Dimanche – 15h05 - Main Stage 2
Asking Alexandria
Asking Alexandria dans le feu de l’action enflamme le Hellfest !
Le show précédent ne s’est pas sitôt terminé que les Britanniques enchaînent direct avec le titre phare de leur dernier album éponyme : « Into The Fire ». Ce sixième album ayant marqué le retour du chanteur Danny Worsnop, Asking Alexandria est plus que jamais motivé pour mettre le feu !
Des geysers surgissent de la scène aussitôt que les premières notes de la chanson ont commencé. Tandis que les musiciens s’alignent pour hangbanguer ensemble, Danny Worsnop nous donne des frissons de sa voix claire à chaque fois que le refrain arrive. Vêtu tel un lycéen avec le combo chemise, casquette, jean, baskets, le ton est donné! C’est le bon vieux metalcore qu’on aimait écouter dans notre tendre jeunesse. Ou tout du moins c’est l’état d’esprit que le groupe cherche à créer. Sautant et bougeant dans tous les sens, il dégage une énergie pleine de pêche et c’est communicatif. Il n’y a qu’à regarder le public s’agiter en rythme.
Faisant un petit appel aux festivaliers du Hellfest, Asking Alexandria continue avec un titre plus énervé et plus violent. On est moins dans la mélodie et vraiment dans le core. A coup de « jump jump jump », le frontman incite les festivaliers à se remuer et les pogos se multiplient instantanément. Alternant entre le chant clair mélodieux et le scream déchirant, les performances vocales de Danny Worsnop sont au top. Accompagné par le guitariste Ben Bruce, le duo vit à fond sa musique et ça se lit sur les visages.
Jouant un autre titre qui démarre également en force, les musiciens sautent comme montés sur des ressorts et demandent au public d’en faire autant. On ne les arrête plus, et Danny nous scotche sur place par la puissance et la clarté de sa voix. La fin de "Under Denver” donne lieu à une véritable ovation de la part des festivaliers.
Tandis que Danny s’éclipse, son comparse ne comptant pas s’arrêter en si bon chemin, s’adresse au public pour lui proposer de faire quelques petites vocalises. Suite à ce petit cours improvisé par Ben Bruce, un autre morceau s’enchaîne. On commence doucement, ça monte en crescendo et soudain c’est l’explosion ! La musique prend aux tripes, la voix puissante de Danny nous met une claque et on ne peut s’empêcher de taper du pied en rythme, imitant nos voisins festivaliers.
Après avoir enchaîné les titres tous plus rythmés les uns que les autres avec des screamos poignants, le groupe se pose et commence un petit set acoustique. Danny expliquant que cette chanson est très spéciale, cette ballade repose notre petit cœur qui ne cesse de faire des bonds depuis près d’une heure. Certains festivaliers, pris au jeu par cette séquence émotion, laissent tomber les pogos pour entamer des slows langoureux. Sur ce passage, personne n’ose effectuer de circle pit, handbang ou autre joyeuserie brutale du metal de peur de briser la magie romantique ambiante. Oui les metalleux peuvent se montrer sensibles et s’abandonner à des instants guimauves.
Soudain, les riffs lourds reprennent, finie la ballade ! On revient sur une musique énervée avec un chant plus grave et c’est le feu dans le public. La foule a rechargé les batteries ! Danny se montre toujours aussi impressionnant en tournant avec un chant growlé type cri de cochon et une voix mélodique claire. Cette palette vocale dont il fait preuve est exceptionnelle, et histoire de parfaire le tout il termine par un bon screamo dont il a le secret. Continuant sur un morceau encore plus rapide, Ben Bruce tournoie sur lui-même tel le mouvement frénétique des hélices d’un hélicoptère. La foule bondit dans tous les sens avec le chanteur. Si on avait laissé en sommeil au fond de nous certaines frustrations qui ne demandaient qu’à sortir, c’est le moment d’évacuer et de laisser s’exprimer tout ce qui dort ! La puissance du morceau contrebalance avec l’orchestration symphonique. Hurlant à plein poumons, on est obligé de suivre le frontman punchy et d’entrer dans la danse même si nos pieds nous font mal. Cette énergie est contagieuse ! Danny demandant aux festivaliers s’ils ont passé un bon moment en compagnie d’Asking Alexandria, on pense alors assister à la clôture du concert. Que nenni ! Précisant que si les festivaliers n’ont pas assez bougé c’est le moment ou jamais de se rattraper, on repart de plus belle pour des sauts frénétiques, un chant d’une ampleur sans égale et une musique qui défonce !
Asking Alexandria ne s’est pas contenté de mettre le feu : le groupe a littéralement ravagé le festival par son dynamisme et sa vitalité ! Que l’on soit amateur ou non de metalcore, que l’on apprécie ou non la discographie du groupe, le show était bien ficelé et pêchu. Un véritable concert prenant comme on les aime !
Crédits Photos : © 2018 Nidhal Marzouk - site du photographe ici
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Setlist
1.Into the Fire
2.Run Free
3.Under Denver
4.When the Lights Come On
5.Eve
6.Someone, Somewhere
7.The Final Episode (Let's Change the Channel)
8.Where Did It Go?
9.Alone in a Room
