Daniel Winter-Bates, chanteur de Bury Tomorrow


Alors que les Britanniques de Bury Tomorrow sortiront à la fin du mois leur quatrième album Earthbound, Daniel Winter-Bates, frontman de la formation nous a accordé un peu de son temps pour évoquer son actualité. Un entretien bref mais qui nous en apprend davantage sur le processus de composition du groupe et sa conception du live en tant que frontman, dans un combo qui semble avoir une vision claire de sa carrière future.

 

Salut Dani ! Merci de nous accorder de ton temps. Votre quatrième album arrive ce mois-ci chez Nuclear Blast, moins de deux ans après le dernier. On peut dire que vous ne perdez pas l’inspiration ?

Salut ! Oui exactement, nous essayons en permanence de produire plus pour montrer à tout le monde que l’on est toujours là et plus forts que jamais. De nos jours, tu ne peux plus vraiment te reposer sur tes lauriers et attendre pour sortir de nouveaux titres.

Vous êtes quasiment en tournée non-stop depuis la sortie de Runes. Ce nouvel album est né sur la route ?

Dans l’ensemble, en effet. Tout l’album a été écrit en tournée et nous avons même dû placer les sessions d’enregistrement pendant notre UK Stage Invasion Tour (NDLR : en Avril 2015). C’était un défi loin d’être facile pour nous, mais tout a bien fonctionné au final.

Dans l’approche, vous avez tenté de conserver ce style propre à Bury Tomorrow mais on sent davantage de maturité avec des riffs qui explorent parfois d’autres horizons. Ce n’est pas votre truc de jouer la sécurité ?

Je pense que lorsque tu es musicien, quoi que tu joues, tu dois repousser toujours plus loin les limites de ton talent et de ton style. On essaye de faire ça à chaque sortie, mais on ne se prend pas pour d’autres. On joue du metalcore en essayant de le faire du mieux possible, jusqu’aux limites de nos capacités.

Earthbound est beaucoup plus court que vos précédentes sorties. Pourquoi ?

Avec cet album, on voulait mettre une vraie claque sonore aux gens, qu’ils le prennent en pleine face. Pas de blabla, pas d’intro, pas d’interlude, on a tout fait pour qu’une fois arrivés au bout, les gens n’aient qu’une envie : le réécouter encore une fois. Tout cela permet un rendu plus proche de l’un de nos concerts.

Aucun titre ne dépasse les quatre minutes. Vous n’avez pas l’envie parfois de pousser les compos plus loin pour atteindre les six minutes ou ces eaux-là ?

On a déjà enregistré des chansons plus longues par le passé mais pas cette fois. Je pense que, plus encore dans notre genre, le but est surtout de mélanger de bonnes pistes heavy/metal avec de compositions accrocheuses et bien écrites. Si on a cela, pas besoin de se focaliser sur la longueur.

daniel winter bates, bury tomorrow, 2016,

La singularité de Bury Tomorrow vient en grande partie du chant clair de Jason, qui l’assure en plus de la guitare. Comment vous avez découvert son « talent » ?

Effectivement, Jase est dans le groupe depuis un certain temps et il n’a fait que s’améliorer avec au fil du temps. En fait c’est tout simple, nous avions mis une annonce sur Internet au tout début du groupe et il y a répondu. Après l’avoir auditionné le choix était très facile pour être honnête.

Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui vous accusent de surfer sur la tendance metalcore ?

Ça ne me fait pas grand-chose. Nous faisons du metalcore depuis bien trop d’années pour appeler ça une mode ou autre. C’est génial que ce style ait de plus en plus d’adeptes et de reconnaissance, même si cela amène inévitablement des haters. On y fait pas attention, on adore faire partie de ce monde-là.

Avec les années, quel regard portes-tu sur vos premiers succès comme « Portraits » ou « Lionheart » ? Pas lassé de les jouer en live ?

A vrai dire, quand tu joues en live, tu n’écoutes pas vraiment les chansons en elles-mêmes. Tu es plutôt attentif à la réaction du public et à l’accueil que la chanson reçoit. Cette réaction change à chaque concert et c’est ce qui fait que l’on passe un bon moment ou non. Donc non, pas lassé !

Vous allez jouer au Hellfest et dans pas mal d’autres festivals plus axé metal traditionnel (Summer Breeze, MetalDays) l’été prochain. Vous vous sentez dans la position d’outsiders ?

Nous avons la chance d’être un groupe qui peut jouer à la fois sur des festivals très heavy mais aussi sur ceux davantage accessibles au grand public. Je dis que c’est une chance parce que pour nous, peu importe l’environnement, il s’agit juste de savoir ce que le public veut et le lui donner. Que ce soit pour faire jumper ou lancer des walls of death, c’est dans nos cordes.

Qu’est-ce qui est le plus excitant pour vous : jouer au Download ou dans ce genre de grand fests ou jouer dans une petite salle d’une ville où vous n’avez jamais mis les pieds ?

Les deux sont supers. La Mainstage du Download a été une étape importante dans notre carrière, mais elle ne bat pas l’expérience de voyager dans un pays reculé et voir les gens connaître tes chansons et chanter avec toi.

Vous êtes Anglais et faites partie d’une scène metalcore en pleine ébullition, comparé à la scène américaine moribonde (à part August Burns Red). Comment tu expliques cette qualité de la scène anglaise ?

Je ne sais pas si la scène américaine est moins bien que la nôtre mais nous sommes chanceux d’avoir des groupes comme Architects et While She Sleeps par ici, c’est sûr. Je pense qu’en Angleterre, moins de groupes tentent de devenir populaires et c’est une chance. Cela laisse aux jeunes groupes l’opportunité de trouver leur style et de devenir meilleurs.

Vous êtes d’ailleurs très populaires en Angleterre et un peu moins ailleurs. Vous pensez pouvoir atteindre le niveau de popularité d’un Parkway Drive ou d’un Bring Me The Horizon partout dans le monde ?

Je n’en ai aucune idée. J’espère vraiment que c’est possible et qu’on pourra y arriver même si peu de groupes ont cette opportunité. Je suis sûre d’une seule chose c’est qu’on va continuer à grandir encore.

Quel est l’artiste qui t’as le plus marqué récemment ?

Le nouvel album de Parkway Drive m’a vraiment mis une grosse claque. Ils ont réussi à faire évoluer leur son vers une nouvelle ère et à devenir du même coup dix fois meilleur.

Merci ! As-tu un dernier mot pour les fans français ?

J’ai vraiment hâte de voir tout le monde au Hellfest. Je veux voir un bon millier de circle pits !

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