Crowbar (+ Malemort) au Gibus (13.08.17)

Comme en 2015 au Glazart, c’est en plein milieu du mois d’août que Crowbar a décidé de débarquer à Paris. La légende de la Nouvelle-Orléans promettait d’enflammer la cave du Gibus avec son sluge et son excellent dernier album, The Serpent Only Lies. La garantie d’une heure de rythmes puissants pour une soirée explosive.

 

Malemort


Avant de se plonger dans les riffs lourds de Crowbar, c’était à Malemort d’entrer sur scène. La réputation de ce groupe français n'est plus à faire. Les membres enchaînent les concerts et ont livré un très bon album, Ball Trap, l’hiver dernier. Comme à leur habitude, c’est en chemises et en cravates que les Français entrent sur scène. Le public est déjà bien présent, une canette de 1664 bien fraîche dans la main.

Le public de Malemort, tendant plus vers le rock que le sludge bien gras, n’est probablement pas le même que celui de la tête d’affiche, mais l’énergie envoyée par Xavier Napora au chant n’a aucun mal à convaincre. "Merci d’être là en plein mois d’août !" lance-t-il. Le groupe enchaîne plus de dix morceaux, "Ball Trap", "Madame", et "Japan" alternant des rythmes metal et d’autres plus rock.

"On va vous jouer un petit truc rapide, parce qu’après vous allez avoir du super lent, du bien fat avec Crowbar" annonce le chanteur pendant que les premières notes "Mille Regards" résonnent.

Pour le dernier titre, "Cabaret", les musiciens descendent les quelques marches qui les séparent de la fosse. Ils se baladent dans la salle, chacun de son côté, en continuant pourtant tous à jouer ensemble. Le public se regroupe autour d’eux, pour un dernier beau moment de cohésion.

 

Crowbar
 

21h15, les quatre membres de Crowbar entrent sur scène. Quelques mots en anglais mal articulés et les Américains se lancent pour une heure de concert. Les rythmes sont lents, la musique est lourde. Le public écoute calmement les premiers morceaux, "I am the Storm", tiré du dernier album The Serpent Only Lies et "All I Had (I Gave)". Les pogos démarrent sur les longues notes de "To Build a Mountain".

D’une voix profonde, Kirk Windstein adresse quelques mercis et, dans un grand moment de démagogie, déclare que le public présent ce soir "fait partie de son Top 3". Peut-être grâce aux slammeurs qui se relaient, parcourant à bout de bras les quelques mètres du Gibus, et montant souvent sur scène. Le groupe continue, livrant chaque note à la perfection, avec "Walk With Knowledge Wisely". Il fait chaud, les barbes sont luisantes de sueur et le chanteur crache entre les couplets... La classe !

Les guitaristes profitent des pauses entre les morceaux pour descendre quelques bières. À la basse, Todd "Sexy T"  Strange portant un t-shirt Drink Kool-aid, Hail Satan, se lance dans un break de quelques minutes avec Tommy Buckley, caché au fond derrière sa batterie. Les rythmes sont bons, les musiciens semblent enthousiastes. Cette petite pause permet à un membre du staff d’apporter de nouvelles bouteilles sur scène.

"Vous pouvez vous applaudir" finit Kirk. Sous la boule à facettes du Gibus, Crowbar annonce un dernier morceau. La rythmique est puissante, le voix grave de Kirk est toujours aussi sauvage. Les musiciens quittent la scène en remerciant encore le public. Le spectacle est réussi, à l’image du joyeux bordel régnant dans la fosse.

Photos : © 2017 Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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