Entretien avec JB Le Bail de Svart Crown

"La base de Svart Crown a toujours été plus « death » que « black » !"

JB Le Bail  (chant/guitare) est un musicien qui ne s’économise pas lors d’une interview. Il est précis, consciencieux, passionné. La musique, « sa musique » est en lui et porte ses valeurs, ses sentiments les plus profonds. Faire de la musique est pour lui un véritable exutoire et une très belle auto-analyse… Allongez-vous sur le fauteuil, fermez les yeux, c’est parti…

Lionel / Born 666 : Ça fait un bout de temps que je ne vous avais pas vu. C’était en 2013 après le Motocultor et j’imagine qu’il s’est passé beaucoup de chose depuis…

JB Le Bail : Oui le Motocultor 2013. A cette époque on venait de sortir notre album précédent Profane depuis quelques mois, ensuite on a fait trois grosses tournées en Europe. Après le Motocultor on était parti un mois avec Nile, ensuite en main support on a ouvert pour Deicide, ensuite c’était avec Marduk en Europe de l’Est et les Balkans puis on est reparti avec Deicide aux Etats-Unis avec Hate Eternal et Entombed.

Lionel : Ça devait être sympa, belle affiche…

JB Le Bail : C’était super après on a tourné avec SepticFlesh. On a fait pas mal de tournées à l’étranger pendant ces trois années qui ont servi de promotion à Profane. Ça a pris pas mal de temps. Après on a perdu pas mal de temps avec un changement de line-up ce qui fait que quatre années se sont écoulées, une nouvelle maison de disques. Tout a pris un peu plus de temps que prévu.

Lionel : Une nouvelle maison de disques beaucoup plus importante (Century Media), vous devez être satisfait ?

JB Le Bail : Oui pour le moment tout va bien. On a obtenu un deal plus que satisfaisant et au regard du travail fourni sur le produit fini toutes nos espérances ont été remplies. On a bataillé pour avoir un beau produit.

Lionel : Et deux Kevin dans le groupe (rire)

JB Le Bail : Oui c’est ça. (Rire). Deux nouveaux membres. Kevin Paradis est arrivé fin 2014 et Kevin Verlay en 2015.

Svart Crown


Lionel : Vous vous connaissiez par le passé ?

JB Le Bail : Oui. Kevin Paradis je l’avais démarché en 2014 quand notre ancien batteur Nico (Muller) n’était plus vraiment disponible pour les concerts car il voulait ralentir la cadence. Je cherchais un « Plan B » et à cette époque Kevin faisait des vidéos sur internet et faisait des sessions. C’est à ce moment là qu’il nous a accompagnés aux Etats-Unis. Comme cela c’est bien passé il est resté.

Lionel : Ils sont tous deux installés dans le sud pour faciliter le rapprochement ?

JB Le Bail : Non pas du tout. Kevin Verlay est à Lyon et Kevin Paradis on l’a rencontré car ils jouaient tous les deux ensembles dans Agressor. Comme on ne se voit pas souvent on cumule nos répétitions avec Agressor car ils ont un local sur Antibes. Alex (Colin-Tocquaine) est originaire d’Antibes justement et même s’il vit à Lille, il vient souvent passer un mois dans le sud avec sa famille où il a un très beau local de répétition. Ainsi cela devient pratique pour répéter : « repet’ le matin », « repet’ l’après midi » et pour terminer en fin de journée un BBQ…

Lionel : …c’est parfait comme programme…

JB Le Bail : Ca profite ainsi à tout le monde et c’est comme cela que l’on a rencontré Kevin Verlay.

Lionel : Vous avez tous travaillé sur l’album ?

JB Le Bail : En fait la moitié de l’album était pratiquement composé quand Kevin Paradis est arrivé. Et la quasi-totalité quand Kevin Verlay nous a rejoints où il n’a pas vraiment pu s’exprimer sur le disque alors que Paradis a apporté sa touche, même si c’est moi qui ai composé la totalité des morceaux en amont. Ensuite on retravaille et chacun met sa petite touche personnelle dessus mais les morceaux sont assez balisés en amont.

Lionel : Donc l’album avait été muri depuis pas mal de mois, voire des années ?

JB Le Bail : Oui on a mis du temps à le composer puisque les premières ébauches datent de 2014. On a commencé à composer, ensuite il y a eu le changement de line-up et cela a fragilisé la création puisque, et ce même si je compose la musique tout seul, il y avait notre ancien guitariste (Clément "Klem" Flandrois) qui m’aidait beaucoup pour tout ce qui était structuration et me disait si l’idée était bonne ou non. Un bon juge. Un bon point de référence et lors de son départ il m’a fallu retrouver ce point de référence mais tout seul…

Lionel : Tu devais faire ton analyse toi-même ?

JB Le Bail : Exactement et du coup je ne savais plus si ce que je faisais était bien ou pas et cela a pris du temps. Souvent j’aime bien travailler sur un truc, le laisser reposer quelques mois et revenir ensuite travailler dessus. Mais là clairement : un jour j’écoutais une partie je la trouvais mortelle et le lendemain je la trouvais nulle à chier et ça m’a joué pas mal de tours et ainsi j’ai tardé avant d’envoyer tous les morceaux aux autres. Ensuite j’ai eu de bonnes réactions des autres musiciens et même de notre ancien guitariste. Ils ont trouvé les morceaux excellents. Ca m’a pris du temps, se restructurer, un nouveau line-up, quoique l’on avait le nom des gars en tête… ça va assez vite et ensuite répet’ et tournée pour en arriver à quatre années entre Profane et Abreaction.

Lionel : à l’écoute de l’album la première chose qui m’est venu à l’esprit c’est cette ambiance shamanique, entre les titres et la pochette… j’ai l’impression que vous avez voyagé comme lorsque les Beatles allaient faire des séances en Inde avec le Maharishi Mahesh Yogi pour chercher une nouvelle spiritualité.

JB Le Bail : C’est bien que tu ais ressenti ça, ce qui veut dire qu’on a réussi notre pari. Une volonté que j’avais était de mettre en avant un voyage intérieur et d’ouvrir les portes sur un nouvel univers qu’on n’avait pas fait par le passé. On n’a pas eu besoin de voyager physiquement. Dans cet album il y a aussi quelque chose de beaucoup plus chaleureux dans le son, dans la composition alors que notre album précédent était plus froid avec cette pochette blanche qui accentuait le tout. C’était très maladif. Je pense, en ayant le recul qu’il est vrai qu’on avait fait l’album à Nancy, expatrié de mon sud natal pour aller dans le froid (rire) et je pense que ça a eu une influence. Le fait que pour ce dernier album je suis retourné dans le sud il y a ce côté plus assumé et que clairement mes racines c’est le sable et les bambous et pas les fjords et les belles montagnes… donc il y a une corrélation certaine.

Lionel : Et ce côté Voodoo ?

JB Le Bail : Oui pas obligatoirement le sud de la France (rire). J’ai cette attirance pour cette culture plus chaude que le côté froid nordique qu’on avait peut-être plus à nos débuts. Je me retrouve plus dans ce que je fais actuellement. Il y avait aussi cette volonté d’apporter quelque chose de plus ethnique.

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Lionel : Je le trouve aussi plus « death » que « black », d’une façon plus simple le mid-tempo a pris le pas sur l’album.

JB Le Bail : La base de Svart Crown a toujours été plus « death » que « black » mais s’il est pour toi plus death je ne saurais pas te répondre. Je pense qu’on est arrivé à un point où la frontière est proche (il est toujours difficile de coller une étiquette et même si on se qualifie de black/death metal). De plus ça reste réducteur tant les influences sont diverses et variées que ce soit dans le metal ou en dehors. Il y avait aussi cette volonté de revenir à des choses plus directes : l’accordage est plus lourd donc les parties mid-tempo death metal ressortent beaucoup plus.

Lionel : Et aussi ce mur de riffs comme sur « Carcosa » qui n’a pas été sans m’évoquer Deathspell Omega, cette lourdeur…

JB Le Bail : Ah oui. C’est marrant. Bien que Deathspell a une approche plus chaotique…

Lionel : …oui bien sûr déstructurée, intéressante…

JB Le Bail : Mais ce n’est pas faux que la façon d’appréhender cette intensité d’ailleurs. Je sais que j’aime beaucoup Deathspell Omega mais je serai incapable de faire ce qu’ils font car je ne m’y retrouverai pas, beaucoup trop chaotique, décousu pour moi mais j’apprécie la façon qu’ils ont d’amener et de construire les mélodies. Donc harmoniquement parlant je vais m’y retrouver. Certaines personnes à l’écoute de l’album ont trouvé un mi chemin entre un Gojira et un Deathspell Omega.

Lionel : C’est l’autre groupe auquel je pensais en écoutant « The Pact To The Devil His Due »…

JB Le Bail : Je n’ai jamais caché mon amour pour ce groupe, voire même une fascination depuis très longtemps et notamment avec From Mars to Sirius qui reste pour moi une référence. Dans la construction d’un morceau je me sens plus proche d’un Gojira qu’un Deathspell Omega par contre dans les harmonies c’est l’inverse. C’est pour cela qu’on retrouve chez nous ce mix. Et dans le groupe nos gouts en commun vont vers Gojira et Morbid Angel, voila en gros le croisement de nos influences.

Lionel : Et vous êtes aussi poétiques dans les titres. Tu peux nous en dire plus sur « Carcosa », « Nganda »,…

JB Le Bail : Ce titre est tiré d’une nouvel de Robert Chambers qui a influencé la première saison de True Detective, série qui a bien marché en 2014 sortie sur HBO je crois et j’en étais fasciné. Dès que j’ai vu les premières images j’ai identifié l’univers de Robert Chambers. Il y avait quelque chose d’évident et tout ce passe dans la Nouvelle-Orléans dans un univers un peu bayou, série étrange et magique et que j’ai redécouvert dans Carcosa qui représente un lieu de perdition où tu vas aimer te retrouver dans ce milieu et ce même si tout y est noir, crade et gluant.
Mon parallèle c’est que tu peux avoir un attrait et te retrouver à l’aise dans un endroit complètement obscur et décousu. J’ai pensé à moi qui, lors de ces dernières années quand j’allais à Marseille, une ville chaotique qui transpire parfois quelque chose de néfaste, où j’aimais m’y perdre pour mieux me retrouver après. C’est-à-dire « mourir pour renaître ». Un peu comme dans d’ancienne ville biblique comme Babylone, plus moderne et chaotique qu’un Tijuana où on arrive à se retrouver dans l’obscurité. C’est pour moi la symbolique de « Carcosa ».

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Lionel : Et « Nganda » ?

JB Le Bail : C’est un nom africain qui vient du Bas Congo et cela est du à mes recherches sur l’occultisme, sur des rituels africains et le Nganda est un magicien apparenté à un shaman dans la culture africaine qui arrive à communiquer  entre les deux monde. Il peut voir ce que les vivants ne peuvent pas voir.

Lionel : C’est donc un album porté sur la spiritualité, presque un album concept entre le bayou, les magiciens africains, la pochette…

JB Le Bail : Oui c’est la thématique. Une thématique profonde. Voodoo tahitien, africain et rites initiatiques restent les thèmes en surface. On va dire que la partie immergé de l’iceberg parle de chose beaucoup plus personnelles avec toujours une double, voir une triple lecture dans chaque texte qui se rapporte à une expérience personnelle. Parfois vécu comme ce que je viens de t’expliquer sur « Carcosa » avec cette ville hantée mais l’ensemble étant influencé par Angel Heart qui traite du voodoo, de la possession, le rapport paternel entre le père et sa fille. C’est vrai que l’album est assez long avec de nombreux concepts et il faudrait des heures pour tout détailler.

Lionel : Avec « Khimba Rites » on fonce vers l’Inde ?

JB Le Bail : Non c’est encore un mot africain. C’est un rite d’initiation qui fait passer l’enfant ou l’adolescent à l’âge adulte d’une façon assez hostile afin qu’il s’endurcisse.

Lionel : Donc pour « Orgasmic Spiritual Ecstasy » (rire) c’est une expérience personnelle intense ?

JB Le Bail : Non !! (rire) « Orgasmic… » C’est le dernier morceau qui a été composé entièrement en visionnant le film Angel Heart. La musique est venue en le visionnant et comme on peut le voir ce film parle de la passion et c’est surtout une ode aux femmes fatales et à l’attrait sensuel et sensoriel que peuvent avoir les femmes sur n’importe qui. C’est donc l’attrait du féminin et son importance sur chaque homme. C’est un peu une déclaration d’amour.

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Lionel : Mais sur l’album tu as envie de partager une certaine croyance.

JB Le Bail : Je ne sais pas si je peux parler de croyance…

Lionel : …pas de religion mais plutôt quelque chose que tu as en toi…

JB Le Bail : Oui d’accord. En fait même le titre de l’album est même lié à ça ; c’est un exutoire. Abreaction est la symbolique de la catharsis et a été pour moi au niveau personnel et après la fin de l’album il fallait que ça sorte. Toutes ses années de gestation, de frustration, de repli sur soi, d’analyse ce qui fait qu’une boule s’était accumulée, une boule assez négative. Ensuite il a fallu combattre ses peurs, ses démons et en arriver là. Ca été une bonne analyse…

Lionel : D’autant plus que tu es une personne qui peut être touchée par le mauvais côté de l’actualité comme celle qui ont touché Nice, Paris et le reste du monde…

JB Le Bail : Oui tout, tout, tout, c’est une situation globale qui est à analyser. Je pense qu’à un moment donné il a fallu faire face à certaines responsabilités. J’ai même dû m’analyser pour savoir pourquoi j’étais attiré par ce type de thématique. Toujours inspiré par cette face sombre de l’Homme avec un « grand H » mais aussi avec un « petit h ». Ensuite quand ce type d’évènement arrive en France, on n’est pas forcément des messagers, pas forcément des juges et pourtant on en parle. J’essaye d’analyser le pourquoi du comment. Pourquoi sommes-nous attirés par ce côté-là ?

Lionel : Toi en tant que musicien tu vas l’exprimer en jouant de la musique d’autre en faisant un trait d’humour sous forme d’un huitième degré.

JB Le Bail : Mais je pense que sans tomber dans une intellectualisation de tout je pense que n’importe quel fan de metal va être attiré par cette musique là qui est très brute et primitif et colérique. Ensuite la question est pourquoi va-t-il aimer ça ? Il faut du temps pour comprendre. Mais je pense que la plupart des gens qui aiment cette musique là ont une sensibilité en eux même. S’ils veulent vivre avec le monde actuel ils développent ainsi une certaine carapace et peuvent sortir ainsi la négativité qu’on a en soi. Comment vivre avec ça ? Il y a ceux qui vont lutter, ceux qui vont l’ignorer. Moi je n’avais pas envie de m’exprimer, pas envie d’en parler j’avais seulement envie de prendre ma guitare pour exprimer ce qui c’était passé.

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Lionel : Pour passer à autre chose, en tant que musicien tu as le temps de te pencher sur d’autres groupes ?

JB Le Bail : Je reste très attentif à tous ce qui se passe car je suis curieux et que cela me plait mais j’avoue que je suis moins sensible, moins de coup de cœur en rapport avec cette scène. J’ai moins le temps de rentrer dans un album. Pour deux raison : au bout d’un moment on en a fait le tour, on a moins de patience et qu’on trouve que les choses deviennent évidentes et parfois je n’ai même pas envie d’écouter un album une deuxième fois. Il faut que dès la première écoute cela me scotche et que j’y trouve un intérêt. Deuxièmement il faut dire que notre façon de consommer de la musique à totalement changé. J’écoute tout sur ordinateur avec YouTube ou Spotify allumés… et on a à peine commencé à écouter un titre qu’on a envie de passer au suivant. Et je pense que ça a changé, voire tué notre façon d’écouter de la musique. Rentrer dans un disque avec des morceaux longs, alambiqués, extrêmes et torturés est devenu beaucoup plus difficile pour moi. Bon je suis peut être aussi habitué à ce genre de musique et je suis passé à côté de certaine chose. Même le dernier Deathspell Omega je ne suis pas arrivé à renter dedans, pas le temps, pas l’envie, seulement le besoin de choses plus directes et beaucoup plus rafraichissantes aussi.

Lionel : Et pour l’avenir des dates, des tournés, des festivals à venir ?

JB Le Bail : Tout est en cours. On repart aux USA avec Marduk et Incantation. Ensuite on a des dates en France avec Benighted, avec Regarde les Hommes Tomber aussi. Ensuite on va travailler sur l’Europe et les Etats-Unis. Et c’est vrai que c’est trop frustrant de travailler sur l’album, de prendre autant de temps dessus et de le faire mourir sans le défendre sur scène.

Lionel : Vous avez travaillé dans le même studio avec le même producteur…

JB Le Bail : Oui toujours. On avait même pensé à changer et regarder quel producteur pouvait apporter quelque chose comme producteur ou comme coproducteur. Car lorsque j’aime le travail d’un producteur je regarde si c’est faisable ou pas.  Et quand on parle de référence avec certains producteur en référence de son, on revenait à chaque fois à ce qu’on avait avec Francis Caste. Ainsi je me suis dis que cela ne servait à rien d’aller ailleurs. Ça se passe tellement bien avec lui. On a passé plus d’un mois ensemble. Ça été un gros travail de binôme. On s’est éclaté à faire l’album. Et même si ça peut être stressant parfois avec lui c’est aussi du plaisir.
La magie s’est produite. Les intros et certains passages n’ont pas été forcement calculés en trouvant le son qui allait, le bon ampli à tel moment et c’est comme ça qu’on a créé cette interzone entre les morceaux. On n’a pas vraiment calculé en fait.

Svart Crown


Lionel : Il y a même une instrumentale.

JB Le Bail : Oui au milieu de l’album qui s’appelle « Tentacion ».

Lionel : On dirait d’ailleurs que vous vous réinventez dessus…

JB Le Bail : A la base ce morceau avait été créé pour se retrouver sur un EP qui devait fêter les dix ans du groupe. Ce titre reprends les thématiques d’un autre morceau sorti sur le deuxième album (Witnessing the Fall - 2010) appelé « Nahash the Temptator ».  Ce morceau avait été créé sur une guitare acoustique avec des accords assez simples…

Lionel : D’ailleurs je vais le réécouter comme ça en y pensant…

JB Le Bail : Après cela a été adapté d’une façon plus métallique avec la même suite d’accords. C’est un peu la première version de ce titre et je trouvais cela intéressant d’en faire autre chose. Envie d’en faire un truc à la Wovenhand (groupe américain de country alternative, originaire de Denver dans le Colorado) ou à la Chelsea Wolfe (chanteuse et compositrice américaine, basée à Los Angeles). Ensuite on l’a finalisé en studio et cela en a fait un morceau complètement hybride donnant un grand moment d’air frais…

Lionel : Oui afin de reprendre des forces pour la deuxième partie de l’album…

Photos Live Motocultor 2013 & Hellfest 2013: © 2017 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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