Les Tambours du Bronx au Novomax (Quimper) – 06.04.2019

Mad Breizh Prods avait mis les petits plats dans les grands ce soir-là, avec la venue de l'arme de destruction Tambours du Bronx et de Manu Livertout pour ouvrir. Malheureusement, ce dernier n'aura pu venir pour des raisons techniques et sera remplacé au pied levé par Arco Trauma, l'homme masqué derrière les platines des Tambours. La salle était pleine pour accueillir un show rafraîchissant et ayant fait bouger la jeune génération... comme la plus ancienne.

 

Arco Trauma


L'heure, c'est l'heure. Même avec cinq minutes d'avance. C'est à 20h55 qu'Arco Trauma monte sur scène pour nous présenter un set habituellement destiné à un public plus apte à écouter cette succession de samples si bien emmenée.

Malgré une réception mitigée, on ne peut pas dire que le show ne soit pas intéressant. Nous sommes à mi-chemin entre Jean-Michel Jarre et Perturbator. Les sonorités nous font penser à du MIDI, mais s'enchaînent dans un ordre qui rend le tout mélodieux et dansant.

Nous ne pouvons que féliciter Arco pour ce set, et pour la générosité avec laquelle il nous l'a offert.


 

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Les Tambours du Bronx

 

C'est à 22 heures que le groupe entre en scène, sur les premières notes de "Mirage Éternel". Et on peut dire que la bande est en forme. Nous sommes surpris que tout ce beau monde arrive à passer sur la scène du Novomax, tant la taille de cette dernière ne semble pas être configurée pour accueillir un tel show.

D'ailleurs, l'absence de pit photos se fait sentir, et les clichés ne pourront être pris que sous deux angles : au fond ou derrière la scène.



 

Pourtant, Reuno Wargermez trouve moyen de s'y balader, tout en chantant le refrain de ce premier morceau bien connu de l'album Weapons Of Mass Percussion. Franky Costanza n'est pas effacé (et difficile de l'oublier derrière ses fûts, l'ancien batteur de Dagoba étant une légende vivante à lui seul).

Le son de son instrument est tout de même légèrement amoindri pour laisser de l'immensité à celui des tambours, mais chapeau à l'ingé son !


Renato fait son entrée en scène, avec un charisme délectable et une voix tranchante, proche de ce que Stéphane Burriez ou Reuno offrent en concert. Nous comprenons que le choix se soit tourné vers lui. La même énergie que ses pairs coule dans ses veines, avec une rage palpable parmi des growls agressifs.



 

Débute alors un périple dans le passé, avec des morceaux repris de Sepultura comme "Refuse/Resist " ou "Roots Bloody Roots". Des souvenirs du show commun entre les Tambours et Sepultura au dernier Motocultor commencent à remonter (à lire ou relire ici, NDLR). Certains se rappellent qu'ils y étaient. D'autres s'avouent qu'ils l'ont manqué.

L'album est extrêmement bien représenté ce soir, et Reuno, avec son caractère et ses sorties dont il a le secret, permet à la plupart des titres de se glisser facilement, en osmose avec l'ambiance générale. Il lancera, par exemple, lorsqu'un spectateur se mettra à crier : "Je t'ai vu. Nous t'avons tous remarqué. Maintenant, tu es l'un des autres" avant que le morceau éponyme ne débute.


Le show est très plaisant, avec une intimité agréable, de par la configuration de la salle, permettant aux premiers rangs une relation privilégiée avec l'ensemble des Tambours. L'heure de l'hommage sonne lorsque Renato et Reuno annoncent le morceau "The Day Is My Enemy", pour commémorer la mémoire de Keith Flint. On se souviendra d'un personnage haut en couleur, et les Tambours lui offriront un hymne, calqué sur un morceau phare de la carrière des Prodigy.



 

La belle et grosse surprise viendra avec un passage uniquement né de la collaboration entre Franky Costanza et les percussionnistes des Tambours. Allant crescendo, les rythmes entamés dans cette partie du concert nous font voyager, dans le temps d'abord, à une époque où les Tambours du Bronx se produisaient quasiment dans cette configuration, puis sur différentes parties de la Terre, faisant de notre esprit le vaisseau où nous découvrons la percussion à travers le talent de ces musiciens. Sûrement l'un des moments les plus forts de cette soirée.

Car après les "fausses sorties", et un Reuno qui se doit de venir nous aider à quémander un dernier titre, le public doit faire ses adieux à la bande, sur le son de "Dragula" (Rob Zombie), magnifiquement réinterprété par les Tambours du Bronx au grand complet.

Ils seront venus ce soir nous présenter une nouvelle facette de leur personnalité, une nouvelle étape dans leur longue histoire. Les Tambours du Bronx sont uniques, dans leur style, dans leur interprétation, dans la passion qui les anime et qu'ils savent faire partager.

Nous ne pouvons que trop vous conseiller d'aller les saluer le temps d'un concert, tant le déplacement en vaut la chandelle : ce n'est pas tous les jours qu'un groupe se renouvelle, et encore moins qu'il captive après trente ans d'existence !


Setlist :

Mirage Éternel
Never Dead
Delirium Demain
Refuse Resist / Roots Bloody Roots (Sepultura cover)
L'un des Nôtres
Noir
Pray
Jour de Colère
Jungle jazz
The Day Is My Enemy (The Prodigy cover)
Le Mal
Tainted with Anger
Divine Disease
New Day
Le festin
Not Requiem
Dragula (Rob Zombie cover)

 

Merci à Mad Breizh pour les accréditations.
Photos par Jerembzh.
Photos par ©Aelig Photographies. Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe.

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