Vendredi - Mainstage 2 – 22h20
Après le set des vénérables papys de Deep Purple, place à une heure de marches militaires venue de Suède avec le retour de Sabaton ! Le dernier passage du groupe à Clisson remonte à 2014 en dernière partie de soirée, avec un décor inexistant et un public épars après la tornade Maiden. Il est temps de voir ce que donne le groupe en festival, après plusieurs tournées successives en tête d'affiche dans notre pays...
Et il y a du changement ! Tout le décor de scène est impressionant, il y a regarder partout. L'imposant tank support de batterie est toujours présent, mais encerclé de bien plus de boites de munitions en tout genre, mortiers, d'accessoires de camouflage et d'artifices que sur les tournées en salle. En avant scène, les pieds de micros mitrailleuse sont encore au rendez-vous, et il faut également compter un écran géant en fond de scène. C'est le public compact et énergique d'une tête d'affiche qui attend Sabaton de pied ferme, et ils ne seront pas déçus.
Comme d'habitude, c'est ''Ghost Division'' qui ouvre la marche, annoncé par un Joakim Brodén déjà en forme depuis les coulisses. Tout le groupe en treillis est déjà en place lorsque bondit leur leader, habituelles Ray-Ban sur le nez, petite crête brune et manteau type ''tapis de voiture métallique'' sur le dos. Tommy Johansson remplace désormais Thorbjörn Englund à la guitare depuis un an, et le géant blond semble bien intégré et plutôt à l'aise (hormis quelques pains sur ses solos).
Les soixante minutes accordées à Sabaton vont passer vite, et Joakim le sait, car pour passer la douzaine de morceaux prévus : ''je dois faire un sacrifice: la fermer ! C'est presque impossible mais je vais essayer...''. Les titres s'enchaînent donc avec une première partie de set consacrée aux classiques : ''The Art of War'', le plus appuyé ''Carolus Rex'', et ''Screaming Eagles'' histoire d'accélérer un peu la cadence. Joakim savoure l'accueil que lui réserve le public de la Mainstage avec un sourire vissé jusqu'aux oreilles et des interventions à base de ''crazy motherf*ckers !!''. Il est vrai que la foule répond au quart de tour à chaque relance du leader, d'ailleurs très en place dans son rôle et dans son chant.
A partir de là, le dernier album The Last Stand apporte trois titres d'affilée. Et comme sur album (chronique à lire ici), la pression redescend beaucoup par rapport aux classique. De plus, Joakim s’essouffle assez vite en restant dans les graves, les refrains moins fédérateurs ou rappelant beaucoup trop de vieux titres (le rapprochement entre ''Winged Hussards'' et ''The Art of War'' crève les yeux en live) et quelques passages maladroits calment un public pourtant bien parti pour faire la fête. Mais une petite surprise se préparait en coulisse pour remonter la pente. Un très bon moment en perspective pour Laurent, fan français de Sabaton, gagnant d'un concours permettant de chanter ''Swedish Pagans'' avec le groupe. Prestation très réussie par ailleurs, félicitations !
La pyrotechnie fonctionne à plein régime durant une bonne moitié de la set-list, les jets de flammes et les explosions se fondant dans la partie sonore des morceaux sans problème. L'écran en fond de scène illustre chaque titre de manière énergique et rythmée, avec les paroles des refrains ou des images d'illustrations guerrières des différentes périodes développées au travers des albums de Sabaton. Très loin de l'aspect visuel bas de gamme des débuts, c'est une prestation visuelle très convaincante et poussée qui était préparée pour ce Hellfest 2017, pari réussi.
La dernière partie du set gagnera en efficacité avec l’enchaînement ''Night Witches'', l'indispensable ''Primo Victoria'', ''Shiroyama'' et ''To Hell And Back'' en conclusion, avec confettis et drapeau français en guise de cape. Et malgré un milieu de set un peu creux dû à un dernier album plus faible que les autres, Sabaton aura mis le feu avec une prestation aux petits oignons, toujours pleine d'humour, de bonne humeur et de refrains fédérateurs, revenez quand vous le voulez !
Setlist:
The March to War
Ghost Division
The Art of War
Carolus Rex
Screaming Eagles
Sparta
The Last Stand
Winged Hussars
Swedish Pagans (avec Laurent Fabisz au chant)
Night Witches
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Primo Victoria
Shiroyama
To Hell and Back
Photographe: Nidhal Marzouk
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