Dead Kennedys au Sylak 2018

Dimanche - 20h50

Dead Kennedys

Du punk à l’américaine façon années 80 !

Dead Kennedys est l'une des plus célèbres formations de hardcore américain. Loin d’être né de la dernière pluie, le groupe fondé en 1978 tente de maintenir le mythe depuis le départ Jello Biafra (voix d’origine), remplacé par  Ron (alias « Skip ») Greer en 2008. Dix ans plus tard, les Dead Kennedys ont-il réussi leur pari ?
 

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Le set démarre par une petite introduction punchy mais en douceur. Avec un look plutôt sage et simple, ils ne sont pas tous jeunes mais ils ont de l’énergie à revendre. Lorsque Skip se cambre pour donner plus d’ampleur à ses cordes vocales, beaucoup n’arriveraient pas à rivaliser avec sa souplesse. Il bouge, se déhanche et swingue avec le panache du diable ! Il hurle de toutes ses tripes et saute comme si des ressorts étaient vissés sous ses pieds. Quelle énergie !

Les autres musiciens sont assez statiques sur scène, toutefois ils ont la rock n' roll attitude. On n’est pas encore arrivé au stade des pogos en pagaille mais l’ambiance est gaie, entrainante et enthousiaste. Face à un bon punk rock des années 80, on ne peut que secouer son popotin avec entrain et se laisser gagner par l’engouement communicatif des Californiens.

Le frontman se montre un poil nationaliste (avec ironie ou le plus sérieuresement du monde? Difficile à dire...) en arguant qu’il vient du meilleur pays du monde et les réactions ne se font pas attendre : un mélange de « t’as raison vieux » ou de « houhouhou » désapprobateurs s’élève dans la foule. Si on ne sait pas quel parti l’emporte, cela n’empêche pas les festivaliers de continuer à bouger en chœur sur le morceau qui s’ensuit.

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Puis Dead Kennedys a beau se targuer d’aimer son pays, on sait que les textes des Californiens comportent de nombreuses critique à l'égard du système politique et économique américain. Dans le registre satirique, on peut citer le célebre "California Uber Alles" s’attaquant au gouverneur de Californie de l'époque, Jerry BrownSkip choisit de jouer un rôle de dénonciateur humoristique sur un son punk rock à tendance hardcore et ce n'est pas pour nous déplaire.

Les morceaux défilent, parmi lesquels le fameux « Nazi Punk Fuck Off » ayant fait l’objet d’une cover par Napalm Death. Dans un état d’esprit joyeux avec un caractère bien trempé, Dead Kennedys fait monter la sauce et les timides secousses corporelles ont fait place aux bons pogos façon hardcore.

Il ne fallait pas se fier à l’allure tranquille des Californiens : pêchus avec une technique maîtrisée, les musiciens ont envoyé du lourd. Le concert finira en beauté sous les applaudissements des festivaliers ravis. Tous n’ont pas apprécié les plaisanteries parfois lourdes de Skip, qui se plaît à taquiner les Européens, mais on peut s’accorder à dire que la relève de Jello Biafra est assurée. Les Dead Kennedys sont encore là, bien présents et savent faire le show.

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Setlist :

Police Truck
Too Drunk to Fuck
Nazi Punks Fuck Off
California Über Alles
Viva Las Vegas (Elvis Presley cover)
Holiday in Cambodia

CREDITS PHOTOS : (c) HYSTERIA 2018 - Utilisation interdite sans autorisation du photographe

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