Interview avec Vic Zino, guitariste de Hardcore Superstar

Nous avons rencontré Vic Zino, guitariste de Hardcore Superstar pour la sortie de leur nouvel album You Can’t Kill My Rock’n’Roll. Le groupe fête cette année ses 20 ans, et Vic Zino partage avec nous le plaisir qu’ils ont eu à concevoir ce tout nouvel opus.

Comment te sens-tu à l’approche de la sortie de ce nouvel album ?

Vic Zino: Très heureux. On a déjà sorti pas mal de singles pour cet album, on va encore sortir un morceau dans les prochains jours, donc près de 50% de l’album sera déjà dévoilé. Mais on a vraiment hâte.

Ce nouvel album s’appelle You Can’t Kill My Rock’n’Roll, pourquoi ce titre ?

Pour nous, You Can’t Kill My Rock’n’Roll, c’est une déclaration simple, mais avec un sens fort. Nous y croyons. Ce que ça veut dire pour moi: suivre sa créativité, être soi-même, croire en ce qu’on fait. C’est, je pense, la définition du rock’n’roll.

Tu peux nous parler un peu du processus d’écriture pour cet album ?

Ca a vraiment été très similaire à ce que nous avions fait pour les précédents albums. Souvent, c’est Adde, notre batteur qui trouve des idées, des rythmes, des refrains ou des riffs, ensuite on donne tous nos idées, c’est toujours un travail très collaboratif.

Vous avez décidé de produire ce nouvel album par vous-mêmes, c’est important pour vous de procéder ainsi ?

C’était assez clair dès le début pour nous, nous voulions réellement le produire par nous-mêmes, parce qu’on savait exactement ce qu’on voulait faire, et on savait comment y parvenir. Il n’y avait donc aucune raison pour nous de faire travailler quelqu’un d’autre là-dessus.

Par contre, vous ne vous êtes pas encore attaqué par vous-mêmes au mix de l’album.

Non, on a fait appel à Dino. Il ne fait pas du tout partie de la scène rock, il travaille plutôt dans un univers pop, voire dance. C’était important pour nous, car c’est un moyen d’apporter quelque chose de différent, mais en même temps, ça fonctionne très bien car l’énergie doit être très présente dans nos morceaux. On est connu pour être un groupe très efficace en live, et notre but est d’essayer de retranscrire ça sur album aussi. Et on pense avoir réussi !

Vous aimeriez continuer de travailler avec lui à l’avenir ?

Oui, ça dépendra de nos prochains projets, de ce que nous voulons faire. Mais c’est vraiment génial de travailler avec lui.

J’ai lu que vous décriviez cet album comme étant celui définissant le mieux votre carrière, peux-tu préciser un peu cette pensée ?

Cet album célèbre l’ensemble nos valeurs, mais aussi toutes nos influences, de Slayer à ZZ Top, d’Aerosmith à Queen. On veut rendre hommage à toute une partie de l’histoire du rock. Mais c’est aussi une célébration de notre propre groupe, on fête les 20 ans d’un groupe de rock !

Au niveau de ton jeu de guitare, est-ce qu’en studio tu essaies de tester de nouvelles choses pour faire évoluer ton son, ou est-ce que tu restes assez fidèles à ton matériel ?

J’essaie toujours de voir ce qu’il y a de mieux pour le groupe, et pour les morceaux. Ca ne me dérange pas du tout de changer de son, ou d’expérimenter, du moment qu’on arrive à atteindre le résultat que nous voulons. Il faut réussir à mettre son ego de côté. Les morceaux sur l’album, le son du groupe, sont des choses au final plus importantes que ses envies personnelles.

Quelles sont tes plus grandes influences, en tant que guitariste ?

En y réfléchissant, je pense qu’il faut vraiment retourner dans le passé. Randy Rhoads, Slash, Yngwie Malmsteen, ou John Norum, le guitariste d’Europe. Evidemment il y a aussi Dimebag Darrell, et Paul Gilbert.

Quel morceau sur cet album a le plus de sens pour toi ?

Je dois choisir “You Can’t Kill My Rock’n’Roll”, c’est juste un morceau très feel-good, qui donne envie d’aller faire la fête et boire sur une plage… Conduire trop vite… C’est avant tout un morceau positif, énergique.

C’est aussi une bonne définition de Hardcore Superstar.

Oui, bien sûr !

Parlons maintenant un peu de la pochette tout en noir et blanc, elle est vraiment très différente de la précédente, qui était faite de couleurs vives.

On ne veut pas se répéter. Toute les pochettes et les dessins dans le livret sont faits par l’artiste Gisel. Elle avait posté un dessin de nous quelques années auparavant, on avait beaucoup aimé ! On a décidé de prendre contact avec elle pour lui parler de notre projet, c’est une de nos fans, elle était donc enchantée de cette collaboration.

Vous avez déjà sorti quelques vidéos de morceaux de cet album, notamment “Baboon” et “Bring The House Down”. C’est assez différent de ce que vous aviez fait auparavant, ce sont des vidéos écrites, où vous vous essayez au jeu d’acteur. Ca vous a plu ?

On a vraiment adoré ça. Le processus créatif pour créer ces vidéos était aussi stimulant que l’écriture de l’album. On a écrit les scripts des vidéos, pour expliquer ce que nous voulions pour ces morceaux, puis on a tout envoyé à Max Ljungberg. Il a vraiment apporté de la vie à toutes nos idées, c’était cool. Parce qu’en fait, on n’aime pas vraiment faire de clips d’habitude, c’est assez ennuyeux comme processus. Alors que là, on était investis, on a été acheter nos costumes, nos chemises à fleurs. C’était amusant à faire.

Pour le coup, c’est aussi amusant à regarder !

Oui, c’est aussi le but, que ce soit marrant à voir. On veut continuer à fonctionner comme ça, pourquoi est-ce que tourner un clip devrait nécessairement être ennuyant ?

Les commentaires sous votre vidéo “Bring The House Down” sont assez négatifs. Beaucoup se plaignent de votre son trop lisse, que ce n’est plus vraiment Hardcore Superstar. Qu’est-ce que tu as à répondre à ces commentaires ?

(rires) “You Can’t Kill My Rock’n’Roll”. On est vraiment contents de ce morceau, et de cet album. Ce ne sont que des haters, et ils ne représentent qu’une infime partie des gens qui regardent nos clips. On s’en fiche, qu’ils nous détestent. Si ça les rend heureux, qu’ils restent dans leur trou miteux ! Tout le monde est libre de dire ce qu’il veut, mais en tout cas, nous sommes toujours Hardcore Superstar.

Encore une fois, vous parvenez bien avec cet album à allier des morceaux plus doux, et d’autres plus agressifs, avec de gros riffs. C’est important de combiner ces deux aspects?

C’est un formule qu’on conserve depuis des années, c’est en effet important pour nous. On peut avoir ces deux aspects donc pourquoi s’en priver ?

Le groupe existe depuis 20 ans, tu as rejoint la formation il y a de ça 10 ans. Comment décrirais-tu l’évolution du groupe?

On aime ce qu’on fait, et on reste les mêmes. A chaque fois qu’on commence à écrire un album, c’est comme si on remontait dans le temps, et qu’on redevenait des enfants. On est aussi excités que lorsqu’on était enfants et qu’on avait le droit à une nouvelle figurine tortue ninja, tu vois! La passion nous fait avancer et rend tout ça tellement plus simple !

Vous aviez joué à Paris en 2015 au Divan du Monde et, à la fin du concert, les roadies avaient commencé à ranger tout le matériel et notamment la batterie, avant même la fin du dernier morceau. Est-ce que ça faisait partie de votre show, ou c’était lié au couvre-feu de la salle?

Je me souviens bien de cette date, c’était incroyable. A vrai dire, ça faisait partie du show, je dois l’avouer. Mais on a vraiment rigolé ! L’ambiance était vraiment particulière et la salle, très belle. J’adorerais y rejouer.

Les prochains projets pour le groupe ? En tournée j’imagine ?

Oui, nous jouons en Suède en fin d’année, Norvège, puis l’année prochaine, normalement, une tournée Européenne, puis avec l’été avec les festivals et notamment le Hellfest, où on aimerait bien jouer l’année prochaine. Note bien ça dans l’interview, on veut jouer au Hellfest ! (rires)

Dernière question: si tu devais choisir deux albums qui ont changé ta vie, ce serait lesquels?

Blizzard of Ozz, et Vulgar Display Of Power !

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