The Great Old Ones (+ Deluge) à  la Boule Noire (02.03.2017)

 


"... L'Art obscur poussé à son paroxysme..."


Les portes de la Boule Noire ouvrent vers dix-neuf heures. Cela tombe bien, car le crachin froid et désagréable qui s’évertue de tomber depuis quelques jours sur Paris ne rend pas l’attente aisée.
Le public est venu en nombre, et il n’y a pas besoin de demander les chiffres exacts à l’organisateur Garmonbozia pour réaliser que la soirée a été un joli sold-out.

Déluge

La salle se remplit donc peu à peu et à 19h30 précises, la formation venue de Lorraine, Déluge, monte sur scène. Si on en croit le groupe, il s’agit ce soir de leur cinquantième concert. En ce qui me concerne, c’est la première fois que je les vois sur une scène, bien que ce que j’ai pu écouter au préalable sur leur album Aether m’ait fortement mis l’eau à la bouche.

Malheureusement, je ne peux assister à leur prestation entière, car après un petit quart d’heure, je rejoins Benjamin Guerry pour une interview de la tête pensante de The Great Old Ones, qui couronne l’affiche de ce soir. Par chance, je reviens pour la fin du concert et constate en passant que la salle est encore plus remplie que toute à l’heure et que le public apprécie visiblement la musique déchirante de Déluge.


Nous sommes clairement face à un post black metal qui a encore clairement gardé sa hargne avec des accélérations frénétiques, tout en gardant cette ambiance éthérée qui caractérise le style.
Les musiciens sont convaincants, le chant est maîtrisé et s’adapte aux changements de rythme. Rien à redire, il est toujours agréable de constater que la scène française regorge de petites pépites…

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The Great Old Ones

Vers 20h30, l’ombre s’épaissit encore un peu. La brume, déjà bien présente depuis le passage de Déluge, augmente encore d’intensité. Les lumières restent sombres, le masque métallique du Grand Cthulhu surplombe la scène de son indicible présence.
The Great Old Ones peut sereinement entrer sur scène. Les adorateurs sont là, prêts à vénérer comme il se doit les Dieux Anciens.


La musique angoissante formant l’introduction du dernier album, à savoir « Searching for R.Olmstead » annonce le début des célébrations.
Toute la première moitié du dernier opus du groupe y passera, jusqu’à « The Ritual ». L’enchaînement des morceaux est bien réalisé, car le risque avec le post-black est de voir sombrer l’auditoire dans une léthargie. Ce soir, ce ne sera certainement pas le cas, car les titres les plus éthérés alternent régulièrement avec des passages très rythmés rappelant qu’il reste bien la composante black metal dans l’œuvre de TGOO.

Ce soir, c’est la nouvelle formation du groupe qui jouera, avec Aurélien Edouard à la guitare et Jérôme Charbonnier à la basse. Je dois avouer que je n’y ai vu que du feu, et le groupe a toujours cet impressionnant mur de guitares qui donne une puissance et une lourdeur majestueuse aux compositions.

La salle est pleine, les premiers rangs sont en transe et le groupe capte l’attention d’un public venu en nombre. Il faut dire qu’il y avait de quoi se transcender. Le groupe a joué une grande partie de son œuvre musicale, qui tient à ce jour en trois albums.
L’ambiance sur scène se transmet aisément. Lorsque Jeff Grimal ou Benjamin Guerry chantent, souvent cela se termine en un long cri déchirant. Les progrès sur scène du groupe sont évidents si on les compare à ce qu’ils faisaient il y a quelques années. Ils restent dans une certaine discrétion, évitant donc d’être trop caricaturaux, mais néanmoins, leur aspect de cultistes leur va à merveille.
Ils sont là pour célébrer un rituel en l’honneur de Lovecraft, et ce sont tous les petits détails qui rehaussent encore la qualité déjà élevée de leur prestation, comme par exemple l’effigie de Cthulhu ou les dessins démentiels de Jeff Grimal. Ce dernier, qui en plus d’être chanteur et guitariste, est également un graphiste de talent.


On ne peut donc qu’applaudir à deux mains ce beau et long concert de The Great Old Ones. Je ne doute pas qu’ils vont continuer à progresser, car la qualité est bien là…
Après peut-être le meilleur titre d’EOD : A Tale Of Dark Legacy, à savoir « Mare Infinitum », nous avons même eu droit à un rappel, avec le magnifique « Jonas » qui est venu conclure à merveille une excellente soirée.


Et pour ceux qui regrettent déjà de les avoir manqués, sachez que les deux groupes joueront encore ensemble les 21/04 prochains à Fribourg (en Suisse), le 6/05 à Belfort et le 18/06 à Clisson à l'occasion du Hellfest.

Setlist :
1) Searching for R. Olmstead (introduction)
2) The Shadow Over Innsmouth
3) When the Stars Align
4) The Ritual
5) Je ne suis pas fou
6) Antarctica
7) Visions of R'lyeh
8 ) The Ascend
9) My Love for the Stars (Cthulhu Fhtagn)
10) Wanderings
11) In Screams and Flames
12) Mare Infinitum
13) Jonas (rappel)
 

Thomas Orlanth
 

Photos:
© 2017 Arnaud Dionisio

© 2017 www.thomasorlanth.com
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite des photographes

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