Metaldays 2018 – Jour 3

Metaldays - Jour 3

Mercredi 25 juillet 2018


Nous sommes au troisième jour du Metaldays. Il fait toujours aussi chaud, les orages et la pluie tant attendue ayant décidé de nous faire faux bond. On les regretterait presque tant le temps est beau, et chaud. Surtout chaud. Dès le réveil, il fait une bonne trentaine de degrés sous le soleil slovène.

Le Metaldays, pour ceux qui se lèvent tôt, c’est la possibilité de prendre part à des activités cocasses. Pas de String Badminton pour homme, ni de Beach Volley topless pour femme cette année, l’organisation ayant eu une prise de conscience plus que bienvenue, mais toujours la possibilité de faire du yoga et du fitness de bon matin.

On ne va pas se mentir, pour nous rédacteurs, entre notre souplesse légendaire et nos envies sportives en Slovénie, il est assez difficile de se rendre à ses activités ultra matinale. Serieusement, comment voulez-vous, en se couchant à 4h du mat, être à 9h sur la plage du festival pour s’étirer. Donc vous comprendrez bien que les photos ne sont pas de nous, notre photographe étant encore moins matinal que nous. Mais ça a le mérite d’exister. Pour les somnambules, pour les sportifs, pour les gens sains.

Avant d’attaquer les concerts, il est de bon ton de parler d’un élément important dans le festival : la nourriture. On est là pour vous faire découvrir ce festival non? Et pour faire simple, malgré un nombre de stands assez restreint (une trentaine, répartie sur toute l’enceinte du festival), il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Que vous soyez vegan, allergique au gluten, viandard ou mangeur de pizza, vous trouverez une soupe, un dahl, des ribs à vous mettre sous la dent à des prix corrects (compter entre 5 et 10€ par plat pour la plupart des stands). Sans compter les dizaines de stands à prix cassés attenants au festival, où vous pourrez déguster de délicieuses spécialités sans ruiner votre portefeuille.

 

Tremonti

17h-17h 40 Lemmy Kilmister Stage


Nous voilà donc, après moults breuvages de moins en moins alcoolisés et des séances bronzette baignades qui n’en finissent pas devant la Mainstage pour observer Tremonti.

Avez-vous déjà entendu parler de l'expression "rendez-vous manqué"? Parce que là on tient un cas d'école... Un mois avant le festival Tremonti était annulé. Avec un post explicatif sur Facebook tout ça tout ça. Et nous apprenons qu'ils sont toujours programmé, que le festival avait fait un démenti et que le groupe allait bel et bien jouer.... euuuh What The Fxxk?

Nous allons quand même vers la scène mais ça sent pas bon, personne ne sait vraiment qui croire (pratiquement personne n'a eu vent de l'annonce du festival...) mais bon, nous y allons quand même. Tout le monde est à la plage sauf nous mais après tout nous sommes là pour la musique! Et effectivement, le groupe est bel et bien là....mais pas le public. Ah! C'est bête ça... on doit être à peine trente devant la scène... croyez-nous que dans le Top 10 de la tristesse ce genre de situation a une place de choix.

Entre ceux qui n'ont pas eu le mémo et ceux qui profitent de ce soleil de plomb dans l'eau avec une bière à la main (et pas l'inverse) le pit est désespérément vide. Bon... Pourtant cela n'a pas l'air de faire sourciller les Tremonti qui montent sur scène avec sourire et énergie et font fi de tout cela, ils se donnent à fond et franchement, ça impose le respect, c'est un spectacle réjouissant même. Musicalement leur metal'n roll est efficace et taillé pour la scène (c'est du Volbeat mais en bien). Le concert passe à une vitesse folle et on regrette que pas plus de monde ait pu en profiter...tant pis pour eux, nous on s'est éclaté! Les 'ricains ont intérêt à revenir pour rattraper le tir et recevoir la foule qu'ils méritent! Non mais!

 

Dreamspirit

17h25-18h10 Bosko Bursac Stage


Après quelques morceaux de Tremonti, nous laissons Monsieur Max à son metal’n’roll pour assister à une leçon de heavy venue de Chine. Le groupe compte aujourd’hui deux albums, dont l’excellent General Triumphant sorti en 2017. C’est autour de ce disque que sera basé la setlist.

Le début du concert sera rude sur la second stage. En effet, la guitare rythmique est complètement inaudible sur les deux premiers morceaux du groupe. Pour du heavy metal, c’est quand même triste. Résultat, le chanteur se retrouve à meubler le vide comme il le peut, entre chant a capella et en haranguant la foule pour faire passer le temps. Dans le public, on entend même des gens se demander si leurs amplis proviennent de chez Wish.com (#racismeordinaire).

Passé ce problème que reste-t-il de la musique de Dreamspirit? Un heavy folk très puissant et mélodique, prenant ses sources dans les cadors du genre pour le coté heavy metal, qu’ils s’appellent Accept ou Blind Guardian, le tout mixé avec un chant dont la partition s’inspire des chants traditionnels folk. Le résultat n’est pas forcément ultra original, mais le tout est parfaitement interprété et possède un exotisme qui emmène sur des contrées lointaines, faites de steppes, de montagnes, et de chevaux qui courent.

Le groupe joue juste, porté par un chanteur ultra charismatique. Une calebasse à la main, celui-ci nous fait découvrir les plaisirs du chant de l’homme ivre, virevoltant sur la scène en buvant son alcool. Le batteur ne lésine pas sur l’utilisation de la double pédale pour appuyer des parties de guitares très incisives, emportant une foule nombreuse dans un ballet fait de circle-pit et de headbangue. En 45 minutes, les Chinois ont conquis de manière triomphante le Metaldays et leur retour chez nous n’en est que plus attendu, pourquoi pas pour la sortie d’un nouvel album
 

RAGE

18h00 - 18h50 Lemmy Kilmister Stage


Le groupe Rage emmené par le chanteur "Peavy" Wagner, dernier membre du lineup originel, se présente sur la scène principale du Metaldays pour ce troisième jour de festival et vient présenter aux spectateurs un set de 50 minutes plutôt dense.

Le groupe n'a pas de temps à perdre et ne veux pas faire dans la dentelle en débutant son set par le titre "Justify" tiré de leur dernier effort sorti en 2017, Seasons Of The Black. Il fait très chaud en ce mercredi et pour survivre, le public est coupé en deux : une partie collée à la barrière et l'autre tout au fond, planquée sous la tente du bar alors que le groupe enchaine sur "Sent By The Devil". Peavy est parfaitement conscient de la température et lance un "Il fait vraiment très chaud aujourd'hui et vous survivez comme vous pouvez, alors un énorme merci d'être venus assister à notre concert !" qui fait réagir une foule très enthousiaste.

Les musiciens ne bougent pas énormement sur scène, se concentrant sur leurs instruments, ce qui permet au public d'assister à des solos parfaitement exécutés. Le son, et c'est une habitude maintenant, est parfait et la communion entre le groupe et les spectateurs est clairement visible, ceux-ci chantant et suivant les directives de Peavy. Le frontman très souriant lance un "Je m'éclate comme si j'avais 14 ans" avant de se faire reprendre par Marcos Rodriguez, le guitariste, d'un succulent "Tu veux dire comme il y a 3 ans non ?". Le groupe continue sa démonstration avec "The Missing Link" qui surexcite le public avant de clôturer son set avec "End Of All Days".

Rage a réalisé un concert plein et a fait preuve d'une bonne humeur communicative. Le public, quant à lui, a répondu présent et a bien soutenu le groupe malgré une forte chaleur. La mission a donc été remplie pour le groupe allemand.

 

Loudness

19h10 - 20h Lemmy Kilmister Stage


Après la Rage, place maintenant à la légende du heavy metal japonais. Après une date l’année dernière sur les mêmes terres qui avait fini en eau de boudin du fait de violentes conditions météorologiques, voici Loudness de retour, cette fois ci sur la mainstage.

Et que dire si ce n'est qu'en 50 minutes, la bande d’Akira Takasaki a atomisé le festival ! Après deux morceaux, "Soul on Fire" et "Still Alive" tirés de leur dernier album Rise to Glory, nous voilà noyés sous une pluie de hits. Principalement tirés de Thunder in The East, les autres morceaux joués ce soir dateront pour le plus récent de 1987.

La voix cassée de Minoru Niihara fait des merveilles sur "Crazy Night", "Like Hell" et "Heavy Chains" portée par un son parfait. Son timbre éraillé paraît depuis toujours à la limite du juste, mais s’avère toujours dans le ton et surtout, intemporel. C'est simple, sa voix était dans le même état il y a 30 ans et n'a pas bougé. Les lignes de basse de Masayoshi Yamashita font des merveilles, laissant un espace d’expression aux riffs incisifs et fédérateurs d’Akira Takasaki. L’osmose entre leurs lignes est une leçon de composition, qui explose et prend toute son ampleur sur scène.

Et que dire des solos de Takasaki si ce n’est que le guitariste est écoeurant de facilité. Véritable poseur sur scène (une notation de 8/10 sur l’échelle de Richie), bloqué d’un point de vue vestimentaire dans la dimension du mauvais goût, celui-ci fait de chaque note un récital du brisage de nuque. Tapping, shred, sweep, tout y passe et le public paraît hypnotisé par tant de talent. Quand on parle de ce guitariste comme l’un des plus emblématiques du Japon, ce n’est pas usurpé.

Le seul manque se fera sur la batterie. Le talent de Ruychi Nishida n’est pas à remettre en cause, celui-ci ayant remplacé sur cette tournée un Masayuki 'Ampan' Suzuki souffrant. Les parties sont respectées, mais l’ancien batteur de Marty Friedman (et de Gackt...) n’a pas la puissance et la frappe de mammouth d’Ampan.

Le final sur "Crazy Doctor" et "S.D.I" rend le public hystérique, qui mine de rien est ultra nombreux en cette fin d’après-midi. Oui, vous avez bien lu, on est en train de s'étonner du monde présent à 19h, mais 19h c’est encore l’heure de la baignade à Tolmin. Les connaisseurs sont nombreux et Minoru ne manque pas de le remarquer en faisant régulièrement chanter le public.

Mine de rien, cela fait trois ans que les Japonais repassent en Europe, et tout ce qui est à espérer, c’est un vrai show, une vraie date, pas en festival, pas en première partie, mais dans une salle avec un bon son et une longue setlist en France.

 

Igorrr

20h20 - 21h10 Lemmy Kilmister Stage

Il est temps maintenant de parler de la partie la plus osée des têtes d’affiche dans le festival. Est-ce du metal ? De l’electro ? Du bruit ? Les avis sont partagés mais il n’en reste qu’Igorrr est l’une des entités les plus intéressantes à voir actuellement sur scène. Et ce n’est pas ce soir, malgré des problèmes de son, que sa réputation sera usurpée.

Igorrr c’est Gautier Serre. C’est son projet, son bébé, l’homme est le groupe, auquel se greffe des instruments que sont la batterie et le talent de ses vocalistes Laure et Laurent. Entre classique, breakcore, metal et électro, les sonorités délivrées par le groupe sortent d’un concert classique. En effet tout dans la musique rapproche le concert d’une expérience et d’une transe entre ses interprètes et son public, qui devient de plus en plus furieux au fur et à mesure que les minutes s’égrènent.

Au devant de la scène, Laure déploie l’étendue de ses capacités vocales, entre hurlements et chant lyrique, là où Laurent transmet des émotions plus lourdes, tout en growl et en de sublimes parties graves à la limite du ténor. L’émotion est un terme important dans la musique d’Igorrr, tant celle-ci est partout et transpire par les multiples notes. L’incompréhension du chant en fait étonnamment une musique qui parle à tous, où l’intérêt de l’auditeur se porte sur l’interprétation et non les paroles, et les spectateurs sont ce soir là vraiment réceptif. Le tout est sublimé par le batteur Sylvain Bouvier. A la fois métronome et machine de guerre, celui-ci amplifie à la perfection via un jeu varié, les méandres émotionnels de la musique proposée.

Une heure durant, Igorrr transforme la Lemmy Kilmister stage en une transe unique, où les morceaux de Savage Sinusoïd donne le tempo à une fosse captivée. Ce genre d’ambiance qui permet à Igorrr de pouvoir jouer à la fois aux Metaldays et dans n’importe quel festival, telle une porte d’entrée pourtant exigeante aux musiques extrêmes.

 

Sorcerer 

20h35 - 21h30 Bosko Bursac Stage 


Après une séparation de 18 ans les Suédois de Sorcerer se sont reformés en 2010 sous la houlette du guitariste Johnny Hagel. Armés de leur nouvel album paru l'année dernière et intitulé The Crowning Of The King, le groupe est venu faire pleuvoir son metal à tendence doom sur les festivaliers, et de la pluie il va y en avoir.

Lorsque le groupe commence son set rien n'est gagné car ils sont en face de la sensation Igorrr qui joue au même temps qu'eux sur la scène principale. Au moment où les musiciens arrivent sur scène le public ne doit pas dépasser les cent spectateurs, principalement en retrait et l'inquiétude se faire sentir. Sorcerer commence son set le plus naturellement du monde et sans aucune appréhension sur le titre "Sirens", certain de sa force. Anders Engberg au chant remercie le public présent avant d'enchainer sur "Lake Of The Lost Souls" et "The Dark Tower Of The Sorcerer" sur lequel il agite un drapeau pendant que la foule grandit à vue d'oeil.

C'est à ce moment que le concert bascule : la nuit tombe, la pluie commence à résonner et la beauté de la scène secondaire, en forêt, se dévoile enfin. Les premières notes de "Ship Of Doom" se font entendre et c'est la claque, tous les éléments se sont mis en place pour que tout s'efface et qu'il ne reste plus que la scène et les musiciens. Le public est maintenant très conséquent et complètement happé par la musique du groupe qui enchaine les titres avec un son magistral.

Anders parle du groupe en précisant qu'il est très vieux et que donc lui aussi "I'm pretty old too" avant que Johnny ne rebondisse avec un génial "But still pretty" qui ne prend son sens qu'en anglais et fera beaucoup rire le public. Le groupe clôture son concert sur "The Sorcerer" avant de quitter la scène sous un tonnerre d'applaudissements.

En un peu moins d'une heure, le groupe Sorcerer a enchanté les spectateurs avec une ambiance, des mélodies et un son de très haut niveau et n'ont pas décu les festivaliers les ayant choisi en lieu et place d'Igorrr.

 

Soulfly

21h50 - 22h50 Lemmy Kilmister Stage


Place maintenant à un concert attendu par beaucoup de festivaliers. Ces dernières années, voir Soulfly en live était une bonne occasion de rigoler avec ses amis devant un spectacle où Max Cavalera semblait complètement à la rue. Ceux qui y étaient peuvent ainsi se souvenir d’une prestation horrible au Hellfest 2014, entre reprises massacrées de Sepultura et morceaux poussifs.

Ce soir, sous la douce brise de la nuit tombante slovène, le ton est tout autre. En effet,il est bien loin le temps d’un Max ridicule sur scène. Comme si, requinqué par l’excellent album Psychosis sorti avec Cavalera Conspiracy, le bonhomme avait retrouvé une seconde jeunesse. Et dès le début du concert on sent que le chanteur guitariste est à fond, avec un enchaînement "Frontlines" et "Prophecy" qui renvoie votre serviteur à ses années lycées.

Le show sera à l’image du chanteur : lourd, généreux et plein d’envie. Tout ne sera que violence dans la fosse sur la mainstage à partir de maintenant et Marc Rizzo envoie la purée à coup de riffs simples, mais toujours aussi efficaces. Soufly c’est peut-être bas du front, pour certains trves, il est de bon ton de cracher dessus, mais les mecs ont l’air heureux d’être là. Vraiment heureux, à tel point que Max n’arrêtera pas de le répéter, tout en demandant des circles pits. A tous les morceaux. Voire même plusieurs fois par morceaux. Et le public, qui a pris une option marathon/infatigable, le lui rend bien.

Les titres s'enchaînent, et pour une fois, sans aucune reprise de Sepultura. Comme si Max avait (enfin) compris que la musique de son groupe pouvait avoir un espace d’expression sans forcément renvoyer à son glorieux passé. Ce qui ne l’empêchera pas de se lancer dans des riffs de Black Sabbath ou d’Iron Maiden, en imitant les célèbres phrases de leurs frontman respectif ("I can hear you" et "Scream for me Tolmin" pour les deux qui suivent pas au fond).

Au rayon des points négatifs, il y en aura un et non des moindres. La batterie de Zyon Cavalera. Celui-ci paraît de plus en plus fatigué au fur que les minutes avancent et envoie tellement de pains que, sur la fin du concert, on en est à attendre le Boursin. Mais la bonne humeur, et la tenue globale du show permettront de faire oublier ce léger détail et d’avoir passé un moment à l’image du groupe : simple, efficace et sans prise de tête.

 

Kataklysm

23h20 - 00h30 Lemmy Kilmister Stage


Le temps de manger une part de pizza, et c’est reparti dans le pit. Soufly à peine fini, les roadies de Kataklysm s’affairent à monter la scène. Les balances commencent et, pas de doute possible, c’est bien les Canadiens qui joueront, comme l’attestent les nombreux “One two, one two, tabernac, tabernac” balancés pour tester les micros.

L’ambiance du concert est à l’image de ce soundcheck : en finesse, dans la joie et la bonne humeur. Le circle pit est désormais partout, à tel point que même Maurizio s’en étonne, n’ayant besoin de le demander pour que le public s’active. Le groupe est très rodé, mais nous allons assister à un des légers défauts de faire des festivals régulièrement.

En effet, le groupe est déjà passé par là il y a trois ans, à la même heure sur la même scène, et le show ne dévie que peu. Si ce n’est les trois morceaux du dernier album Meditations (et soyons honnête, ce n'est pas leur meilleur), le spectacle est un poil similaire à celui proposé précédement. Même demande de real security stress test où tout le monde slam en rythme sur "As I Slither", même circles pits. Et pourtant, le plaisir lui aussi est toujours bel et bien présent pour nous spectateurs, qui profitons d’un défouloir à peu de frais.

Bien qu’il y ait  trop de morceaux issus des deux derniers albums, nous assistons à un énorme mur de son. Par exemple la bien nommée "Guilllotine" aurait pu s’appeler "Rouleau compresseur pour metalleux chétifs" tant elle écrase le public en rythme. Leur death mélodique fait mouche, tant au niveau des riffs de guitare que de la batterie, Oli Beaudoin étant plus proche du cyborg que de l’humain derrières les fûts.

Maurizio profite de l’occasion pour faire venir sa femme sur scène et annoncer que celle-ci est enceinte et qu’il faut faire du bruit et de la bagarre pour fêter ça. Note aux lecteurs : aller dans la fosse à ce moment là ne fût pas l’idée la plus intelligente du festival.

Mais bien que depuis la fosse, les bleus et la douleur soient partout, il reste tout de même un concert épique, tant les classiques du groupe font mouche, que ça soit "In Shadows & Dust", "Push The Venom" ou encore le toujours aussi lourd 12 ans après "Crippled & Broken". C’est donc tout transpirant que nous finissons le concert, pour aller voir Belphegor.

 

Belphegor

00h30 - 1h50 Bosko Bursac Stage


L'avantage de la Bosko Bursac Stage c'est qu'elle se prête formidablement bien au mystique et aux ambiances plus...spécifiques. Située à l'orée de la forêt nous comprenons aisément le choix des organisateurs d'y faire jouer l'élite du pagan, ambiant, et du black. Il est minuit, nous baignons dans cette ambiance particulière, et nous attendons Belphegor. Parfait. Juste, parfait. La scène se met en place, les croix inversées trônent de part et d'autre, et deux colonnes impressionantes faites d'ossements et de crânes de vache sont découvertes à la dernière minute. A la longue on trouve ça un peu kitschouille mais bon c'est le propre du folklore.

Dès l'arrivée du groupe et dès les premières notes retenties on comprend qu'on va passer une très bonne nuit : leur black/death est impeccable, le son est exceptionnellement propre (peut être le plus propre qu'on ait eu jusqu'ici) et les musiciens en grande forme. La sauce prend et nous baignons dans une ambiance de pur black, même pour les néophytes (on en grille quelques uns, sans jeu de mots) le moment est plus que plaisant.

Une véritable expérience en somme. Leur musique, en live, est tellement chargée en émotions contradictoires (mais pures) que les quelques éléments de déco évoqués précédemment semblent maintenant oubliables. Un moment de catharsis pure estampillée "PURE EVIL" made in Salzbourg comme on aimerait en voir plus souvent! N'empêche, ça doit être vachement dur de faire du black quand Belphegor est dans les parrages....on compatit!

On vient d'entrer de plein-pied dans le jeudi, et c'est dans ces moments que l'on se rend compte que la moitié du festival est déjà passée. Autant vous dire que pour les deux journées de concerts restantes, on espère voir des groupes à la hauteur ! 

Textes : Renaudg, Monsieur Max et Foxxx
Crédits photos : ©Antoine Beaucourt, 
©Foxy Photographie, ©Stipe Surac ©Katja Borns et ©Mark Feike pour le compte du Metaldays.
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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