Interview avec Powerwolf pour la sortie de The Sacrament of Sin

Powerwolf sort son septième album, The Sacrament of Sin, avec toujours la même passion pour les loups et le power metal. Okay, c’est leur nom. Mais après 15 ans de carrière, on aurait pu s’attendre à un peu de nouveauté, à des sonorités qui nous donnent envie de faire tourner The Sacrament of Sin, au lieu de réécouter ce bon vieux Bible of the Beast. On a rencontré le guitariste Matthew Greywolf et le claviériste Falk Maria Schlegel pour en parler. Leur réponse ? Ils s’en foutent, parce que "faire du heavy metal, ce n’est pas réinventer la roue."

C’est votre septième album, pourquoi continuez-vous à faire du power metal aussi classique ? Vous n’avez pas envie d’explorer d’autres sonorités ?

Falk Maria Schlegel : On n’a jamais vraiment choisi de faire du power ou du heavy. Powerwolf, c’est juste cinq gars qui se sont mis à jouer ensemble. Attila n’a pas choisi sa voix, elle est comme ça. On ne s’est jamais mis autour d’une table pour décider qu’on allait faire du power, on a juste écrit quelques chansons et quelqu’un à dit : c’est du power. Et voilà.

Matthew Greywolf : Nos influences sont plus diverses, du heavy avec Iron Maiden, moi j’aime beaucoup Black Sabbath

Falk Maria Schlegel : Je pense qu’avec le septième album, on est arrivé au point ou on s’en fout de comment on nous catégorise. Si quelqu’un nous demande quel genre de musique on joue, je dirais juste du heavy metal. Le grand tout quoi.

Vous parlez de vos choix comme s’ils étaient naturels, sans réflexion, personne ne prend jamais de décisions claires ?

Matthew Greywolf : Non, c’est vraiment un processus naturel. On n’est pas un groupe qui planifie beaucoup de choses. Nos chansons, la façon dont on se comporte sur scène, nos visuels, tout ça a changé depuis le début, mais on n'a jamais parlé ou planifié notre évolution.  Des fois, des gens nous demandent si on se sent enfermé par notre image. Non, parce qu’on s’autorise à changer, on est libre, rien n’est prévu à l’avance.

Il n’y a pas de control freak dans le groupe ?

Matthew Greywolf : On est tous des control freak.

Falk Maria Schlegel : Oui, sauf sur le processus créatif. La création est libre.

Vous avez travaillé avec le producteur Jens Bogren (Opeth, Arch Enemy, Amon Amarth) sur ce nouvel album. En quoi cela a changé votre travail ?

Matthew Greywolf : C’était très excitant. On a fait les six autres albums c’était très excitant parce qu’on a fait les six autres albums avec Fredrik Nordström, et on était très content de son travail. Mais, quand tu as mangé des spaghettis six jours de suite, le septième, tu veux du riz. Enfin, il était temps de changer, d’avoir un autre regard sur notre travail et Jens a été parfait.

Pourquoi êtes-vous aussi obsédés par la religion ?

Matthew Greywolf : Parce qu’on a tous grandi dans une éducation catholique, ça nous influence énormément. On aime la liturgie, et toutes ces histoires de religion, ça colle parfaitement avec le heavy metal.

Falk Maria Schlegel : On s’est surtout rendu compte qu’on était tous intéressés par cette mythologie. Il y a tellement de sujets et d’idées dans la religion. Dans The Sacrament of Sin", on voulait parler des péchés et du pardon. Ça aurait été bizarre de parler d’autre chose vu que ça nous intéresse tous.
 

C’est ça que représente la pochette de l’album, les péchés et le pardon ?

Matthew Greywolf : Dans la religion catholique, l’homme est né dans le péché et trouve le pardon dans la foi. Sur la pochette, on a le loup qui tient le prêtre d’un côté et le diable de l’autre, c’est le bien et le mal en face à face, relié par le loup. On veut montrer que le pardon et le péché ne sont pas des vérités universelles, sur tout est relié. Enfin, c’est comme ça que je le vois, après vous pouvez vous faire votre propre avis.

C’est donc surtout la Bible qui vous inspire, ou vous avez d’autres inspirations ?

Matthew Greywolf : Tout est inspirant, les films qu’on regarde, les livres qu’on lit… Mais pour cet album, l’inspiration musicale est surtout venue des covers qu’on avait fait avec l’album précédent, le CD bonus Metallum Nostrum. On a fait des covers de dix chansons de nos héros, de Gary Moore, à Ozzy Osbourne ou Savatage. C’était un projet super excitant et on s’est rendu compte qu’on pouvait jouer plein de choses différentes et gardant notre son. Ça m’a beaucoup inspiré pour le nouvel album, je me suis permis de faire plus de variations, ça m’a vraiment ouvert. Encore quelque chose qui n’était pas prévu...

Et vous avez refait un album de cover, avec d’autres groupes cette fois-ci.

Matthew Greywolf : Oui, avec Epica, Battle Beast… Les groupes qu’on aime et nos amis. Avec Epica, ça s’est passé durant la tournée. Ils ont joué une chanson de Powerwolf pour rire et on s’est dit que c’était super bien. Après le concert, on a bu de la bière…

Falk Maria Schlegel :  Et du gin !

Matthew Greywolf : Oui, de la bière et du gin. Et on s’est dit qu’il fallait enregistrer ensemble, appeler nos amis, les groupes qu’on aime. Ce n’était pas facile, parce que tout le monde a des emplois du temps très chargés, mais finalement tout le monde est venu et a pu apporter son style à nos morceaux.  Ça a pris un an, mais c’est une belle réussite.

Il y a des groupes que vous auriez rêvé avoir, en plus de ceux présents ?

Matthew Greywolf : Oui, on a demandé à Iron Maiden, mais ils étaient dans leur avion et ils n’ont jamais répondu… (rires)


L’album sonne un peu plus lent que les autres, plus heavy que power, vous avez la même sensation ?

Falk Maria Schlegel : C’est possible oui. Pour moi, l’album est juste plus ouvert que les autres. Notre son est moins limité, on offre une variété plus grande, donc c’est possible que ça fasse plus heavy, oui.

Un ami m’a dit que The Sacrament of Sin sonnait comme un album de Sabaton. Vous êtes d'accord ?

Matthew Greywolf : Ouais, on nous le dit souvent. On connait très bien Sabaton, c’est des amis. Nos deux groupes font partie de la même génération des groupes de heavy, on a les même influences. En fait, on fait la même chose : reprendre la musique des années 80s avec un son plus agressif, donc forcement, on se ressemble. Faire du heavy metal, ce n’est pas réinventer la roue. On veut juste de passer un bon moment. C’est du divertissement.”¨”¨

The Sacrament of Sin sort le 20 juillet. Powerwolf sera en concert au Download Festival le 15 juin. 
 

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