Alcatraz Festival 2016 : Jour 2 (14.08.2016)

Après une première journée riche en émotion et sous un soleil de plomb, puis une nuit agitée au camping, les festivaliers émergent peu à peu, pour revenir sur le site de l’Alcatraz. Au programme, plus d’agressivité que la veille, avec notamment du bonheur en barre pour les fans de thrash, qui attendent Flotsam & Jetsam, ou encore Exodus et Kreator. Et, bien sûr, il y a ces adieux européens de Twisted Sister qui planent au-dessus de la journée, et annoncent un moment mémorable. C’est parti pour ce deuxième et dernier jour de l’Alcatraz 2016 !

 

Flotsam & Jetsam (11:00 – 11:40)
 

Comment mieux se réveiller qu’avec une bonne tranche de thrash, qui vous fait oublier la gueule de bois et vous remets sur les rails direct ? Nous non plus, on ne voit pas vraiment. C’est donc avec plaisir qu’on accueille Flotsam & Jetsam sur scène, pour un set matinal, mais pas tendre pour autant.

Une fois n’est pas coutume, le chanteur Eric "A.K." Knutson attire tout les regards : le reste du groupe se retrouve de fait un peu en retrait, mais fait parfaitement le job du début à la fin du show. Par exemple, le guitariste lead Steve Conley excelle dans ses solos, mais adopte une attitude un peu trop renfermée, qui minimise l’impact de son travail. Le vocaliste quant à lui, assure une excellente prestation de bout en bout, et fait montre d’une voix très propre et caractéristique, agrémentée d’une bonne présence scénique. Seule une communciation accrue manque à l’appel, mais rien de bien méchant.

Dans le pit, les pogos démarrent illico, et ce sont surtout les plus jeunes qui arrivent à déployer tant d’énergie dès le lever. Mention spéciale, soit dit en passant, au mosher en tongs, dont le courage nous a éblouis ! Le public répond en tous cas généreusement à la prestation des Américains, qui méritent amplement leur place en ouverture de cette belle journée. On regrettera tout juste un léger manque de variété dans les compositions choisies pour aujourd’hui.

Pour introduire "Life Is A Mess", présent sur l’album éponyme du groupe, sorti en début d’année, Knutson engage les fans à "se lâcher pour oublier votre semaine merdique de boulot". Au son bien old school du morceau, ça fonctionne, et ça permet au groupe de chauffer la foule pour leur baroud d’honneur, le culte "No Place For Disgrace", tiré de l’album du même nom sorti en 1988. Bref, c’est un beau concert qu’ont offert Flotsam & Jetsam ce matin, et ils nous ont mis en appétit pour la suite des hostilités !

Setlist :
Seventh Seal
Me
Dreams of Death
Hammerhead
Monkey Wrench
Desecrator
Life Is a Mess
No Place for Disgrace

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Exodus (12:05 – 12:45)
 

Suite de la teneur thrash metal du jour, avec les légendaires Exodus ! Gary Holt étant toujours aussi affairé depuis son passage chez Slayer, il n’est pas de la partie, et voit Kragen Lum  prendre son poste, qui rapidement prouve sa valeur. Ceux que le set de Flotsam & Jetsam n’a pas suffi à réveiller en seront pour leurs frais : les moshpits prennent vraiment forme en face de ce groupe dont c’est la spécialité. Steve Souza, en parfait maître de cérémonie, orchestre le joyeux bordel qui se déroule à ses pieds, réclamant circle pits et walls of deaths, exécutés par un public qui lui obéit au doigt et à l’œil. Le son est très propre, et la voix de Souza est bien mise en avant, ce qui fait souvent défaut aux concerts dans ce style : là, on se régale sans effort !

Nombreux sont les groupes à introduire des hommages à Lemmy Kilmister depuis le début de cette année, et Exodus ne fait pas exception : c’est cette fois "War Is My Sheperd" qui est sobrement dédié au regretté frontman de Motörhead, et qui déclenche une belle réaction de l’audience belge. S’ensuit le très attendu "Bonded By Blood", qui engendre cette fois une véritable folie chez les moshers : ça castagne dans tous les sens, et l’énergie envoyée par le groupe ne peut que faire remuer les têtes des plus sceptiques.

La prestation s’achève avec "Strike Of The Beast", qui est marquée par un beau wall of death, dont l’effondrement semble ravir les musiciens sur scène. Exodus, c’est déjà fini pour aujourd’hui : on était étonnés de voir le groupe programmé si tôt, et il est vrai qu’on en aurait bien pris une petite dose supplémentaire. Mais soyons honnête, Exodus a su réveiller tout le monde, et apporter un bon coup d’adrénaline à son public : imparable !

Setlist :
The Ballad of Leonard and Charles
Blood In, Blood Out
A Lesson in Violence
Blacklist
War Is My Shepherd
Bonded by Blood
The Toxic Waltz
Strike of the Beast

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Devildriver (13:10 - 13:55)


Dès son entrée sur scène, le chanteur Dez Fafara pose les bases : "Je sais que la beuverie ne fait que commencer, mais ça va ?". Une fois rassuré à ce sujet, le groupe peut lancer un set sans temps mort, face à un public surprenamment épars, sans doute du fait de l’heure du déjeuner qui approche. Heureusement, les festivaliers qui restent face à la scène ne sont pas là pour rien, et sont prêts à en découdre.

"Daybreak" et "My Night Sky", deux morceaux du récent Trust No One, sont jetés au milieu des classiques du combo, et fonctionnent franchement bien. Le groupe développe beaucoup d’énergie sur scène, en particulier le guitariste Mike Spreitzer et son acolyte bassiste Chris Towning, qui viennent au contact du public en investissant la plateforme caméra à droite de la scène. Tous les membres du groupe semblent bien s’amuser, et passent la majorité de leur temps à se taquiner les uns les autres, pour le plus grand plaisir de leurs fans les plus fidèles.

Les circle pits et walls of deaths se succèdent, à la demande d’un frontman au charisme évident, qui se paie en plus le luxe de délivrer une excellent prestation vocale, dans tous les registres. "Clouds Of California", introduit mystérieusement, fait figure de point culminant du concert, tant le public en reprend les lignes mélodiques avec conviction. En définitive, si le public s’est fait plus clairsemé que pour Exodus, Devildriver ne s’est pas laissé démonter et a su faire taire les sceptiques, sans contestation possible. Place maintenant à Korpiklaani pour une peu de légèreté !

Setlist :
End of the Line
Not All Who Wander Are Lost
Daybreak
I Could Care Less
Nothing's Wrong?
My Night Sky
Before the Hangman's Noose
Clouds Over California
Sail (reprise d’AWOLNATION)
Meet the Wretched

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Korpiklaani (14:20 – 15:10)
 

La foule est dense et se presse devant la scène pour accueillir Korpiklaani, qui offre toujours un grand moment de fête à  chacune de ses prestations. Et pourtant, la déception arrive rapidement. Déjà, le groupe a choisi en majorité des morceaux mid-tempo qui sont loin d’être ses compositions les plus festives : c’est d’autant plus étrange et regrettable dans le cadre d’un festival.

Mais surtout, si le chanteur Jonne Järvelä offre une belle présence scénique, et surtout un charisme qui rappelle inévitablement le fictif Jack Sparrow, il est très loin d’être en voix. Il apparait clairement fatigué, et certaines notes passent assez mal… quand ce n’est pas un morceau complet qui est chanté faux, ce qui arrive au moins une fois sur "Ämmänhauta". De plus, il semble marmonner ses paroles assez inintelligiblement, rendant la majorité de ses textes imbitables…

En dehors de ça, les musiciens semblent s’éclater comme des petits fous, comme le prouvent les larges sourires de Sam Perttula et Tuomas Rounakari, respectivement accordéoniste et violoniste, lorsqu’ils viennent danser sur la plateforme caméra surplombant les fans. Finalement, le hit "Vodka" vient libérer l’énergie du public, qui répond comme un seul homme, et libère toute la folie qu’il avait réservé pour le set en un seul titre : éprouvant ! Ce concert était donc très loin d’être le meilleur visage de Korpiklaani, que l’on retournera pourtant voir avec plaisir, pour rectifier le tir !

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Lita Ford (15:35 – 16:30)
 

La Metal Queen ne fait pas souvent à l’Europe l’honneur de sa présence : aussi, c’est avec beaucoup de surprise que nous avons vu le nom de Lita Ford rejoindre l’affiche du festival. Aujourd’hui, c’est donc en majorité au répertoire solo de la dame que nous aurons droit. On a particulièrement apprécié son interprétation de "Living Like A Runaway", qui est l’occasion d’un joli petit discours : si lors de son dernier passage en Belgique, dans les années 80, la chanteuse s’était produite devant un parterre exclusivement barbu et masculin, elle constate aujourd’hui avec joie que la part de demoiselles a bien cru ! Et on ne saurait que trop lui donner raison !

Puisqu’on parle de Runaways justement, Lita n’oublie pas d’offrir un joli clin d’œil au groupe qui l’a propulsée sur le devant de la scène, dont elle interprète le culte "Cherry Bomb" face à un public aux anges. La voix de la musicienne ne semble pas avoir pris une ride, et sa guitare aux allures de bouteille de vodka d’époque nous replonge dans les belles années du rock’n’roll. Si un léger manque de technique vocale se fait parfois ressentir, on ne peut lui en tenir rigueur, car là n’est pas le propos. Le charisme est bien là, de même qu'un entrain communicatif, qui est tout sauf gâché par l’excellente balance.

"Can’t Catch Me" est logiquement dédiée à son co-auteur, Lemmy Kilmister, et est l’occasion d’un dispensable solo de batterie. En tous cas, le set a été fort appréciable, quoiqu’un peu mou par moments, et on regrette le départ anticipé des musiciens, qui auraient pu rester en scène une petite dizaine de minutes supplémentaires d’après le programme.

Setlist :
Gotta Let Go
Larger Than Life
The Bitch Is Back (reprise d’Elton John)
Living Like a Runaway
Can't Catch Me
Cherry Bomb (reprise des Runaways)
Close My Eyes Forever
Kiss Me Deadly

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Children Of Bodom (17:05 – 18:00)
 

Petit saut temporel, et nous voici en compagnie de Children Of Bodom, qui est revenu en force cette année, avec son nouvel album I Worship Chaos dans la poche, et des prestations live à l’énergie retrouvée. Si la maigreur du frontman Alexi Laiho saute rapidement aux yeux, c’est surtout son regain d’énergie et de qualités scéniques qui reste en tête. Servi par une balance devenue impeccable après moins d’un morceau, il envoie riff sur riff, et on arrive à saisir toutes les subtilités de ceux-ci. Sa voix n’est pas en reste, et on peut vraiment prendre son pied sur les titres qui ont marqué nos années lycée.

Le set file à un rythme effréné, et les temps morts sont rares : les musiciens ont décidé de nous mettre à genoux sans aucune pitié ! Les slams sont légion, et on assiste probablement au pic de la journée en la matière. C’est l’extase pour tous, ce qui est facilité par le choix des morceaux : toute la carrière de Children Of Bodom est balayée, et les fans de la première heure, les die-hards et les fans les plus récents auront tous de quoi se rassasier. Le dernier album en date I Worship Chaos est assez peu représenté, mais le morceau titre passe tout seul au milieu des hits, s’il fallait encore une preuve du retour en force du combo.

Tout le long du set, Alexi, en grand fan de bon goût, s’amuse à cracher partout sur la scène, comme à la vieille époque. Bref, c’est une vraie cure de jouvence que semble s’être offerte Children Of Bodom depuis plusieurs mois, un groupe soudé, un frontman à nouveau à son top niveau, en bonne santé, et avec la gnaque. Un concert qui a fait du bien à tout le public, l’a redynamisé après une bonne dose de fatigue accumulée depuis samedi matin. Et de l’énergie, il en faut, car la dernière ligne droite va être musclée !

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Setlist :
Everytime I Die
In Your Face
Follow The Reaper
Lake Bodom
I Worship Chaos
Angels Don't Kill
Silent Night, Bodom Night
Hate Me!
Downfall

 

Soulfly (18:25 – 19:25)
 

Soulfly en live, c'est en général un peu quitte ou double, et malheureusement, la donne n'a pas été fameuse aujourd'hui. Tout n'est pas la faute du groupe soyons honnête : le batteur Zyon semble en particulier en difficulté à cause du soleil rasant, qui l'aveugle, et lui fait même échapper ses baguettes pendant l'intro d'un "Refuse/Resist" qui en perd asssez largement en impact. Ce n'est d'ailleurs pas la seule reprise de Sepultura que nous offre le combo. En effet, un medley de "Arise" et "Dead Embryonic Cells" est offert l'approche de la fin du set, de même que l'inévitable mais ô combien efficace "Roots Bloody Roots", qui galvanise la foule.

Au rayon des reprises, "Iron Man" constitue un hommage bien accueilli à Black Sabbath, et le concert s'achève sur une bref extrait de "The Trooper" d'Iron Maiden, en revanche assez peu efficace et réussi. Le reste du set constitue un véritable best-of de la carrière de Soulfly, avec en vrac "Arise Again", "Sodomites" ou encore "Blod Fire War Hates". On balaye au cours de cette heure de metal brut de décoffrage pas moins de sept albums, et seul Archangel est représenté par deux morceaux.

En revanche, la grosse déception vient de l'attitude de Max Cavalera, qui reste nonchalant au possible, c'est le moins qu'on puisse dire. Il ne semble pas vraiment convaincu lors de ses interventions, et gratte sa guitare à quatre cordes sans réel engagement. Ses fans les plus fidèles - et ils sont plutôt nombreux au vu du nombre de T-shirts jaunes visibles dans le pit - le suivent malgré tout, et se chargent de mettre l'ambiance dans une fosse somme toute bien remuante. Bref, un concert pas foncièrement mauvais mais manquant d'énergie, et surtout pas vraiment valorisé par un son baveux, une première sur le week-end.

Setlist :
We Sold Our Souls to Metal
Refuse/Resist (reprise de Sepultura)
Arise Again
Blood Fire War Hate
Prophecy
Seek 'N' Strike
Sodomites
Master of Savagery
Solo de guitare
Back to the Primitive
Arise / Dead Embryonic Cells (reprise de Sepultura)
Iron Man (reprise de Black Sabbath)
Roots Bloody Roots (reprise de Sepultura)
Jumpdafuckup / Eye for an Eye
The Trooper (extrait, reprise d’Iron Maiden)

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Kreator (19:55 - 20:55)
 

Ils nous ont éclaté la tronche. C'est le ressenti du public après le concert dévastateur de Kreator, qui a début de la meilleure des façons. Sur fond d'une bande son dramatique et d'une scène ornée de néons du plus bel effet, deux personnages masqués s'avancent pour encadrer la scène, feu de Bengale à la main. Puis c'est le début d'une heure (presque) sans temps mort, qui se lance sous une pluie de confettis ! Eh oui ! Les grosses installations pyrotechniques recouvertes de bâches qui pourrissaient la vie des photographes depuis le petit matin ne sont pas le fait de la tête d'affiche Twisted Sister ! Et une fois les effets déclenchés, on oublie tous les désagréments induits par l'installation : c'est beau, ça donne la patate ! Plus tard, flammes et canons à CO2 se joindront à la fête pour le plus grand plaisir du public.

Dès le début, un petit défaut sonore saute aux oreilles : les guitares sont mixées chacune d'un côté différent, si bien que si l'on est pas placés au centre de la scène, on déplore un son mal équilibré... C'est domamge, d'autant que c'est un défaut que l'on rencontre souvent en concert, et dont on se plaint assez régulièrement. Mis à part ce petit couac, la balance est très propre, à l'image de ce qu'avait offert Exodus plus tôt dans la journée. Et le public ne cache pas sa joie : ça moshe à tout va, et les slams pleuvent sur les premiers rangs. En levant les yeux, on voit toutes sortes d'objets voler au dessus de la foule. Des chaussures, des vêtements, des cartons du stand pizza... La folie !

La setlist est très équilibrée, et on se délecte de l'arrivée de chaque morceau minute après minute, jusqu'à ce que... patatra ! La coupure de courant ! Le festival avait été épargné de tout souci technique jusque là, et on craint le pire, car l'incident arrive au point culminant du concert, alors que les musiciens se déchaînent sur "From Flood Into Fire". Pourtant, l'équipe technique réagit très vite, et le son revient, un peu dégradé, après seulement une petite minute : chapeau bas ! La tension n'a pas eu le temps de baisser (!) et le concert reprend de plus belle, avec un Mille Petrozza heureux, qui se saisit d'une mitraillette à CO2 pour rafraîchir les premiers rangs.

Toujours carré, professionnel et pleins d'une énergie débordante, les membres du groupe se lancent dans un final destiné à briser les cervicales des derniers survivants : "Pleasure To Kill" succède bien sûr à "Violent Revolution" pour cloturer la prestation, et on est bien heureux de voir arriver Avantasia pour se reposer un peu !

Setlist :
Choir of the Dammed (bande)
Enemy of God
Terrible Certainty
Phobia
Awakening of the Gods
Endless Pain
Warcurse
Mars Mantra (bande)
Phantom Antichrist
From Flood into Fire (repris depuis le début après coupure de courant)
Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite)
Civilization Collapse
The Patriarch (bande)
Violent Revolution
Pleasure to Kill

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Avantasia (21:30 - 23:00)
 

Les fans de metal opera sont dans les starting blocks pour une heure et demie en compagnie du grand Tobias Sammet, qui foule les planches de l'Alcatraz Festival avec son projet grandiose Avantasia. La scène est super bien fichue, avec des passerelles et un décor qui reproduit des escaliers et rambardes en vieille pierre : ça nous met directement dans le ton, et crée un véritable univers visuel. Après une introduction par le thème principal de 2001, Odyssée de l'Espace, les musiciens entrent en scène et lancent "Mystery Of A Blood Red Rose". Le son est massif mais un peu noyé sous le vacarme de la grosse caisee. Les fans se laissent emporter, et les autres observent, dubitatifs.

Rapidement, les guests arrivent par poignées : ce sont rien de moins que Michael Kiske de Unisonic et Helloween, Eric Martin de Mr Big, Ronnie Atkins des Pretty Maids ou encore Jørn Lande qui se succèdent sur scène aux côtés de Sammet. Ils éclipsent quelque peu les musiciens permanents du groupe, dont le look est par ailleurs très décalé par rapport au décor et aux ambiances plantées par les morceaux. Si le maître de cérémonie explique que son guitariste a perdu sa valise contenant son costume de scène, on ne voit pas franchement de différence entre son look de civil en polo, et celui de ses comparses... C'est bien dommage.

Derrière les chanteurs principaux, deux choristes dont Amanda Somerville, qui impressionne par son coffre et sa prestation. En revanche, le show tourne bien vite en rond avec des compositions à rallonge, caricaturales, et surtout répétitives. C'est dommageable de notre point de vue, mais pas de celui de ses nombreux fans, qui s'en donnent à coeur joie autour de nous, et c'est tant mieux ! Avant le rappel, Tobias Sammet présente tout le beau monde qui l'accompagne, avec beaucoup d'humour et d'autodérision, et lance le très long et progressif "Let The Storm Descend Upon You", morceau à tiroir de plus de douze minutes. Un vrai pari, d'autant plus en festival, mais ça semble payer. Puis, le morceau final regroupe tous les protagoniste de la soirée, dans un festival de lignes vocales.

Avantasia, on les aime ou on les déteste : vous aurez compris que je ne les porte pas dans mon coeur, mais il faut reconnaître au projet un beau professionnalisme, et un show d'une ampleur qui ne peut que conquérir ses fans. Place maintenant au plat de résistance !

Setlist :
Mystery of a Blood Red Rose
Invoke the Machine
Ghostlights
The Scarecrow
Promised Land
The Story Ain't Over
Farewell
Reach Out for the Light
Dying for an Angel
Let the Storm Descend Upon You

Rappel :
Sign of the Cross / The Seven Angels

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Twisted Sister (23:30 - 1:00)
 

Que dire d'autre de ce concert, à part que c'était un moment de pure anthologie comme on n'en vit que peu dans une vie ? Tout était réuni pour une prestation exceptionnelle, les attentes étaient hautes, et les Américains ont tout de même réussi surprendre en montant la barre plus haut que prévue encore. C'est pour cela que nous avons choisi de publier un report complet dédié à ce final explosif. Vous pouvez le retrouver ici !

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Et voilà, l'Alcatraz Festival cuvée 2016 s'achève déjà, et de la plus belle manière. Le bilan est vraiment excellent : des concerts excellents pour la plupart, voire même hors du commun pour la prestation des Twisted Sister, un site agréable et à l'affluence réduite pour notre plus grand plaisir, un cadre sympathique à souhait, de la nourriture et des boissons bon marché et de qualité... Un succès complet, qui nous donne hâte de remettre les pieds à Courtrai en 2017 !

Photos : © 2016 Olivier Gestin / INTO Ze PiT Photographe
               © 2016 Régis Peylet
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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