Xtreme Fest 2017 – Jour 2

La nuit a été courte et les excès de la veille se font quelque peu ressentir… C’est donc sous un soleil de plomb que nous allons faire un petit tour au camping de l’Xtreme Fest (situé à une petite vingtaine de minutes de marche du site de Cap Découverte) en fin de matinée histoire de voir la scène insallée sur place (les Montpeliérains de Terror Shark ont retourné le camping), de mater les skaters se la donner sur la rampe et de faire du ventrigliss... il fait chaud ! Allons donc nous baigner dans le lac aménagé de l’ancienne mine du Garric en attendant le début des hostilités !
 


JOUR 2 / SAMEDI 29 JUILLET


SHUT UP ! TWIST AGAIN !  –  16h20 / 17h (EMP STAGE)
 

16h20. On se retrouve le cul mouillé devant la EMP Stage (oui, on n’avait pas de maillots pour se baigner donc on a gardé nos shorts) pour aller se prendre une bonne rasade de punk rock par les Bayonnais de Shut Up ! Twist Again ! fraîchement revenus d’une tournée en Chine et en Ukraine. Les bougres sont encore dans une bonne dynamique puisque ça va partir très vite d’entrée de jeu avec le nerveux "D.I.Y(ing)" qui réveille les festivaliers un peu sonnés par la chaleur.


Côté musique, Shut Up ! Twist Again ! officie dans un punk rock moderne dans la lignée de Intenable, Nina’s School ou Justin(e) mais avec des textes en anglais. Bon, on ne peut pas dire qu’on verse dans l’originalité tant la scène punk d’aujourd’hui s’est elle-même enfermée dans son propre carcan qui baigne dans le jus de Guerilla Poubelle et cie, mais force est de constater que l’ensemble est efficace et que ça fait taper du pied !

Qui plus est, le groupe va mettre en avant son dernier album en date, Wild And Wicked (What We Worked For)  – enregistré par notre ami Flockos d’Ultra Vomit et Justin(e) – qui passe plutôt bien avec des titres relativement courts mais intenses comme "Time And Time Again", "Final Straight" ou le sympatoche "White Russians Under The Christmas Tree".

On aura même droit à un nouveau titre (qui n’a pas de nom) qui se place dans la droite lignée du reste de la setlist. Gageons donc, qu’un nouvel album est en préparation... Quarante minutes plus tard, on a toujours le cul mouillé et les petits gars de Shut Up ! Twist Again ! aussi... Mais pas pour les mêmes raisons ! Eux, ils ont sué sang et eau pour faire un bon concert.

Setlist:
D.I.Y(ing)
Shock Therapy
Conform Or Suffer
Time And Time Again
White Russians Under The Christmas Tree
Dead To Me
Broken To The Bones
(nouveau morceau)
Upon The Sea
Final Straight
45 Years Of Regrets


SIDILARSEN – 17h / 17h45 (X STAGE)
 

Ça faisait un ptit bout de temps qu’on avait pas eu l’occasion de revoir les Toulousains de Sidilarsen sur les planches alors même que l’album Dancefloor Bastards a beaucoup tourné sur nos platines (hormis au Hellfest il y a quelques jours). Heureusement que l’Xtreme Fest a eu la bonne idée d’inviter le groupe dans le sud à balancer son electro rock metal si singulier.
 


Comme à son habitude, Sidilarsen a mis les petits plats dans les grands en mettant sur pied un visuel bien ficelé qui colle parfaitement à la musique. Les deux écrans géants situés de part et d’autre de la batterie diffusent des vidéos en fonction des morceaux joués, et amènent au show une identité à la fois visuelle et musicale plutôt marquante ("Back to Basics", "Dancefloor Bastards", "Guerres A Vendre"). Et même si on sent que Sidilarsen propose un show scénarisé qui ne laisse pas la place à l’improvisation, le groupe réussit le tour de force de mettre en place un univers très ouvert dans lequel on a pas beaucoup de mal à rentrer. 

De plus, le son est excellent et la multitude de riffs et de rythmiques bien senties ont pour effet de faire bouger l’audience en un clin d’œil. Didou et Viber maitrisent leurs parties à la perfection et mettent littéralement le feu ! On se sent obligé de se remuer tant le groupe possède ce petit truc qui fait qu'on ne peut être insensible à cet électro rock bien ficelé...

En définitive, malgré une prestation plutôt courte, Sidilarsen a su mettre en place un set ultra consistant en alliant parfaitement musique accrocheuse et effets visuels classieux. Les Toulousains ont encore une fois prouvé qu’ils étaient une valeur sûre de la scène rock metal française et nul doute que la soirée prévue en décembre au Bikini, au sein de la ville rose, pour fêter les 20 ans du groupe fera date... Nous, on y sera !
 

Setlist:
Retourner la France
Back to Basics
Spread It
Guerres A Vendre
Walls of shame
Drum Solo
Dancefloor Bastards
Fluidité
Comme On Vibre
Des Milliards

STINKY – 17h45 / 18h30 (EMP Stage)
 

Dehors, il fait toujours chaud... On se dirige maintenant vers la EMP Stage pour voir les p’tits Français de Stinky. Et autant le dire tout de suite : Stinky va faire monter la température... Venus tout droits des terres sacrées et bénies de Clisson – le haut lieu du pèlerinage annuel de tout metalleux qui se respecte – le groupe distille un hardcore velu qui va mettre tout le monde à genoux en quelques minutes !


En effet, passé une intro lourde qui fait monter la pression, Stinky va rentrer dans le vif du sujet avec The Crown et tout défourailler sur son passage. Il faut dire que Claire, la vocaliste, est impressionnante dans son rôle de frontwoman et délivre une prestation plutôt intense qui force le respect. D’ailleurs, après avoir été cueilli à froid par le rouleau compresseur Stinky, le public du Xtreme Fest va pas mal se bouger dans le pit suite aux appels de la chanteuse : en l’espace de quelques minutes, la bougresse s’est mis l’audience dans sa poche pour ne plus jamais la lâcher et lui asséner des uppercuts comme les gros "Lost", "Let The Way" ou "Perspective".

Même si les Clissonais ne versent pas dans un hardcore très original et qu’on peut entendre ici et là les influences d’un Comeback Kid ou d’un Champion, Stinky maîtrise sa barque de bout en bout et fait montre d’un remarquable savoir-faire. On sent qu’il y a du métier aussi bien dans les compositions bien ficelées que dans la prestation scénique.

Petite cerise sur la tartine, Stinky va dévoiler trois nouveaux morceaux issus de son nouvel album, "From Dead-End Street" qui sortira en octobre prochain : "Storm Surge", "Pretend" et "Mountain Peak". Autant dire tout de suite, que ces brûlots sont passés sans soucis et que l’épreuve du live n’a été qu’une formalité ! Personnellement, je compte bien poser mes deux oreilles sur ce prochain disque et suivre avec attention Stinky, LA belle découverte française de ce samedi...

Setlist:
The Crown
Lost
Storm Surge
Let The Way
Perspectives
Unstoppable
Pretend
Tears In Rain
Mountain Peak
Labyrinth
Between

DER WEIG EINER FREHEIT – 18h30 / 19h15 (X STAGE)
 

Retour au frais dans la X Stage… et de fraîcheur, il va en être beaucoup question avec le post black dépressif des Allemands de Der Weig Einer Freheit. En effet, dès le long l’opener "Der Stille Fluss", nos amis teutons vont mettre en place une atmosphère glaciale propre au black metal qui prendra à revers les festivaliers encore chaudement émoustillés par Stinky. Le grand écart est donc un peu difficile.

De plus, Der Weig Einer Freheit ne va pas faire dans la dentelle et sortir de derrière les fagots un "Repulsion" de 10 minutes qui va avoir raisons des non aguerris tant la musique des allemands ne se donne pas si facilement. En effet, avec son style de post black dépressif, le groupe a du mal à convaincre les non-initiés qui auront beaucoup de mal à se laisser totalement aller dans l’univers très personnel de Der Weig Einer Freheit.

Ainsi, même si les morceaux longs et à structures à tiroirs sont remarquables à tous points de vue ("Ewigkeit", "Skepsis Part II"), il n’est pas évident d’en capter toutes les subtilités et de bien comprendre où les Allemands veulent en venir tant la musique s’avère torturée et complexe. Du coup, une petite partie du public se réfugiera à la buvette ou ira se placer aux avant-postes pour le prochain concert sur la EMP Stage pendant que le groupe balancera du lourd sur un "Zeichen" de plus de 12 minutes...
 


Au final, bien que la musique intense des Allemands ne soit pas du tout évidente à appréhender d’un premier abord (dans le cadre d’un concert en festival, qui plus est), Der Weig Einer Freheit a quand même réussit à délivrer une très bonne prestation. À réécouter dans un contexte plus propice à ce genre de black metal...
 

Setlist:
Der Stille Fluss
Repulsion
Ewigkeit
Skepsis Part II
Zeichen

GET DEAD – 19h15 / 20h15 (EMP STAGE)
 

La dernière fois que les Américains de Get Dead sont venus dans le coin, c’était il y a deux ans dans le cadre de l’Xtreme Fest 2015 et le moins qu’on puisse dire c’est que le groupe avait bonne impression malgré un parterre plutôt disparate (ils avaient joué vers 17h). Cette fois-ci, Get Dead a un créneau horaire qui va bien et compte bien nous en mettre plein les feuilles !
 


En effet, tout droit revenus d’une folle soirée en Italie la veille, les musiciens sont visiblement très en en forme (malgré les excès de la veille à Milan où ils ont ravagé leur appart...) et vont nous le faire savoir dès la doublette "Dyin’ Is Thirsty Work" et "Welcome To Hell" qui dévoile un punk rock plutôt bien ficelé façon Hot Water Music, Dead To Me ou bien The Fatliners. Le groupe distille donc une musique US moderne dans la droite lignée de NOFX et tutti quanti, mais possède une personnalité bien trempée, notamment grâce à Sam King qui gère bien son chant tout au long du set ("This One’s For Johnny", "Hard Candy"...) et qui a un sacré charisme.

Derrière, la machine tourne à plein régime avec la paire de gratteux David "Moki" Marino / Mike McGuire qui apportent pas mal de relief à l’ensemble en agrémentant des plans par des petits gimmicks et mélodies bien sympathiques ("Shook") ainsi qu’une section rythmique en acier trempé. À ce titre, le bassiste Tim Mehew va sortir de sa besace des lignes de basse très inspirées et groovy avec de remarquables accroches ! Difficile de ne pas lever un poing rageur et de taper furieusement la cadence devant Get Dead !

Or, pour une raison qu’on ignore et alors que le public était bien chaud, les Américains vont écourter leur set et partir un poil plus tôt que prévu... Flûte ! On en aurait bien repris pour grosses quelques minutes de plus, nous... Quoiqu’il en soit, Get Dead a transformé l’essai de l’Xtreme Fest 2015 : c’est du tout bon !

Setlist:
Dyin’ Is Thirsty Work
Welcome To Hell
Cliffs
This One’s For Johnny
The Process
Shook
Problematic
Hard Candy
$1000 Bender
Silence
Monte Carlo
She's A Problem
Coma State
Grandiose
Fuck You
Leave A Message
Cousin Marvin
Bartender

ULTRA VOMIT – 20h15 / 21h15 (X Stage)
 

Dire qu’Ultra Vomit était attendu comme le messie à l’Xtreme Fest est un doux euphémisme au regard du monde entassé au sein de la X Stage pour assister au concert de Nantais. C’est simple : la salle est remplie à ras bord et il y a du monde partout (même au balcon), tant et si bien qu’il est très difficile de se déplacer pour approcher la scène et que chacun est collé à son voisin. On a l’impression d’être à 75 dans un 9m² !

Il faut dire aussi que la sortie du nouvel album d’Ultra Vomit, Panzer Surprise !, 9 ans après la dernière offrande, a fait l’effet d’une bombe il y a quelques semaines, notamment avec le clip "Kammthaar" qui a cartonné sur YouTube. Dès les intros "Looney Tunes Theme" et "Fort Boyard Theme", Fetus, Manard, Flockos et Mathieu arrivent sur scène en terrain conquis d’avance. L’ambiance est à son combe avant même la première note !

Autant dire que le très bon "Darry Cowl Chamber" envoyé en guise de hors d’œuvre a eu l’effet d’une bombe dans la fosse puisque tout est parti en cacahuète ! Ça chante, ça slamme, ça pogote dans une ambiance bonne enfant au fil de "Les Bonnes Manières", "Je Ne T'ai Jamait Autans Aimer", "Mountains Of Maths" et bien d’autres...

Du côté des nouveautés issus du dernier album Panzer Surprise !, les titres "Un Chien Géant", "E-Tron (Digital Caca)", "Calojira ", "Takoyaki" ou "Pipi VS Caca" ont passé haut la main l’épreuve du live et sont déjà à ranger parmi les incontournables d’Ultra Vomit ! Le quatuor délivre un set aux petits oignons dans lequel le public est partie prenante ("Pov' Connard") et distille des compositions imparables reprise en chœur qui font hérisser le poil ("Boulangerie Pâtisserie"). Tout est parfait.

Au bout d’une petite heure, Ultra Vomit va terminer de mettre à genoux la X Stage en proposant une tuerie auditive : " Je Collectionne Des Canards (Vivants) avec Andréas, l’excellentissime "Kammthaar", "Quand J'étais Petit" et le débilo-jouissif "Evier Metal" pour clôturer l’affaire ! Que demande le peuple ? On est conquis...

En fin de compte, les p’tits gars d’Ultra Vomit ont encore une fois fait forte impression en proposant un set complètement déjanté mais d’une redoutable maîtrise technique qui laisse pantois. Ces mecs-là, ont un savoir-faire hors norme derrière un humour gras et nul doute que ce concert fera date dans l’histoire de l’Xtreme Fest tellement il a été parfait de bout en bout ! GENIAL. Purement GENIAL.
 

Setlist:
Looney Tunes Theme
Fort Boyard Theme
Darry Cowl Chamber
Les Bonnes Manières
Un Chien Géant
E-Tron (Digital Caca)
Mechanical Chiwawa
Je Ne T'ai Jamait Autans Aimer
Mountains Of Maths
Pov' Connard
Calojira
Takoyaki
Boulangerie Pâtisserie
Pipi VS Caca
Batman Vs Predator
Welcome To The Jingle
La Ch'nille
La Bouillie IV
Keken (Manard au Chant, Flockos à la batterie)
Anthracte
Je Collectionne Des Canards (Vivants)(feat. Andréas)
Kammthaar
Quand J'étais Petit
Evier Metal

 

PEARS – 21h15 / 22h15 (EMP Stage)
 

Il est 21h15 quand les amerloques de Pears foulent les planches de la EMP Stage. À 21h17 on était tous à genoux, les bras en croix et la bave aux lèvres devant Pears. En effet, totalement inconnu au batillon quelques minutes plus tôt, le groupe va se présenter à nous de la manière la plus primaire et puissante qu’il soit sur un "Forever Sad" hardcore punk à souhait qui tabasse sévère.

Mais celui qui marque les esprits, c’est le chanteur Zach Quinn qui va dès les premières secondes du set révéler un charisme impressionnant et imposer sa personnalité à toute l’audience. C’est bien simple: le bougre en impose avec une prestation énervée qui n’est pas sans rappeler Iggy Pop, Howlin’ Pelle Almqvist  de The Hives ou bien même GG Allin ! L’homme a un regard fou, il se roule parterre, se couche au sol, se jette dans le public, se traîne sur le bitume encore brûlant et gravillonneux du pit... tout en distillant des lignes de chant puissantes, justes et très étendues oscillant entre mélodies et hurlements primaires.

Bref, en un seul petit morceau porté par un chanteur déjanté, Pears vient de scotcher tout le monde et remporter tous les suffrages ! Évoluant dans un punk rock rugueux, sans concession et saupoudrées de mélodies bien senties les Américains distillent des morceaux bruts de décoffrages et accrocheurs qui prennent le festivalier à la gorge pour ne plus le lâcher ("Sycophant", "Hinged By Spine", "Victim To Be", "Cumshots"...).
 


De plus, Zach hypnotise l’audience puisqu’il se donnera à fond sans relâche dans les morceaux (les différentes cicatrices dans son dos laissent à penser qu’il se donne toujours sans compter...) pour se replier sur lui-même entre les titre (il reste assis dos au public devant la batterie dans le mutisme le plus complet pendant que le gratteux Brian Pretus communique avec l’assemblée) avant de ré-exploser sur la composition suivante... Quelle branlée !

Sans jamais baisser de rythme pendant près d’une heure, Pears va pilonner la EMP Stage et défoncer le public à la façon d’un bulldozer fou ("The Flu", "Partidge") avant de terminer un "Green Star" en forme d’uppercut. On est KO. Pears a gagné et a réalisé LE MEILLEUR CONCERT du festival...

Setlist:
Forever Sad
Sycophant
Hinged By Spine
Sisters In Christ
You’re Boring
Victim To Be
Snowflake
I Love My Kennel
The Flu
Cumshots
Partidge
Breakfast
Grimespree
Green Star

MASS HYSTERIA – 22h15 / 23h15 (X Stage)

22h15, c’est enfin l’heure d’aller prendre du Mass Hysteria dans les esgourdes ! Le public est déjà en place devant la scène, prêt à en découdre avec les patrons. Au bout de quelques petites minutes, les lumières s’éteignent et le groupe rentre enfin sur scène dans une ambiance sombre qui annonce la tempête...


Étonnamment, il semblerait qu’il y ait eu un petit problème de communication entre Yann et Fred puisque les deux musiciens ne semblent pas jouer le même morceau pendant quelques secondes... Passé, ce (tout) petit moment de flottement, "Chiens De La Casse" est véritablement lancé et Mass Hysteria prend la main sur la X Stage pour ne plus jamais lâcher ! Le groupe est en forme ce soir et compte bien répandre sa "Matière Noire" à qui voudra bien l’entendre... et on est nombreux à bien vouloir l’entendre !

Fédérateur à souhait avec un véritable discours, ce bon vieux Mass Hysteria a la patate ce soir et compte bien mettre le feu au public déjà chaud comme la braise. Le son est plutôt bon et les gros riffs envoyés par Yann et Fred vont vite avoir raison de nos dernières résistances tant le groupe a la volonté de tout casser ce soir (qui plus est après l’énorme prestation d’Ultra Vomit). Le moins que l’on puisse dire c’est que ça marche plutôt bien au travers des bombes que sont "Vector Equilibrium", "Plus Que Du Metal" ou "L'Enfer Des Dieux", tout simplement imparables. De plus, le costaud Mouss est bien en voix ce soir et communiquera beaucoup avec l’audience, comme à son habitude. Charismatique à souhait, l’homme va se donner sans compter et réaliser un sans-faute ("Contradiction" a fait très, mais alors très mal...).
 


Et malgré un show très classique "Vae Soli", "P4", "Une Somme De Détail", "Notre Complot", "Positif A Bloc" etc. Mass Hysteria réalise une prestation intense et doublée d’une réelle sincérité. On retrouvera même Mouss au sein du pit pour chanter avec le public et donner encore plus de folie dans l’arène de la X Stage déjà pas mal animée. Aaaaah que ça fait du bien de voir ça, que ça fait du bien de voir un groupe qui joue avec ses tripes, un groupe qui ne triche pas !

Encore une fois, Mass Hysteria a prouvé qu’il était un incontournable de la scène metal française et que son discours est plus que jamais d’actualité. Les furieuses et les furieux présents ce soir ont fait honneur au groupe et à sa "Furia" pendant une heure qu’on aurait voulue encore plus longue. Les papas étaient dans la place !
 

Setlist:
Chiens De La Casse
Vae Soli !
Une Somme De Détails
Notre Complot
L'Enfer Des Dieux
Positif A Bloc
Pulsion
Vector Equilibrium
Plus Que Du Metal
P4
Contraddiction
Respect
Furia

TEENAGE BOTTLEROCKET – 23h15 / 00h15 (EMP Stage)
 

Avec Good Riddance, Face To Face la veille et Pennywise le lendemain, Teenage Bottlerocket fait presque partie des jeunots du punk rock mélodique invités à se produire dans le cadre de l’Xtreme Fest. Fort d’une sacrée notoriété sur disque (souvenez-vous de "They Came From The Shadows" ou de "Freak Out !") ainsi que sur scène, le groupe américain était attendu de pied ferme par toute une horde de fans déjà pressée sur le devant des barrières de la EMP Stage et des plus jeunes, venus découvrir en live l’un des groupes phare du punk mélo des 2000’s.

Et d’entrée de jeu, le concert part tambour battant sur les ra(va)geurs "Freak Out !", "Skate Or Die" et "Don't Want To Go" qui mettent tout le monde d’accord : le son est bon, le groupe est bien en place et le public réagit au quart de tour en chantant comme un seul l’homme les refrains. Il a donc fallu que quelques secondes pour que Teenage Bottlerocket remporte l’adhésion des festivaliers ! Chapeau...

Qui plus est, le groupe va débiter des brûlots comme Chuck Norris distribue les high kicks sans trop de temps mort entre les morceaux ("Nothing Else Matters (When I'm With You)", "They Call Me Steve", "Cruising For Chicks", "In The Pit"...). Le public croule donc sous un attentat sonore qui ravit les oreilles...


Cependant, à la longue on sent comme un décalage. Ainsi, tout comme Face To Face la veille, on a l’impression que Teenage Bottlerocket est à l’usine et qu’il balance ses morceaux sans véritablement beaucoup d’envie. C’est carré, c’est énergique mais il manque ce petit truc, ce petit grain de folie qui donne envie au public de se lâcher à fond et de partager quelque chose avec "son" groupe ! Les américains semblent en pilotage automatique et attendent que ça passe... Les Teenage Bottlerocket seraient-ils subitement devenus trop vieux dans leurs têtes ? C’est bien possible, oui.

Setlist:
Freak Out !
Skate Or Die
Don't Want To Go
Bigger Than Kiss
Nothing Else Matters (When I'm With You)
Stupid Games
Crashing
They Call Me Steve
Cruising For Chicks
In The Pit
Bottlerocket
Blood Bath At Burger King
Radio
Don't Go
Go Away
Why The Big Pause
Via Munich (Tony Sly cover)
Headbanger
Maverick
Welcome To The Nuthouse
Fatso Goes Nutzoid
Dead Saturday
So Far Away

ABBATH – 00h15 / 01h15 (X Stage)
 

Depuis le début de sa tournée, Abbath joue de malchance. Il ne lui arrive que des pépins, si bien qu’on pourrait croire que c’est Satan lui-même qui met des bâtons dans les roues...

En effet, après "perdu" ses instruments en Espagne, s’être vautré comme une infâme bouse dans la boue lors du Metal Days (la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux), voilà que ce soir l’ensemble du groupe a choppé une virulente gastro après avoir mangé des tapas pas frais la veille.. Bref, Abbath et ses démons de l’enfer ont la méga-chiasse et le rotojus virulent ! Le côté trve evil en prend donc un coup...

 


Autant vous dire qu’il tarde à l’ex-Immortal de quitter ses bottes cloutées et d’enlever son maquillage black metal pour se foutre une paire de tongs aux pied et siroter un bon cocktail sur la plage, tranquille, à la cool, avec personne pour l’emmerder... À quelques minutes du début du concert, personne ne sait comment vont se dérouler les choses, et il se dit ici et là qu’on est pas loin d’une annulation tant le bassiste King Ov Hell est mal en point et que les autres membres ne sont pas au top non plus.

C’est David de Pollux Asso qui se chargera d’annoncer au public que le concert de ce soir ne sera pas annulé, mais qu’il sera un poil écourté à cause des problèmes de santé du groupe mais surtout de King Ov Hell qui se verra contraint de jouer derrière la scène (avec une bassine), bien caché par un rideau.

En véritables professionnels, Abbath et les siens assureront donc bien le show de ce soir : RESPECT. Alors qu’on le pensait à l’article de la mort, Abbath arrive sur scène frais comme un gardon et semble avoir la pêche dès l’entame de "To War !" issu de son album solo sorti en début d’année dernière chez Season Of Mist. L’homme est bien en voix et le son est franchement bon... Nous voilà rassurés ! Qui plus est Abbath va faire un tour de son immense carrière au travers d’une setlist parfaitement bien découpée.

Ainsi, il va couvrir son dernier disque éponyme au travers de quatre titres black n’roll : "To War !", "Winterbane", "Ashes Of The Damned" et "Count The Dead", puis s’aventurer du côté de I avec "Warriors" avant de se lancer dans une petite rétrospective typique d’Immortal au fil de quatre morceaux ("Nebular Ravens Winter", "In My Kingdom Cold", "Tyrants" et le mythique "One By One").
 

Autant dire que ces derniers morceaux raviront le public de la X Stage, et ce même si les die hard fans d’Immortal n’y ont pas tous trouvé leur compte, jugeant les reprises massacrées... bref, il faut de tout pour faire un monde ! Ceci étant, Abbath et son groupe tiennent bien la cadence et présentent ce soir des titres bien sentis et bien exécutés qui s’offre à un vaste panel d’auditeur (des plus jeunes fans qui ne jurent que par son album solo aux plus vieux qui ne vivent que pour Immortal)... qui dit mieux ?

Au final, malgré une santé balbutiante ce soir, Abbath aura joué le jeu et nous aura gratifié d’une bonne prestation à la fois rentre dedans et sans prise de tête. Le set a certes été écourté (seul le morceau d’Immortal "All Shall Fall" n’a pas été joué), mais il n’a pas été bâclé, loin de là ! Tirons donc notre chapeau à Abbath mais aussi au bassiste King Ov Hell qui a joué l’intégralité du set malgré de virulentes douleurs. Encore une fois : RESPECT !

Setlist:
To War !
Winterbane
Ashes Of The Damned
Warriors
Nebular Ravens Winter
In My Kingdom Cold
Tyrants
One By One
Count the Dead

C'est la fin des concerts mais la soirée ne fait que commencer au bar VIP... maus chuuuuut ! Tout ce qui se passe au bar VIP doit rester au bar VIP. La gueule de bois va faire mal demain matin...

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