Parkway Drive (+ Architects + Thy Art is Murder) au Transbordeur (07.02.2016)


Dimanche 7 février, l'équipe de Sounds Like Hell Productions proposait une affiche de rêve au sein du Transbordeur à Lyon. Un rendez-vous immanquable pour tout amateur de metalcore ou de metal en général. Un partage d'affiche entre les australiens de Parkway Drive et Thy Art is Murder ainsi que les anglais de Architects, ce n'est pas quelque chose que l'on a l'occasion de voir tous les jours, alors on se rue sur les places et le concert affiche sold-out quelques heures avant l'ouverture des portes.

Les participants au concert, avaient été prévenus via Facebook, quelques semaines auparavant, que la pyrotechnie pour Parkway Drive avait été autorisée. Chose qui n'est pas forcément courante dans cette salle, c'est donc une belle surprise. Mais qui dit pyrotechnie, dit mesures de sécurité nécessaires. C'est pourquoi, lorsque l'on entre dans la salle, on se rend vite compte que la fosse est réduite de deux bons mètres afin d'éviter tout incident. Les gradins sont, quant à eux, entièrement ouverts au public. Il est 20h, les portes sont ouvertes depuis une heure, la salle est déjà bien remplie et Thy Art is Murder entame donc son set devant un public «presque» au complet.
 


Thy Art is Murder


Ce sont donc les australiens qui ouvrent les hostilités avec leur deathcore, à coups d'énormes breackdowns. Le groupe ayant changé de chanteur à peine quelques mois avant le concert, il était intéressant de voir comment Nick Arthur, le remplaçant de Chris McMahon, allait se débrouiller.
Et bien, ceci est la première belle surprise de la soirée. En plus d'une présence scénique solide, le scream du nouvel arrivant est remarquable. Thy Art is Murder présente un set assez court, de sept chansons, surprenant de qualité. Le son est très bon pour une première partie et mis à part les quelques soucis de micros, il n'y a rien à redire sur leur prestation. La setlist est correctement équilibrée puisqu'on y retrouve des titres comme «Coffin Dragger», «The Purest Strain of Hate» ou «Holy War» assez attendus par le public. On note d'ailleurs l'absence sur scène de Winston McCall, vocaliste de Parkway Drive, pendant «Coffin Dragger» sur laquelle il vient poser sa voix dans l'album Holy War. Dommage.

Peu importe, le public répond présent tout au long du set. Des circle-pits assez imposants pour une fosse réduite, ainsi qu'un wall of death rythmé par la batterie surpuissante de Lee Stanton. Les australiens terminent leur show avec la lourdeur de «Holy War». C'est donc une excellente performance de la part de Thy Art is Murder, qui ont su enflammer le public, et sûrement fait aimer leur musique aux plus réticents d'entre-nous avant ceci.

Setlist :

Absolute Genocide
Coffin Dragger
The Purest Strain of Hate
Shadow of Eternal Sin
Reign of Darkness
Light Bearer
Holy War

 

Architects


La bande de Sam Carter démarre son set, devant une salle quasi pleine, sur un «Gravedigger» entraînant au possible. Le public est présent, mais surtout déchaîné. Architects étaient très attendus à Lyon depuis leur dernier passage au Longlive Rockfest en 2015. Autant dire que l'enchaînement avec «Broken Cross» est merveilleux. Les anglais présentent une musique précise même dans les riffs les plus rapides, bien que le son manque quelque peu de justesse. Le scream de Sam est vraiment accrocheur, on ressent toute l'émotion qui émane de la personne. En revanche, même si le chant clair est exécuté impeccablement, le manque de précision du son fait que les guitares le rendent, par moments, quasiment inaudible. Ceci empêche aussi la compréhension partielle de son discours à propos des personnes souffrant de dépression, dans lequel il nous met en garde que la dépression n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Si l'on en souffre il ne faut pas hésiter à en parler à sa famille ou ses amis, et inversement, en aidant les personnes étant confrontées à ce problème.

architects, concert, lyon, 2016, transbordeur

Architects propose un set d'environ une heure, composé majoritairement de titres du dernier album Lost Forever // Lost Together. Seul le dernier morceau joué est tiré d'un album plus ancien, à savoir Daybreaker. «These Colours Don't Run» vient donc clore le set musclé, à l'émotion communicative, des anglais. Comme pour Thy Art is Murder auparavant, là aussi le concert aura été très mouvementé, le public pousse la chansonnette pendant les refrains et s'en donne à cœur joie dans chaque circle pit et wall of death.
Architects étaient en forme ce soir, et ont livré un show de qualité, aussi bien sonore que visuel. Ils quittent la scène sur les applaudissements d'un public fasciné par la performance du très sympathique combo anglais.

architects, concert, lyon, 2016, transbordeur

Setlist :

Gravedigger
Broken Cross
The Devil Is Near
Dead Man Talking
Colony Collapse
Castles in the Air
Naysayer
C.A.N.C.E.R
These Colours Don't Run

 


Parkway Drive


Avez-vous déjà vu un gros pogo sur "Bohemian Rhapsody" de Queen ?
La foule dans Le Transbordeur ce dimanche, elle, l'aura bien vu en tout cas. Encore une preuve que le public est sur-motivé quant à l'apparition des australiens de Parkway Drive.
 

La scène est cachée par un grand drap aux couleurs d'IRE, le dernier album du groupe. Les lumières s'éteignent et les premières notes de «Destroyer» retentissent. Au moment où le morceau explose, coup de canon ! Le voile tombe, l'audience est recouverte de confettis et serpentins, eux aussi aux couleurs d'IRE. Ils enchaînent avec la bombe qu'est «Dying To Believe», rien de tel pour rendre l'audience complètement dingue. Parkway Drive proposent une setlist très équilibrée puisque sur quatorze titres joués, seulement cinq viennent du dernier album. Le reste des morceaux sont tirés des trois précédents albums, avec la présence des incontournables «Wild Eyes», «Dark Days», «Carrion» etc

Parkway drive, concert, lyon, 2016, transbordeur

La salle est vraiment bondée, peut-être un peu trop, les spectateurs en fosse doivent avoir bien du mal à respirer, mais ça ne les empêche pas de mosher, chanter, hurler. Winston McCall, le charismatique leader du groupe prend la parole avant «Vice Grip» afin de dédier le titre au public français qui, même après les événements de novembre, continuent de se rendre aux concertes, de remplir des salles et d'être heureux de vivre la musique.
L'ajout des effets pyrotechniques est un plus considérable pour un tel show. Le metalcore surpuissant de Parkway Drive, alimenté par de grandes flammes jaillissant du sol, aux points culminants de certaines chansons rend le spectacle réellement impressionnant.

Alors que nous avons déjà eu le droit à «Deliver Me» plus tôt dans la soirée, Winston annonce le prochain morceau comme étant le plus lourd du groupe. Le public est prêt à recevoir, en pleine face, un énorme «Dedicated», a présent bien encré dans la setlist de la tournée. Et bien pas manqué, une énorme claque est prise sur ce morceau, qui est d'une puissance inouïe en live. L'audience a à peine le temps de se remettre que le groupe enchaîne avec «Wild Eyes», leur morceau phare et attendu de tous pour chanter en choeurs. Nous aurons le temps de nous reposer deux minutes juste après celui-ci, lorsque le frontman australien laissera le choix au public entre une vieille chanson et une récente. Faire un choix entre «Romance is Dead» et «Bottom Feeder» n'est pas chose aisée, mais la nostalgie du public lyonnais l'emporte. «Romance is Dead» est préférée à la nouvelle petite mine de Parkway Drive. Le set se clos sur «Swing» pour redémarrer sur un rappel introduit par une ligne de flammes sortant de la scène, sur le son des voix du début de «Crushed». La pyrotechnie rajoute un effet pesant sur une chanson à l'ambiance déjà particulièrement lourde sur CD. «Home is for the Heartless» aura le rôle de boucler cette fabuleuse soirée.

parkway drive, concert, lyon, 2016, transbordeur

Ceux qui ont eu le temps d'analyser la scène au milieu de toute cette agitation auront remarqué l'absence du guilleret Jia O'Connor à la basse. Il était remplacé par Andy Marsh, guitariste de Thy Art is Murder sur la tournée, qui avait déjà remplacé Jeff Ling il y a quelques mois, lorsqu'il s'était gravement cassé la jambe.

Setlist : 

Destroyer
Dying to Believe
Carrion
Karma
Dark Days
Deliver Me
Vice Grip
Idols and Anchors
Dedicated
Wild Eyes
Romance Is Dead
Swing
Rappel :
Crushed
Home Is for the Heartless

Le bilan de la soirée est vraiment excellent, trois groupes impressionnants en live. Thy Art is Murder les maîtres du breakdown. Architects les passeurs d'émotions en musique, et Parkway Drive avec son metalcore mélodique australien ultra lourd et sa bonne humeur légendaire. Voir des groupes aussi heureux de se représenter en live fait plaisir. Nous y retournerons c'est certain.
Les quelques points négatifs sont minimes, à savoir une salle vraiment bondée et une attente à l'extérieur assez longue pour certains. Quelques petits défauts qui seront très certainement corrigés pour les concerts à venir.

parkway drive, concert, lyon, 2016, transbordeur

Merci à Sounds Like Hell Productions pour cette fabuleuse soirée. 

Photographies : Eric OZIRITH
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...