un qui possédait un hôtel. On y est donc allé rapidement, et on a tourné. Comme celui qui l’a fait a fait des études de réalisateur et que c’était un vieil ami, il nous l’a aidés gratuitement. Et donc oui, on a prévu de refaire une vidéo, sur quelle chanson exactement, je ne le sais pas encore. On doit d’abord boucler les compos qui ne sont pas encore tout à fait terminées, il manque encore deux chansons. On va voir ce qui en ressort. On veut en faire une, on devrait en faire une. On va voir ce que ça donnera. On y arrivera bien d’une manière ou d’une autre.

Thomas : 2016 sera donc une année pleine de nouveautés pour vous.

Zagan : Oui, de toute façon 2016 sera bonne, car on a déjà plein de plans.

Pete: Oui, on a déjà pas mal de festivals sur le calendrier.

Thomas : Par exemple ?

Zagan : On va au Out & Loud Festival, au Wolfszeit Festival, au Metallergrilen, au Rage Against Racism.

Pete: En Suisse aussi.

Zagan : Au Ragnarök aussi, en avril. Bref, c’est une année pleine de festivals pour nous.

Les autres: Et nos 25 ans !

Zagan : Oui, exact ! On va essayer de s’arranger pour faire un gros spectacle en fin d’année.

Thomas : N’hésitez pas à venir un peu en France…

Zagan : Avec plaisir !

Thomas : La dernière fois, c’était au Cernunnos en 2011.

Zagan : Oui, c’était ici ! A la Locomotive.

Thomas : Oui, c’est juste à côté. Mais sinon, vous n’allez jamais en France. Personne ne vous invite ?

Zagan : Et bien, on dépend de ce qu’on nous demande. Si on nous demande, on vient avec plaisir. On ne vient pas souvent en France, même si on s’est beaucoup amusés au Cernunnos, et on pense que les gens aussi se sont amusés. Là on est pour la seconde fois à Paris, j’espère bien sûr que cela sera plus souvent. On va bien voir, si les gens aiment ce qu’on va faire tout à l’heure, peut-être que quelqu’un nous demandera encore une fois et on reviendra avec plaisir !


Thomas : Encore une dernière question, un peu plus personnelle. Pouvez-vous, chacun, donner une définition en un mot, personnelle, de qu’est Black Messiah pour vous ? Tout en vous présentant, histoire qu’on s’y retrouve !

Jörg : Je suis le chauffeur et le roadie en chef : amitié.

Surtr : Je suis le batteur : metal.

Zagan : Je suis le chanteur, violoniste, guitariste et fondateur du groupe. Donc Black Messiah est une grande part de ma vie.

Thomas : En un mot ?

Zagan : Ma vie !

Ted : Je suis le nouveau guitariste. Dans le groupe, je suis Donar. Et mon mot c’est : réalisation d’un rêve (NDLR : ce qui en allemand est bien un seul mot !)


Pete: Difficile à dire. Je dirais aussi « réalisation d’un rêve ». Le fait de pouvoir jouer sur de gros festivals, ce que je n’aurais pas pu faire sans Black Messiah.

Thomas : Aussi « réalisation d’un rêve ». Alors on a deux réalisations de rêve, une amitié, … (rires)

Ask: C’est vraiment difficile de se décider pour un seul mot. Ce qui est important aussi dans Black Messiah, c’est qu’il ne s’agit pas d’une alliance d’intérêt, mais d’un vrai gang.

Zagan : On fait aussi pas mal de trucs ensemble, dans notre vie privée, puisqu’on vient du même coin. Dans la Ruhr, tout n'est qu’une grosse ville. Tout est relié, on vit &lagr avec; une demi-heure de route et on fait beaucoup de trucs ensemble, même les week-ends. On sort, on va à des fêtes metal, on voit des amis, on boit des petites bières…

Thomas : Metal quoi ! (rires) Qu’est-ce que vous voudriez encore dire au public français ?

Zagan : Jetez une oreille ! Passez nous voir, écouter notre son et invitez nous si vous en avez envie. On viendra avec plaisir. Et réjouissez-vous pour le nouveau disque, il sera vraiment chouette ! (rires)


Thomas : Merci !

Black Messiah : Merci !

Et effectivement, le concert donné en fin de soirée, nous montrera l'étendue du talent de Black Messiah et leur capacité à générer de la bonne humeur ! 

Remarque: Comme tout le monde répondait parfois un peu en même temps, il se peut qu'une erreur se soit glissée dans les attributions des autres interventions que celles de Zagan. Que le groupe et les lecteurs m'excusent par avance.


Thomas Orlanth
 

Photos : © 2015 Thomas Orlanth  - galeries complètes sur le site internet: www.thomasorlanth.com / Facebook . Toute reproduction interdite sans autorisation spécifique du photographe.
 

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