Dale Schober (chanteur) et Drew Suhr (guitariste) de The Deep End

L’entretien se déroule le 11 mars 2014 juste avant les balances dans la salle du New Morning. Les musiciens australiens attendent en buvant des bières (françaises) qu’ils apprécient.

Très jeunes et souriants, ils sont visiblement très heureux de jouer ce soir dans la capitale.

 


Lionel / Born 666 : Vous venez d’arriver en Europe pour la première fois. Comment ça va ?

Dale Schober : Très bien, un peu la gueule de bois…

Quelles dates et quels souvenirs avez-vous depuis que vous êtes arrivés ? Vos premières réactions par rapport à un nouveau public ?

Drew Suhr : Hier on était en Suisse, on y a fait 4 ou 5 dates et juste avant on était en Espagne. C’est là où l’on a commencé notre tournée…

Dale : Ici le public est vraiment excellent, du devant de la scène jusqu’au bar les gents mettent l’ambiance ! C’est génial !

J’imagine que cela doit être pareil en Australie. Non ?

Dale : Certains le sont mais tu sais en Australie il n’y a pas autant d’endroits pour jouer. Alors dans les salles les gens viennent et ne savent même pas qui va monter sur scène ; alors il y en a qui sont là avec leur téléphone en train de téléphoner d’autres en train d’envoyer des messages sur leur téléphone... Ici les gens arrivent tout de suite, ils se placent devant la scène et ils deviennent dingues.

Drew : Le public en Australie est bon mais en Espagne tu n’as pas besoin de les bouger pour qu’ils mettent l’ambiance.
 

Dale Schober (vocals) et Drew Suhr (Lead Guitar)

C’est peut-être parce que nos bières en Europe sont plus fortes.

Dale : (rire) pas en Espagne, là-bas il y a pas mal de drogue, tu sais il y a comme un parfum de beuh dans l’air…

C’est légal d’en fumer en Espagne… ?

Dale :(rire) c’est pour cela qu’on va y retourner.

Et ensuite vous allez passer par la Hollande…

Dale : …Oui, quel boulot fantastique (rire)

Vous pouvez nous raconter vos débuts pour les gens qui ne vous connaissent pas encore ?

Dale : Je ne peux pas l’expliquer en français. (rire) on a commencé il y a 7 ans dans un garage à Melbourne. On faisait des truques stupides comme le font les teenagers, on faisait des reprises de certains groupes de Rock et puis on a commencé à écrire nos morceaux puis on testait pour savoir si ils tenaient la route pour savoir si ça bottait les gens. Ensuite on a commencé à faire nos premiers shows et on voyait la réaction des gens et on se disait « wouhaii ça marche et si on continuait ? » et on a commencé à se faire un peu connaitre.

D’où vient le nom du groupe ? Un album de Gov’t Mule ?

Dale : Non, non pas du tout ! Ça vient d’une idée de Jazz (Morrice - Rhythm Guitar), l’autre guitariste. En Australie la phrase « The Deep End » veut dire « it’s a long way to the top », c'est-à-dire que tu dois aller de l’avant, dépasser tes limites, être mis tout de suite dans le bain car… it’s a long way to the top… car tu devras progresser, passer des étapes… franchir des murs…
 

Drew Suhr (Lead Guitar)


Lionel : …If you Wanna Rock ‘n’ Roll

(Rire) it’s a long way to the top if you’re in The Deep End…

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’il y a de si particulier dans le son des groups australiens?

Dale : Tu veux dire à l’origine ?

Oui mais aussi pourquoi vous aimez tant le pub rock, ce son si particulier ?

Dale : Si tu veux une leçon d’histoire musicale allons-y (rire). Si on retourne dans les années 60, il y avait un groupe en Australie qui s’appelait Lobby Loyde (à ce moment commence la balance pour régler la basse…) et après eux sont apparus Billy Thorpe & The Aztecs, ensuite on a commencé à parler du Pub Rock. Il y avait dans cette musique, de la soul et du blues. C’était simplement du bon Rock ’n’ Roll et ensuite on a commencé à en parler de plus en plus.

Comment l’avez-vous payée votre première tournée Européenne ?

Dale : Le principal provient de notre poche. On a trouvé une agence de booking excellente qui nous a aidé qui a fait en sorte que l’on soit sûr de faire suffisamment d’argent sur chaque show que l’on allait faire, trouver le tourbus, gérer les hôtels, trouver les bonnes dates. On a aussi fait à la maison une superbe campagne de Found Crowding où l’on a récolté plus de 5 000$ et c’était vraiment incroyable quand on y pense parce qu’on ne pensait vraiment pas pouvoir atteindre un tel chiffre, on remercie les gens qui nous ont aidé.

Lionel : Vous ne faites pas de pas de festival cette année ?

Dale : ça serait génial mais on n’a aucune proposition à ce jour. On en a eu une mais c’est trop tard dans le temps et on sera déjà rentré à la maison, cela serait trop onéreux pour nous de revenir. Mais je suis sûr qu’on aura l’occasion de revenir un jour en été.

Sur scène vous faites de reprises de certains groupes ?

Drew : Ce sera la surprise ce soir. (rire) Bon on va en faire quelques unes ce soir, bien sur la reprise des 4 Non Blondes et puis d’autres mais on ne sait pas encore lesquelles. Tu devras attendre avant de voir. (rire)

J’ai lu que vous aviez ouvert pour Bon Jovi en Australie ?

Dale : Mais non !!! On n’a jamais tourné avec Bon Jovi. Je pense qu’il y a eu un problème de traduction avec cela. Ou un problème d’incompréhension. On n’avait participé à une compétition pour être un groupe de première partie pour Bon Jovi, mais on n’a pas gagné…
 

The Deep End

Quand allez-vous retourner en studio ?

Drew : On espère en Octobre. On a déjà quelques titres de prêts. On a déjà fait notre choix sur certains d’entre eux.

Tu sais en France, tout le monde connait AC/DC, Rose Tattoo, Angel City (The Angels), et maintenant Airbourne. Mais vous, connaissez-vous certains groupes que l’on ne connait pas encore ?

Drew : On en a un paquet pour toi… (rire). Tu connais les Kings of the North ? Ou Dead Silly Romance, on avait joué avec eux en première partie de Skid Row. My Dinamite, Smoke Start Rider...

Lionel : (rire)

Dale : … Whouai, c’est un nom de dingue, Electrik Dynamite, Massive, High Stuff qui ont joué en Europe et encore pleins d’autres excellents groupes.

Je trouve que sur certains titres vous sonnez comme du Turbonegro…

Dale : Je pense que ce n’était pas intentionnel de notre part de sonner de cette manière car je ne suis pas un fan du Punk Rock, mais bon pourquoi pas. Peut-être sur nos morceaux les plus rapides, genre « Knife Night », « Shit Talker », des morceaux bien speed, ça peut ressembler à des morceaux comme ceux de The Hellacopters peut-être.

Je vais vous laisser le dernier mot pour conclure…

Dale : Merci d’écouter, d’apprécier et de supporter le groupe et on est très heureux de jouer pour vous.

Drew : Merci beaucoup Français ! (en français dans le texte) et un gros Salut d’Australie !!

Photo : Lionel / Born 666 / © 2013
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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