Deep Purple au Hellfest 2017

Vendredi - 20h45 - Main Stage 1

 

La place en tête d'affiche pour Deep Purple fut un élément hautement contesté, les déçus de l'édition 2014 doutant de la légitimité d'un tel choix. Pourtant, lorsque l'Iceberg avec les visages du groupe taillés dans la glace - faisant indéniablement référence au Mont Rushmore de In Rock, pied de nez définitif à tous les fans nostalgiques de Ritchie Blackmore -, la foule est bien présente.


Hellfest, Deep Purple, Tour 2017, Live Report

A quelques retraits de morceaux près, le temps alloué étant plus restreint, le set sera similaire aux autres dates de la tournée, et aucune surprise ne sera à prévoir à l'horizon, si ce n'est pour les moins aguerris qui auront de quoi découvrir de la merveille en masse. Malgré tout, le déséquilibre dans le choix des morceaux fait qu'avant de voir le groupe enchaîner ses classiques, la sauce aura plus de mal à prendre. Un titre comme "Uncommon Man", l'un des deux rescapés de Now What!?, aurait pu être alors remplacé par un pamphlet plus fédérateur, et casse un peu le rythme.

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Sur scène, tout roule, les musiciens sont toujours aussi calés, et la virtuosité des membres de Deep Purple n'aura de peine à ravir les amateurs de ce rock souvent improvisé, dont les mélodies flirtent constamment avec le jazz pour justement repousser un concept parfois trop binaire. On ressentira cependant quelques difficultés. La fatigue présente chez Steve Morse (guitare) fera apparition lors de certains solos plus difficilement exécutés, Ian Gillan (chant) aura quelquefois du mal à être en plan, et Don Airey (claviers), qui est d'habitude un virtuose aux aspirations empreintes de folies, mêlant ses interventions à des passages classiques impressionnants à regarder, aura ce soir plus petite mine, même s'il laissera son lot d'ébahis devant son jeu rapide et précis.

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Dommage du coup de voir Roger Glover relayé au second plan, jusqu'au retrait de son solo introductif sur "Black Night" faute de temps, tant le bassiste est particulièrement en forme, et ambiancé dès le début de la prestation. Reste un Ian Paice exemplaire, à la frappe lourde et puissante, et aux breaks brillamment exécutés.

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"Space Truckin' " et autres "Perfect Strangers" feront mouche et seront repris à tue-tête, et au final, malgré la fatigue, malgré le côté "fin de course", impossible de nier qu'à leur âge bien avancé, les membres de Deep Purple sont encore capables d'envoyer de l'excellent. A 70 ans passés pour le duo de tête, il serait difficile de leur reprocher quelques écarts, et comparés à de nombreux groupes de leur génération, tout tient étonamment bien la route.

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Deep Purple gagnerait cependant à travailler son set pour les festivals, surtout si ce dernier est sous le joug d'une contrainte temporelle. Certains retraits décidés sur le tard se remarqueront, et couperons dans leur élan ceux qui voulaient savourer encore plus de la magie de ce groupe tout simplement unique.

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Setlist : 

Time for Bedlam
Fireball
Bloodsucker
Strange Kind of Woman
Uncommon Man
The Surprising
Lazy
Birds of Prey
Hell to Pay
Keyboard solo
Perfect Strangers
Space Truckin'
Smoke on the Water

Hush
Black Night

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