WASP (+ Beast in Black) – Élysée Montmartre à  Paris (29.10.2017)

La dernière fois qu’on avait eu la chance d’apercevoir WASP en France, c’était en 2012 lors d’un excellent concert au Bataclan. Depuis, le groupe a sorti un nouvel album, Golgotha, et annulé son passage au Hellfest. Autant dire que le groupe de Blackie Lawless était attendu. D’autant que WASP a eu la très bonne idée de fêter sur cette tournée les 25 ans de The Crimson Idol, leur 5e album, et le meilleur de leur discographie (et de l'histoire ?). Un anniversaire célébré à travers 4 dates en France: Strasbourg, Limoges, Lyon et Paris, sous les arches de l’Elysée Montmartre.

 

BEAST IN BLACK

Vous pensiez que WASP était un groupe kitsch, avec ses bottes à franges et ses scies circulaires ? Ce n'est rien comparé à de Beast in Black. Mené par Anton Kabanen, ex-guitariste et compositeur de Battle Beast, le groupe présentait son premier album, Berseker, en avant-première. Un set de 30 minutes, pour six chansons toutes blindées de chœurs et de claviers.

Sur scène, les cinq membres ne lâchent pas leurs sourires. S'ils ont l’air visiblement contents de jouer, la musique, elle, n'est pas aussi agréable. Les refrains parlent d’amour, d’anges et de feu éternel. Ça pourrait être grandiose, si tout n'était pas couvert par une utilisation abusive de claviers, sans pour autant avoir de musicien dédié sur scène. Une direction artistique vite ennuyante, ou drôle, au choix. L'ensemble manque cruellement de sobriété.
 


Au chant, Yannis Papadopoulos donne toute son énergie. Le public a le droit à de grandes envolées lyriques sur chacun des morceaux. Au point que certains se demanderont si tout ça n’est pas qu’un énorme playback. Ce qui est sûr, c’est que le chanteur se concentrait parfois plus sur ses chorégraphies que sur sa voix.

Beast in Black quitte la scène sous des applaudissements, mais laisse l’impression d’avoir joué six fois la même chanson. Une chanson déjà entendue sur tous les albums de power metal déjà existants.
 

WASP
 


20h30, Blackie Lawless arrive dans sa tenue traditionnell, t-shirt noir et bottes à franges beige. Avec lui, Doug Blair à la guitare, et les deux Mike, Duda à la basse, Dupke à la batterie. Cette année, WASP est venu avec une promesse, fêter les 25 ans de The Crimson Idol. En 2012, pour le trentenaire du groupe, Blackie avait proposé sur scène un medley de l'album mêlant "The Invisible Boy", "I am One" ou encore "The Gypsy Meets The Boy". L’arrangement était parfait, les thèmes se répondant souvent dans l’album, mais avait laissé une impression de trop peu. Cette année, l’album est attendu en entier et dans l’ordre.

Derrière les musiciens, trois écrans sont installés. Pendant tout le concert, un film suivra les paroles de l’album pour retracer en image la vie de Jonathan. Ces vidéos sont réalisées par Ralph Ziman, auteur de centaines de films, notamment pour Ozzy Osbourne et Michael Jackson. Les affiches "No crowdsurfing tonight" ne serviront pas longtemps. Dès le deuxième morceau, "The Invisible Boy", les slammeurs enchaînent les aller-retours dans les premiers rangs.
 


Autour d’un Blackie Lawless statique, Mike Duda et Doug Blair donnent de l’énergie au public, changeant de place sans arrêt. "I am One" puis "The Idol", les titres s’enchaînent sans pause. Chaque morceau est chanté intégralement par les spectateurs, des intros aux refrains cultes.

Le premier set fini sur "The Great Misconceptions of Me", dix minutes de pur plaisir. En une heure, WASP a rendu honneur à The Crimson Idol, simplement. L’ajout du film n'était même pas nécessaire, mais a apporté une belle scénographie. Les images en noir, blanc et rouge rendent parfaitement hommage aux graphismes de l’album.

 


Le groupe part sur un long générique, donnant les noms des techniciens derrière ce film. La foule occupe le temps en chantant le refrain de "I Wanna be Somebody", ou en hurlant le nom de la regrettée Christine Boutin. WASP revient enfin pour un long rappel, sur l’intro de "The Real Me", la cover de The Who. Blackie enchaîne sur le classique "L.O.V.E Machine", puis le très religieux "Golgoltha", seule chanson du nouvel album.

"Paris are you ready ?" lance le chanteur, son premier mot vers le public depuis le début du concert. Le set s’achève sur "I Wanna be Somebody". Ce second set est loin d'avoir la puissance du premier, mais il est forcement difficile d'enchaîner après avoir joué le meilleur disque de hard rock de l'histoire (on l'a déjà dit non ?). Le concert du Re-IdolizedTour finit à 22 heures, malheureusement sans "Wild Child", mais en ayant tenu toutes ses promesses. "À l’année prochaine" promet Blackie. On espère les recroiser au Hellfest.

Entre temps, un coffret de Re-Idolized est prévu, contenant 2 CD et un Blu-Ray du film projeté durant le concert.
 


Photographies : Nidhal Marzouk ©2017
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe

 

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