Interview avec Mathieu Dottel de Bukowski

Après nous avoir reveillé le Hellfest, Bukowski revient avec Strangers. Un nouvel album encore une fois difficile à definir, entre le rock, le stoner et le hardcore. Mais a-t-on forcément besoin de définir le quartet parisien ? Bukowski, c'est avant tout une énergie sans limite, sur scène comme en cd. Et c’est Matthieu Dottel, chanteur et guitariste, qui en parle le mieux !

- Salut, j’étais à votre concert au Hellfest, il y avait vraiment du monde pour une matinée. Vous l’avez vécu comment ?

On l’a vécu divinement bien ! C’est particulier de jouer à 11h40, on était à peine levé, c’était l’heure du café. Et dans le groupe on en avait deux qui n’avait jamais fait de scène aussi grande, donc ils étaient plutôt terrorisés. Mais ça c’est super bien passé, on a eu plein de monde ! J’avais déjà fait le Hellfest en 2012 et on avait deux fois moins de monde, donc ça fait plaisir.

- Quelques questions sur la setlist, vous avez commencé avec ''Pillbox'', un morceau et 2009, vous n’avez joué aucun morceau du nouvel album, même pas le single Mysterious Smile, pourquoi ?

On ne voulait pas trop spoiler notre propre album. Et puis on voulait aussi profiter de nos 30 minutes pour faire un hommage au frangin du guitariste, en jouant Mater Dolorosa. Il est décédé il y a deux ans dans un accident de voiture, il adorait le metal, alors on voulait lui faire un petit big up devant plein de gens. Pour ''Pillbox'', on voulait ouvrir avec un super vieux morceau, pour que les gens qui connaissent soient dans le bain direct.
 


- Que peut-on attendre de nouveau avec le nouvel album ?

On a changé de méthodes, on a voulu inventer des histoires. Avant, on s’inspirait de nos vies à nous mais là on a voulu partir en couille, mettre de la fiction et ça se sent dans les riffs, c’est plus libre. C’est un mélange des moments durs de nos vies et de passages plus lumineux, pour motiver les gens. Ma chanson préférée, c’est ''Starless Nights'', un hommage à notre pote Lionel, c’est très direct, c’est mon morceau.

- Pour les prochains concerts, vous comptez jouer STRANGERS en entier ?

On a prévu de jouer au moins 6 morceaux du prochain album, mais aussi de varier la setlist car il y a plein de gens qui viennent nous voir plusieurs fois. Sur la tournée, on est souvent en tête d’affiche alors on va vraiment pouvoir s’éclater niveau temps de jeu, même si des fois on reste limité à une heure. Il nous faudrait 1h45 pour être bien, mais ça risque d’emmerder un peu le public. Mais si on avait ce créneau, on ressortirait plein de vieux morceaux.

- Vous avez un public fidèle, pourtant vous avez dû recourir au crowdfunding pour finaliser l’album. C’est si dur d’avoir des financements de label et de rester indépendant ?

Oui c’est super compliqué. On a pas de mécène, on ne roule pas sur l’or et on vient de la classe moyenne. Il y a des gens qui disent que ce n’est pas bien, mais on n’a pas le choix si on veut garder la main sur notre travail. Avant, on bossait avec des labels, mais même avec les indés c’est compliqué, j’ai l’impression que ça se passe rarement bien. Là, c’est notre bébé, pour la première fois. On a juste un distributeur, c’est tout.

- Comme pour les premiers albums, vous avez fait appel à Mamzelle Mamath pour la pochette. Vous aviez envie de retourner aux bases ?

Elle a bossé sur les premiers et on voulait revenir avec elle parce que c’est simple, on échange super bien. Cette pochette, elle nous représente nous. Autour de nous, il y a plein de gens qui se posent, on est des vies normales, on devient des étrangers pour eux. J’ai encore reçu un sms d’un pote à moi ce matin qui est devenu papa. Nous on aime bien garder notre côté adolescent. C’est peut-être un problème, on va finir à 60 piges avec des cheveux longs.

- Vous sortez votre album au même moment que Mass Hysteria. Vous avez partagé Fred comme guitariste, est-ce qu’on pourra revoir les deux groupes partager une affiche comme en 2015 ?

On en a grave envie, comme jamais ! Il n’y a aucun soucis avec Mass Hysteria, ils nous ont grave aidé au début et Fred est mieux là-bas, c’est plus simple. C’était juste un peu l’urgence quand il est parti, mais on est parti ensemble au Japon, en Russie, on a vécu des choses telles qu’on ne va pas s’engueuler pour ça. Et nous maintenant on a Clément et c’est super.

- Dernière question, Julien, à la basse, a un énorme tatouage BUKO dans le cou. Tu en penses quoi ?

Je sais pas pourquoi, mais il adore se faire des tatouages de merde. Il fait ça exprès pour que les gens disent que c’est moche, c’est cher payé pour ça. Le BUKO, il est arrivé un jour comme ça, avec le tatouage dans le cou, sans graphisme. C’est pas très beau mais bon, moi je le trouve super. Il en a plein d’autres, un « metal » sur le bras qu’il a fait au Hellfest, et un 666 en Argentine. Julien, on le tient pas, il fait ce qu’il veut. Ca fait longtemps qu’on a lâché l’affaire.

STRANGERS sort le 5 octobre. Et BUKOWSKI est en tournée tout l’automne en France.

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