Cernunnos Pagan Fest VIII (22.02.2015)

Cernunnos Pagan Fest 8 (dimanche 22 février 2015)


Le planning est serré. Une ouverture des portes qui se fait dans la joie et la bonne humeur. Imaginez donc le choc des civilisations : deux générations d’écart entre un public plutôt 3ème âge aux cheveux cendrés attendant l’ouverture du Moulin Rouge et des jeunes habillés en cote de mailles, haches ou épées à la main, boucliers aux couleurs de leurs tribus sur l’épaule. Les personnes âgées croisent les festivaliers qui font la queue dans un joyeux bordel somme toute très bien organisé aux alentours de 13 heures : ça valait le détour. Il y a même certaines grands-mères, (peut-être même arrière grands-mères) qui prennent en photos des acteurs en tenue d’époque (ne dites pas que j’ai dit que ça leur rappelait leur jeunesse) avec une grosse préférence pour la gracieuse elfe qui se promène sur ses échasses tout en distribuant le programme de festivités de cette huitième édition de ce Cernunnos Pagan Fest dont la file d’attente s’allonge sous un radieux soleil de février alors qu’à la fin du festival ce seront des seaux d’eau qui nous tomberont sur la tête aux alentours de 23 heures.
 

 

Lionel / Born 666

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Lutèce – 13H20

Bref, les portes ouvrant à 13h, c’est dans un temps assez court que les biens nommés Lutèce attendent les premiers spectateurs qui recevront les décibels du groupe le plus black metal de la journée. Le défi est à la hauteur d’autant plus que les Parisiens n’hésitent pas, afin de les tester, à nous envoyer les titres de leur nouvel album qui va sortir en mai (From Glory Towards the Void) : d’en jouer deux dès l’intro du set (« Let the Carnyx Sound Again » et « The Last Standing Flag ») et deux pour clôturer (« Architects of Doom » et « From Glory Towards the Void ») leur show très intense de 37 minutes chrono !


Comme toujours Lutèce sait s’approprier une scène qui aurait peut-être mérité un peu plus de lights pour le premier groupe qui monte sur la grande scène ; Hesgaroth n’est pas torse-nu aujourd’hui mais porte toujours bien son rôle de frontman posant Rangers sur les retours tenant son micro d’une main et s’appuyant sur le pied de micro fait d’empilement de tête de mort de l’autre. Tous en noir, les musiciens s’appliquent sur des morceaux toujours aussi prenant, bien ficelés, complexes dans des breaks inattendus mais avec une petite touche païenne parfois car avant tout c’est à un groupe de black metal auquel on a à faire. Les morceaux composés par Denosdrakkh sont puissants et font frémir les premiers festivaliers qui se sont vite rapprochés de la scène en évitant les premiers pièges du merchandising afin d’y retourner plus tard.


Le son des guitares 7 et 8 cordes donnent de l’épaisseur aux nouveaux titres, nous évoquant un Emperor majestueux. Les blast-beats de Kraftum sont en place et c’est un son des plus correct que l’on entend dans une Machine qui se remplit au fur et à mesure que le show avance.
La setlist est dense, Hesgaroth le sait et ne s’éternise pas dans des longs discours car Lutèce doit nous envoyer huit titres. Le public semble adhérer à ces nouveaux riffs dont les ambiances paraissent encore plus sombres et épaisses que sur leur premier album, sans oublier de faire honneur aux classiques « I Am The Sword » ou « Alesia ».

 

Lionel / Born 666

Setlist :
Let the Carnyx Sound Again
The Last Standing Flag
The Path Of Glory
Moonless Night
I Am The Sword
Alesia
Architects of Doom
From Glory Towards the Void

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Drenaï - 13h55:

Les vainqueurs du tremplin organisé par le Cernunnos ont été les victimes bien involontaires des interviews menées en parallèle au festival. Du coup, il faudra vous contenter d'une photo et de mon impression de la fin du dernier morceau que j'ai à peine entraperçu : la petite salle du sous-sol était pleine et visiblement joyeuse !

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Furor Gallico - 14h30:

J'étais très impatient de les voir sur scène. En effet, leur dernière œuvre, Songs of The Earth, m'avait fortement alléchée et j'avais hâte de voir ce qu'ils donnaient en live.


Rapidement, j'ai compris que malgré leur apparent jeune âge, nous avions affaire à une formation déjà rôdée. Il était presque dommage qu'ils jouent si tôt, mais au final, c'était une excellente manière de vraiment se mettre dans la peau d'un(e) barbare à fourrure et de commencer réellement la journée en mode danse festive en kilt !

D'ailleurs, le public ne s'y est pas trompé et quelques uns ont entamés diverses gigues sauvages.
Il faut dire que la musique des Italiens est entraînante, mêlant agréablement diverses influences du folk metal, avec en prime de la harpe.


Certes, le son n'était pas toujours au mieux en fonction d'où l'on se tenait dans la salle, mais très franchement, la prestation était irréprochable, avec des changements de rythmes, sans jamais laisser retomber le soufflet !


David Cicalese, au chant, était visiblement en forme, parvenant à alterner différents types de chants, tout en sautillant un peu partout.
Grosse prestation donc de la part de Furor Gallico, on devrait en entendre parler encore, c'est mon petit doigt qui me le dit !


Setlist:
The Song of the Earth
Wild Jig of Beltaine
To the End
Curmisagios
Venti di Imbolc
La Caccia Morta
Steam over the Mountain
Banshee
La Notte dei Cento Fuochi
Ancient Rites

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Cerevisia - 15h15:

Venus de Marseille, cette formation pagan à tendance death mélodique nous a présenté un concert somme toute classique. Comprenez moi bien, ne croyez pas que le show était mauvais en soi, mais j'avoue qu'il n'y avait rien de particulier ni d'original dans le sous-sol. Il faut dire qu'après avoir pris la claque infligée par Furor Gallico, tout cela me paraissait bien fade.

Je n'aime pas critiquer les petites formations, car je sais bien comme il est facile de blesser des musiciens forcément engagés dans ce qu'ils font. Mais voilà, la sauce n'a pas pris pour moi. Les plages de synthétiseur avaient un sonorité très artificielle, ce qui dénote quelque peu avec le style du groupe.

Notons la présence d'un membre de Nightcreepers venus pousser la hurlante sur scène. Bon, d'accord, il y avait aussi quelques morceaux péchus !


Setlist:
Ancient Gods
Diviciacos
Dumnorix
Sword's Dance
Summon the Nightbringer
Heroïc Charge

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Une petite entracte bien méritée a permis cette année d'un peu plus respirer (et boire !) que l'an passé, où tout s'enchaînait vraiment trop rapidement.
Cela permet également d'assister à quelques animations, comme le désormais traditionnel lancé de canard du prisonnier.

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Stille Volk - 16h15:

Une des légendes du folk ("metal") français entre sur la grande scène.
Cela fait de nombreuses fois que j'assiste à leurs concerts, et je trouve toujours autant que ce sont quasiment les seuls au monde à proposer une musique entièrement acoustique qui résonne comme du metal. Il n'y a pas à dire, ils ont leur son propre et ont toujours ce mélange entre la prestance du troubadour et la frénésie du métalleux.


Leurs titres obligatoires s'enchaînent, comme la "Danse de la Corne", "Maudat" ou bien sûr "Ai Vist Lo Lop". On retrouve également l'excellent "Banquet", que la foule n'hésite évidemment pas à scander en criant jusqu'à la lie !


Notons la présence sur le coin de la scène d'un caméraman, mon petit doigt (toujours lui) me dit qu'on risque de retrouver ce concert sur un DVD.
L'ambiance de la salle est clairement à la fête, et un grand fêtard comme Keith Fay, le leader de Cruachan, ne peut donc que je se joindre à l'événement. Il viendra donc chanter en choeur et tambouriner le bodhran sur scène.


Bref, Stille Volk est décidemment une valeur sûre de la scène française, qu'on prend toujours plaisir à voir et à revoir !

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Ithilien - 17h00:

Les Belges d'Ithilien ont apporté avec eux un folk metal rendant hommage à l'œuvre de Tolkien.
Je suis donc allé voir ce que ce mélange intéressant allait donner. Rien que la combinaison entre "belge" et "pagan/folk metal" est déjà suffisamment rare pour que l'on s'y intéresse de près. Alors si en plus, on s'appelle comme le "pays de la lune" des Terres du Milieu, cela mérite le déplacement. Ceci dit, le groupe ne semble pas revendiquer un lien avec Tolkien, puisqu'il explique sur son site web que les Ithiliens sont des créatures monstrueuses dont le but est de détruire l'humanité. Peut-être s'agit-il simplement d'un soucis par rapport aux droits d'auteurs (les héritiers de Tolkien semblant être particulièrement vigilents pour faire entrer des sous dans leurs caisses) ?


Musicalement, le groupe propose un folk metal mâtiné d'accélérations et de chants aux influences black. L'utilisation d'instruments anciens comme la vieille faisant parti des règles du jeu, une charmante demoiselle s'y attelle d'ailleurs avec concentration.
L'ensemble est propre et efficace, même si cela ne baigne pas dans l'originalité.

Setlist:
Battle Cry
Her Wolf Her Beast
Rebirth
A World Undone
Stare into the Deep
Solo
Mother of the Night
Drinkin’ Song
Reckless Child

Thomas Orlanth

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Svartsot – 17H40:

Les danois possèdent une belle place sur l’affiche. C’est leur premier concert en France. Svartsot vient tout juste de sortir son nouvel album Vældet deux jours avant. C’est un groupe sur lequel on avait énormément misé en 2007 avec leur album Ravnenes saga, puis après quelques albums moins attractifs et des gros changements de personnel (seul Cris Frederiksen à la guitare était dans le groupe en 2005), le groupe avait un peu disparu.


Alors pour nous faire plaisir et mettre une ambiance bien chaude d’emblée, quoi de mieux que de commencer son set par « Gravøllet «  où flûte et riffs bien lourds ne peuvent que faire décoller la foule au rythme de cette musique si entrainante. Thor Bager au chant excelle, prend la scène, bouge partout et on a du mal à discerner son visage caché derrière sa masse de cheveux. Quand à Hans-Jørgen Martinus Hansen, il gère la multitude d’instruments à sa disposition en passant par la Swedish bagpipes (genre de cornemuse), mandoline et accordéon… Le sautillant « Højen På Glødende Pæle » suivra le pas, avec ses chœurs pour contenter ce public de païens !


Ensuite place au nouvel album conceptuel tournant autour des fameuses fêtes nordiques tournant autour du feu avec le bien nommé « Midsommer », plus lourd, plus sombre donnant de suite la couleur.  "Moder Hyld"  du nouvel album sera aussi joué avec ses mélodies plus folks et mélodieuses où la voix bien rêche de Thor Bager donne envie de reprendre une bonne rasade afin d’humidifier le gosier sans oublier le morceau « Kilden » drôlement bien ficelé avec de nombreux breaks et changements de cap, illustrant à merveille les célébrations venues du Nord. La flute sur « Havfruens Kvad » (du très bon deuxième album Mulmets viser) est toujours aussi magique et ensorceleuse. On finira en gueulant sur le dernier morceau « Skønne Møer » en ayant passé un très bon moment.
 


Setlist :
Gravøllet
Højen På Glødende Pæle
Midsommer
Dodedansen
Moder Hyld
Havfruens Kvad
Kilden
Skønne Møer

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Les Compagnons du Gras Jambon – 18H25:

Avant de parler de leur prestation je vous propose d’abord d’aller sur leur site (http://www.compagnons-grasjambon.com) qui est d’une grande qualité mêlant humour, esprit médiéval, vidéos mais aussi des recettes comme le « Gras Thon d'Eau Finnois »… La salle du bas déborde comme un gros ventre mou d’un pantalon de toile trop bien ficelé. L’ambiance est chaude, une petite culotte vole et vient s’accrocher à un micro. Non ce n’est ni Steel Panther, ni Mötley Crüe qui sont dans la salle du bas mais une bande de copains et de copines qui sont sur la petite scène où déplacer un pied risque d’écraser celui du voisin. Comme ils le disent ils sont « experts dans « lard » de divertir » et c’est vrai car on rit beaucoup pendant leur prestation. Un vrai échange avec un public hilare et de la musique qui tient la route. Les Compagnons du Gras Jambon auront convaincu une large partie du public venu au festival cherchant à la fois divertissement, humour et bonne musique.

 

Lionel / Born 666

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Le second entracte nous a permis de nous promener un peu, et de nous restaurer. Franchement, j'ai vraiment apprécié ces temps de pause, car le Cernunnos est également un festival très convivial, avec une magnifique auberge à l'étage et de nombreuses occasions de discuter avec tout à un tas de gens sympathiques et plus ou moins barbus que l'on croise sans cesse.


Ne pas devoir (autant) choisir entre la convivialité et les concerts comme c'était clairement le cas dans les éditions précédentes est vraiment un des bon points de cette année !

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Cruachan - 19h25:

La soirée avec les têtes d'affiche commence avec les Irlandais de Cruachan. Peu de groupes peuvent se vanter d'avoir été à l'origine d'un style musical. Cruachan en fait parti. En effet, ils furent les premiers à jouer ce que l'on appellera plus tard le folk metal.
C'est pour dire qu'ils étaient attendus !


Le public commençait à être vraiment nombreux, et la grandedevenait quelque peu étroite. Cela n'empêcha cependant pas quelques mouvements de foule, bras dessus bras dessous, en entonnant diverses danses plus ou moins traditionnelles et surtout très festives !
Que dire si ce n'est que le public autour de moi oscillait entre l'agitation festive et la transe.


En ce qui me concerne, il s'agissait du meilleur concert du festival, tant le groupe incarne à merveille l'esprit du Cernunnos Fest : la rage de la bataille, l'hommage au grand cornu et la fête !


Quand on a une histoire aussi riche que Cruachan, il doit être difficile de trancher parmi les nombreux titres que le groupe a pu écrire durant ses 23 ans (!) de carrière.

La setlist a été choisie avec soin, à la fois pour garder un certain rythme, tout en faisant place à des morceaux plus lents, incluant les grandes oeuvres du passé allant du mythique Tuatha Na Gael au petit dernier plein de promesses Blood For The Blood God, avec des titres comme "To Invoke the Horned God", "The Morrigan's Call", "The Sea Queen of Connaught" ou "Prophecy".
Je pourrais bien sûr citer toute la liste, ce qui prouve s'il le fallait qu'il est beaucoup plus facile de faire un grand concert avec une sélection de titres de cet acabit.


La demoiselle apparaissant dans la dernière vidéo du groupe, Rachel Lally, est venue également vers le milieu du concert pour prêter sa voix et ses formes dignes d'une incarnation de Dana.
Certains jugeront que cela n'apporte pas grand chose à la prestation du groupe, avec un chant somme toute sans grand intérêt (mais n'oublions pas qu'elle est actrice et non pas chanteuse), d'autres, dont je fais parti, que sa présence est nécessaire pour rendre hommage correctement aux esprits de la nature et de la vie !


Quoiqu'il en soit, ces mêmes esprits semblent avoir pris beaucoup de plaisir à voir Cruachan sur le sol français (la preuve, ils nous ont gratifié d'une pluie synonyme d'herbe verte de renouveau de la nature dès la fin du festival).

En tout cas, Cruachan semble avoir beaucoup de points communs avec le whisky : le breuvage s'améliore  chaque année qui passe...

Setlist:
To Invoke the Horned God / Brian Boru
Born For War
Pagan Hate
The Sea Queen of Connaught
Prophecy
Pagan
Marching song of Feach MacHugh
Some Say the Devil Is Dead
Ride On
Blood For the Blood God
The Morrigan's Call / I Am Warrior

Thomas Orlanth

 

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The Moon and The Night Spirit - 20h25:

Dernière descente dans l’ex Petite Loco pour découvrir ou redécouvrir les Hongrois de The Moon and the Nightspirit. En effet ils étaient déjà présents de la troisième édition du festival en 2008 et ont sorti trois albums de plus depuis cette date pour un total de cinq depuis la création du groupe par Ágnes Tóth et Mihály Szabó en 2003.

Ils sont accompagnés de leurs musiciens de sessions habituels, Gábor Végh (percussions) et Gergely Cseh (basse).


C’est devant un public majoritairement assis pour profiter des mélodies ethno-folk que le quartet joue. C’est la position idéale car ici point de guitares saturées ou de growls démoniaques à la sauce pagan et encore moins de headbangs. C’est par ailleurs un reproche que l’on entend de-ci de-là pour cette édition du Cernunnos, moins metal et plus folk.

Cela ouvre de fait le festival vers un plus large public plus orienté musique médiévale et pagan pure. Bien ou pas bien, à chacun son avis, mais il faut reconnaître qu’hormis au Cernunnos (et au Ragnard Rock cet été !), il est très difficile de voir sur des scènes françaises programmer ces genres musicaux particuliers a l’inverse de nombreux voisins ruropéens. Pour exemple, l’excellent et très recommandé Castlefest en Hollande, qui lui-même, est considéré comme moins dark qu’à ses débuts. Quel que soit son avis sur la question, il est difficile à trancher, mais reconnaissons que cela permet de découvrir et d’ouvrir à d’autres groupes pas si éloignés de l’esprit du festival ui se rejoignent sur les thèmes pagan, nature et dark.


Dark TMATN  l’est sans aucun doute. Déjà par la lumière, très loin de nous aveugler, mais surtout par la musique qu’ils nous proposent. Une musique très mélancolique au rythme assez lent en particulier sur ce set. Les mélodies émanant du violon d’Agnès, avec sa manière très particulière d’en jouer, y sont pour beaucoup ainsi que sa voix douce et voluptueuse extrêmement agréable malgré un son un peu faible. Le duo avec la guitare acoustique de Mihály renforce cette sensation mélancolique appuyée par apport vocal plus profond mais aussi plus lointain. Les percussions de Gábor sont assez tribales et même épiques sur le dernier morceau ou il se lâchera en frappant frénétiquement sur ses peaux avec un grand sourire communicatif.


Il faut bien reconnaître  que l’univers personnel et mystérieux, que se soit tant visuellement que musicalement, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de groupes quelque soit le style.

Malgré un voyage dans des paysages anciens et naturels, on pourra trouver les compos un peu redondantes, moins profondes et subtiles que sur album. L’explication est dû à l’impossibilité d’utiliser les nombreux instruments traditionnelles qu’ils utilisent ainsi que les samples de nature (vent, chant d’oiseaux, etc). Qu’importe, on sent que l’originalité et la créativité enregistrées en studio est belle et bien là et l’on aura passé un bon très moment en leur compagnie…

Arnaud / Ananta

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Moonsorrow - 21h15:

Après une journée très bien remplie, la tête d'affiche monte sur une scène sombre et embrumée.
Les musiciens semblent en forme, et notamment le guitariste Janne Perttilä, qui comme à son habitude, est toujours très présent sur scène.

La salle est de plus en plus enfumée, avec un éclairage faisant la part belle aux ambiances obscures et monochromes.

 


 

Moonsorrow n'a jamais prétendu jouer de la musique dynamique et joyeuse. On pourrait presque dire qu'ils sont tout l'exact opposé des formations folk metal qui ont égayé le reste de la journée. Leur musique est froide, malgré les occasionnelles accélérations et les refrains plus enjoués, l'ensemble reste très distant.

Une distance que je ne suis pas parvenu à franchir ce soir. Lorsqu'on joue avec des émotions, il faut s'attendre parfois à ce qu'une partie du public ne soit pas réceptif. Certes, d'aucun auront trouvé chaussure à leur pied et garderont un souvenir magique de la soirée. Bien sûr, quelques slams ont eu lieu, il y a eu, entre autres, l'un des vikings d'une troupe en pleine transe, la magie nordique ayant fonctionné pour certains, pendant que d'autres profitaient tranquillement des derniers instants de la journée pour siroter quelques breuvages au bar ou discuter longuement.


 

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Le Cernunnos Pagan Fest est toujours un rendez-vous incontournable pour qui aime la fête et les fourrures !

L'idée d'offrir quelques temps de pause, au lieu d'enchaîner inlassablement les groupes comme lors des éditions précédentes, est à mon sens à garder. La Machine du Moulin Rouge, transformée en marché "médiéval", offre un réel lieu de convivialité et de rencontre, avec notamment une très belle zone de restauration à l'étage où l'on pourrait presque passer tout son temps à déguster et à discuter avec les artisans présents. L'agencement et l'utilisation des différents espaces est proche de la perfection: zones merchandising à l'entrée, fumoir intérieur et extérieur, accès relativement aisé aux bars, grande salle permettant d'approcher réellement des groupes avec un peu de motivation bien sûr, présence d'artisans à tous les étages, de la vraie nourriture de qualité convenable et originale... Que demander de plus si ce n'est encore plus de groupes de qualité ?

Un grand merci à Sarah de Dooweet qui nous a notamment facilité la tâche lors des interviews (à paraître très prochainement) au timing parfois difficile à gérer, aux Acteurs de l'Ombre et à Battle's Beer d'avoir permis que le grand nord descende tous les ans sur Paris !

Vivement l'an prochain !
 

Thomas Orlanth
 

Textes et photos par :
© 2015 Arnaud/ Ananta
© 2015 Lionel /Born 666
© 2015 Thomas Orlanth : www.thomasorlanth.com
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite des photographes.

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