Týr au Hellfest 2017

Vendredi - 15h05 - Temple

C’est sous la fraicheur de la Temple que les amateurs de viking metal (et festivaliers en recherche d’ombre) se sont amassés, attendant religieusement  que les musiciens originaires des Iles Féroés débutent leur set.  Le nom du groupe faisant référence au dieu Týr issu de la mythologie nordique, dieu du ciel, de la guerre juste, et de la stratégie, c’est sans surprise que les paroles du groupe sont particulièrement inspirées par les vikings et cette mythologie. Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler du groupe, le backdrop annonce la couleur en exposant une guerrière arborant fièrement son bouclier, directement sortie des mythes et légendes.

tyr, hellfest 2017

Les premières notes se font entendre et une voix déclamant une sorte de litanie prend possession des lieux ; ça s’agite, les têtes se secouent essayant d’entre-apercevoir la silhouette des artistes, et soudain la première chanson démarre et c’est l’acclamation générale ! La tente est pleine à craquer, tout le public tape des mains en rythme et accompagne, a capella, le chant qu’il connaît par cœur. 

C’est dans ces moments-là que l’état d’esprit du Hellfest se fait sentir ; tous différents, mais tous unis dans la passion de la musique pour ne parler que d’une seule voix, et même si le groupe ou les paroles nous sont inconnus, on se laisse transporter par cette cohésion ambiante.

tyr, hellfest 2017

Sur un rythme et des notes lourdes, le chant alternant entre une voix claire résonnant dans un lieu sacré et une prestation vocale presque grégorienne, les compositions de Týr forment une alliance entre un son authentique et brutal, et des chants harmonieux, mélodiques dont le calme apporté par les chœurs grégoriens contraste avec les gros riffs qui envoient du lourd ! 

Aussi, loin de se laisser affecter par la qualité technique du son qui pouvait laisser à désirer pour les oreilles aguerries, l’ambiance au sein du public évolue de manière progressive ; après avoir chanté aux côtés des musiciens (on aurait pu se demander si les chœurs ne provenaient pas des festivaliers), les spectateurs (pour la plupart habillés de circonstance en armures de cuir, peaux de bêtes, spalières et autres accessoires viking) se laissent gagner par la frénésie païenne (en particulier lorsque débute "Regin Smidur", l'une des chansons qui a fait le succès du groupe) et entament des danses de plus en plus accélérées et de plus en plus endiablées.

tyr, hellfest 2017

Les Nordistes ne sont d’ailleurs pas insensibles à l’engouement général et remercient à plusieurs reprises leur public en rappelant  leur passage il y a quatre ans au Hellfest qui les avait ravis. Ils ajoutent qu’ils apprécient tout autant ce retour au Festival de l’Enfer auprès d’un public « toujours aussi beau et gentil » (comme quoi écouter du metal et avoir une âme de bisounours ne sont pas incompatibles).

En bref assister à un concert de Týr, c’est gravir les marches qui nous mènent de façon crescendo dans un monde de légendes, avec un public qui nous plonge dans une ambiance prenante. 

Crédit photographies : Thomas Orlanth et Lionel Born 666 2017
Toute reproduction interdite sans autorisation des photographes 

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