Entretien avec BullRun

Après la sortie de leur EP Dark Amber le 15 Avril dernier et une série de concerts en région parisienne, les 3 membres de BullRun ont accordé à La Grosse Radio une interview pour parler de leur formation, leur façon de voir et composer de la musique ainsi que leurs influences.

Bonjour et merci de nous accorder cette interview. Pouvez-vous vous présenter et nous raconter comment BullRun a débuté?

Gaël : Moi c'est Gaël, je suis guitariste.

Rémy : Rémy, je suis chanteur et bassiste.

Mark : Et moi je m'occupe de la batterie, je m'appelle MarkBullRun ça a commencé en 2011, Rémy et moi on sortait d'une formation un peu Thrashy et on voulait partir sur quelque chose de plus cool, où on s'amuserait plus et qui nous correspondrait mieux. Il nous fallait un guitariste et on connaissait Gaël depuis un certain temps du coup, il est venu jouer avec nous pour ce projet. Le tempo c'est vite mis à grimper, la distorsion à prendre plus de place et très vite le style qu'on a maintenant est venu sur le tapis. De 2011 à 2012 on s'est enfermés pour composer et trouver une alchimie parce qu'on a tous des influences un peu différentes. Fin 2012 on a commencé à pré-maquetter un album à titre de promotion histoire d'avoir quelque chose à distribuer en concert.

Gaël : L'album nous a apporté beaucoup parce que c'était notre premier CD , le premier jet de tout ce qu'on avait à dire mais maintenant il ne représente plus la musique qu'on fait aujourd'hui, donc on préfère que les gens nous découvrent avec Dark Amber.

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Vous êtes originaires de la région parisienne mais vous avez fait vos premières armes à Orléans, pourquoi ce choix?

Mark : Tu vois comment est foutu le 77 ? Fontainebleau, Nemours ? Quand t'es à Nemours tu te trouves à la même distance de Melun, là où se situe toute la scène locale de Seine-et-Marne, et Orléans. On a essayé les deux et on a tout de suite plus accroché avec la scène locale d'Orléans. On a eu nos premiers contacts et on s'est constitué un public là-bas.

Comment s'est passé la composition et l'enregistrement de Dark Amber?

Gaël : On compose généralement à deux, Rémy et moi et on apporte les chansons aux répétitions, du moins on arrive là-bas avec des structures et des morceaux plus ou moins finis, en apparence. Comme on veut que tout le monde puisse apporter sa patte, c'est des morceaux auxquels on casse la gueule pour que ça rentre dans le moule BullRun. On ne veut pas que la compo sonne Rémy, Mark ou Gaël du coup on la réadapte et parfois on la repense totalement. Au départ on avait fait une maquette de 14 titres, qu'on avait enregistré nous-même, mais on sentait moins certains d'entre eux et on a préféré la qualité à la quantité. On a extrait les 6 titres qui nous parlaient le plus et on a décidé de se servir de l'EP comme outil promotionnel en mettant ce qu'on considérait être le meilleur.

Vous citez Motörhead et Metallica comme influences, quelles sont les autres?

Gaël : Dans les plus récents on est attachés à l'image de Black Stone Cherry et les autres sont très fans de Danko Jones, on a pioché dans Volbeat aussi. En tant que guitariste j'ai pioché partout, Van Halen, Gary Moore, Malmsteen que j'affectionne particulièrement, c'est un toucher et une ambiance que j'aime énormément.

Rémy : Niveau vocal y'a beaucoup de Metallica, j'ai du mal à me détacher de ça (rire). J'écoute beaucoup d'autres chanteurs mais c'est ça qui ressort sur le disque et c'est aussi ça qu'on aime faire.

Dans vos morceaux il y a beaucoup de changements de rythmes et de riffs, pouvez-vous nous en dire plus?

Gaël : Dans le metal, je sais pas si tu as remarqué, y'a une course à celui qui mettra le plus de riffs dans une chanson. On essaye de trouver un compromis entre ça et la musique tellement rock'n'roll que t'as deux riffs pour faire le couplet, le thème, le refrain. Dans nos morceaux on veut créer des ambiances parce qu'on trouve ça naturel pour le style. Le fait de mettre un peu plus de riffs, genre un pour le thème, le pont, le solo, permet de créer des ambiances différentes et du coup Rémy peut prendre un spectre plus large vocalement et tester différentes choses tout en gardant une cohérence.

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Quelle est la chanson qui vous représente le mieux sur Dark Amber?

Mark : Pour moi c'est justement la chanson "Dark Amber" par son refrain où les choeurs sont assez présents. Si les gens devaient choisir une chanson, j'aimerais que ça soit celle-ci, je trouve que le refrain reflète bien l'ambiance qu'on essaie de créer en concert.

Rémy : Moi aussi ! C'est un bon petit medley de ce que tu vas retrouver sur l'EP, des riffs assez rapides, un pont qui va complètement changer la rythmique, revenir sur un solo, repartir sur un refrain, c'est un peu notre marque de fabrique et donc le morceau "Dark Amber" en est un bon exemple. Si y'en avait qu'une seule à écouter ça serait celle-ci!

Gaël : Je suis d'accord, c'est la synthèse de nos influences et de ce qu'on fait dans l'EP.

Vous parlez d'ambiance, êtes-vous intéressés par les ''concept albums'' ?

Mark : Peut-être en terme de thématique mais pas le concept "on a mis 13 chansons parce que c'est le truc dans la constellation de machin" (rire)

Gaël : Je trouve que ça se prête pas vraiment à notre registre, il y a des styles musicaux qui s'y prêtent mieux. Tu prends Gojira, eux c'est des concept albums, tout a un sens mais BullRun c'est juste des mecs qui veulent faire de la musique sans s'imposer de ligne directrice particulière et dont les paroles peuvent parler de n'importe quoi. Rémy à un côté très cinéphile, on aime tous le cinéma mais Rémy plus particulièrement. Un bon petit David Lynch qui te retourne bien le cerveau ça te donne des idées et tu les mets sur papier, tu trouves que ça sonne bien et le simple fait que ça sonne bien est une raison suffisante pour nous d'en faire une chanson. On a pas forcément besoin d'avoir une ligne directrice.

Vous avez joué au Rock In Fest à La Ferté-Sous-Jouarre, comment s'est passé le concert?

Gaël : Ça c'est très bien passé, on à eu un très bon accueil et on remercie Ellie Promotion parce que c'est elle qui nous a mis là-dessus, nous a fait confiance et nous a permis de nous assoir rapidement sur cette scène-là.

Mark : C'était vraiment bien parce que tu te retrouves devant un public qui est là pour écouter ce genre de musique, c'est pas toujours le cas quand t'es programmé et du coup c'était agréable. C'était un public qui était à l'écoute et qui cherchait ce style de musique.

Rémy : Et ça nous permet de faire découvrir notre musique en live parce qu'on est un groupe de scène essentiellement.

Dark Amber est également sorti sur support physique, êtes-vous attachés à ça?

Gaël : Oui, on voulait sortir le CD en physique même si on est dans l'air du numérique, parce qu'on voulait un vrai dessin alors que tout est photoshopé maintenant. Quand je regarde les vieilles pochettes de Maiden, que j'aime énormément, je me dis que ça valait tellement le coup de payer un mec pour le dessin. On voulait aussi remettre en avant ce côté old school, on aime ça et la musique de BullRun est majoritairement tirée des années 80.

Mark : Et puis le CD à sa place sur un stand de merch au même titre qu'un goodie, tu mets pas le même fric ou la même énergie quand tu fais un t-shirt ou un cd mais il a toujours sa place, bien plus qu'une clé usb.

Gaël : C'est aussi une trace de ton vécu, il faut voir ça comme un mini CV et c'est aussi une forme de fierté de coucher ta musique sur CD.

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