Clément, leader de Creeping Fear

"Nous avons définitivement cherché quelque chose de naturel dans les enregistrements, je tiens absolument à pouvoir reproduire sur scène l’expérience sonore du CD"

Quelques semaines avant la sortie de Onward to Apocalypse, le premier album de Creeping Fear, la Grosse Radio s'est entretenue avec Clément, leader du groupe. Nous avons pu ainsi en savoir plus sur cette jeune formation de death metal, en évoquant tour à tour leurs influences musicales, leur vision du genre et leurs projets suite à la sortie de cet album.

Salut Clément et merci de nous accorder cette interview pour La Grosse Radio. Peux-tu présenter rapidement le groupe et son nouveau line-up pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Bien sûr ! Pour ceux qui ne connaissent pas Creeping Fear nous sommes un groupe de death metal francilien dans lequel je fais le chant et la guitare. Le line up est actuellement constitué de Gabriel à la guitare, Jérémy à la basse et Gabriel à la batterie. Nous avons sorti une démo, un EP et le premier album complet Onward to Apocalypse arrive le 3 mars 2017 dans les bacs.

Onward to Apocalypse, votre premier album s’apprête à sortir chez Dolorem records après une démo et un EP. Cependant, l’album ne comprend que du nouveau matériel, et aucun réenregistrement de titres présentés précédemment. Pourquoi ce choix ?

Effectivement il n’y aura aucune ancienne chanson sur Onward to Apocalypse, c’est 43 minutes de musique inédite. Nous n’avons pas souhaité réenregistrer les anciens titres malgré la production maison et amateur qu’ils ont. Ils nous conviennent et tout le groupe avait envie de concentrer ses efforts sur quelque chose d’actuel, qui représente le groupe pour ce qu’il est aujourd’hui. Cela a abouti à neufs titres tout neuf.

L’album a été enregistré aux studios Sainte-Marthe par Francis Caste, un gage de qualité. Vous souhaitiez frapper fort dès le début ? Etait-il votre premier choix et qu’a-t-il apporté à votre son ?

Effectivement l’album a été enregistré au Studio Sainte Marthe par Francis Caste (que je salue au passage) fin 2016. Oui nous nous sentions prêts à passer à l’étape du studio et on ne souhaitait pas faire les choses « à moitié ». On a donc pris un mois complet pour faire ce CD avec Francis. Lorsque l’on a décidé de passer en studio et évalué ce qu’on pourrait mettre financièrement chacun,  ça a été notre premier choix à l’unanimité. Nous avons beaucoup apprécié son état d’esprit et la manière d’approcher les enregistrements musicaux. Francis est quelqu’un d’expérience, il nous a apporté la rigueur et la patience qui nous aurait manquée pour réussir, mais également son attention portée aux détails qui fait que le CD sonne comme il sonne aujourd’hui. Nous sommes vraiment contents du son que l’on a réussi à avoir pour ce premier album en travaillant avec Francis.

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Avec le recul, que penses-tu aujourd’hui de vos deux premiers EP, Unleashed et World Execution ?

Ils sont les débuts du groupe, j’ai composé une grande partie tout seul ou avec Gabriel (guitare). On se cherchait un peu niveau composition. Ils ont été bien accueillis par la critique, j’aurais souhaité avec le recul qu’ils soient mieux produit mais on était ados, à enregistrer dans ma chambre on ne pouvait pas faire mieux ! Avec l’arrivé de Gabriel à la batterie le groupe a pu passer un cran au-dessus et se donner les moyens de ses ambitions pour l’album.

La Grosse Radio vous a découvert par le biais des nombreux concerts que vous avez pu donner en ouverture d’artistes comme Skeletal Remains ou Ghusa. Avec votre expérience scénique avez-vous tenté de retrouver ce son live en studio ?

Oui  nous avons définitivement cherché quelque chose de naturel dans les enregistrements, je tiens absolument à pouvoir reproduire sur scène l’expérience sonore du CD. Donc le CD ne sonne pas comme une « super production » aseptisée. On tenait à garder la puissance brute de la performance effectuée en studio, je pense que c’est ce qui nous convient le mieux.

A l’écoute de l’album, Suffocation et Dying Fetus viennent immédiatement en tête comme influences principales. Peux-tu nous dire quels sont les autres artistes à vous avoir influencés ?

Oui effectivement ce sont des groupes que l’on apprécie beaucoup. Allez, en vrac pour l’album je dirais Decapitated, Aeon, Morbid Angel et Cannibal Corpse. Il est difficile de faire une liste exhaustive elle serait bien trop longue et chaque jour il y a de nouvelles découvertes !

Vous avez tourné une lyric vidéo pour "Spreading the Disease". Pourquoi avoir choisi ce titre en particulier pour représenter l’album ?

C’est une bonne question, je pense que ça s’est fait au coup de cœur on appréciait vraiment ce titre. Je pense notamment que c’est le meilleur solo de guitare de Gabriel sur le CD. Nous avons donc décidé de la mettre en avant pour promouvoir l'album.

La pochette de Onward to Apocalypse a été dévoilé il y a déjà plusieurs semaines. Or, quelques jours après votre annonce, Immolation a dévoilé celle d’Atonement son nouvel album. Coïncidence fascinante, les deux artworks se ressemblent étrangement. Penses-tu qu’il y a des codes à respecter en matière d’artwork quand on fait du death metal ?

Oui bon sang quand j’ai vu la pochette du dernier Immolation je me suis dit « ouf on l’a sortie avant » ! Alors ce ne sont pas les mêmes pochettes clairement, mais il y a eu des idées similaires pour créer les deux, c'en est surprenant. Sur la question des codes je suis partagé je serais tenté de dire oui bien que certains groupes s’en détachent. Mais il est évident que la scène death est très codifiée notamment dans les artwork. Mais quel style de metal ne l’est pas aujourd’hui ?

Actuellement, de nombreux artistes dans le genre privilégient la technique au détriment du songwriting. Visiblement c’est un piège que vous avez évité avec Onward to Apocalypse. Comment parvenir à cet équilibre selon toi ?

Effectivement ce n’est pas le genre du groupe de faire de l’ultra technique. Je ne sais pas si on peut parler d’équilibre, en tout cas j’essaye au maximum de partir d’une idée, d’un thème, de quelques paroles et d’écrire la musique après pour illustrer au mieux ces idées. Je pense que cette manière de fonctionner permet de ne pas faire passer la performance technique pure avant l’idée de la chanson.

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Peux-tu nous parler de ton matos et de tes guitares ?

Oui bien sûr, j’ai longtemps joué sur Jackson niveau guitares. Aujourd’hui je joue sur une Kiesel qui est un fabricant américain de guitares customs et j’en suis ravi ! Toutes les guitares de l’album excepté les solos de Gabriel, ont été enregistrés avec. Concernant les amplis je joue avec Creeping Fear sur un ENGL Blackmore et j’ai utilisé une très classique Mesa Boogie Dual Rectifier en studio en plus.

Quels sont vos plans pour le futur ? Appréhendes-tu l’accueil des fans et des critiques pour ce premier album ?

Je peux déjà te dire que nous sommes décidés à écrire un autre album ! Non je ne suis pas particulièrement inquiet nous sommes fiers de ce CD. On a d’ailleurs qu’une hâte c’est de le défendre sur scène !

Nous te remercions pour le temps que tu nous as accordé. As-tu un dernier mot pour nos lecteurs de la Grosse Radio ?

C’est moi qui vous remercie d’accorder de votre temps à la scène underground. Merci à tous ceux qui nous soutiennent, l’album sort le 3 mars venez vous prendre une bonne dose de death metal dans les oreilles !

Interview réalisée par mail en février 2017
Merci à Clément et à Alex de Dolorem Records
Photos promo : DR

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