Festival Metal Culture(s) à  Guéret- Jour 2 (10.5.2019)


 

Des Seigneurs du Chaos au stoner psyché, Metal Culture(s),
le festival de toutes les cultures metal !

Metal Culture(s) est un festival qui s’étend à travers toute la ville. Plusieurs sites abritent des expositions, vers midi, il y a même un concert dans le bar de la Poste où se retrouvent les festivaliers les plus en forme (ou sérieux la veille). Ce midi, nous aurons droit à un apéro-concert avec les Limogeois de Kawai Surf Baby. Le lieu est également le site de l'exposition de Sophie Laronde et de ses oeuvres organico-torturées.

Avant la projection de « Lords of Chaos », nous discutons rapidement avec le président de l’association YeaProd/Metalcultures, Christophe, qui organise ce bel événement. Nous apprenons donc qu’à part pour cette neuvième édition, les autres années le festival se déroulait dans une chapelle mais pour des raisons techniques et de superficie, la nouvelle salle de l’espace Lejeune est plus appropriée.
 


L’association est autonome financièrement, bien que des subventions et la mise à disposition des locaux les aident à équilibrer les comptes. Chaque année, ils s’occupent de l’édition à venir, tout en pensant aux groupes pour le prochain fest en cherchant des perles rares. Si en on juge les affiches précédentes (Napalm Death, Igorrr, Amenra, Zeal & Ardor, Ultra Vomit, The Ocean, Mass Hysteria, Biohazard, Supuration…), ils semblent y parvenir à chaque fois. Une très bonne organisation, une recherche du bien-être du public est visible dans les préoccupations des organisateurs. Le mélange de styles parmi les groupes est voulu pour accueillir et mélanger un public varié. Il y a une petite inquiétude sur cette année entre la météo peu conforme à ce début mai, le changement de lieu et les entrées vendues au fur et à mesure. Le festival est un peu boudé par les médias, même si l’essentiel est d’offrir de la qualité au public. Bref, nous ne doutons pas que le festival va grandir encore, si tel est le souhait de l’équipe évidemment !

En ce qui concerne la projection de ce jour, Lords of Chaos, nous ne sommes pas des critiques ciné, mais nous pouvons déjà dire que c’est une excellente idée d’offrir une place de cinéma aux festivaliers (ayant le pass 3 jours), sur des thématiques les intéressant. La veille, on avait droit à l’excellent Heavy Trip, et là nous avons le film « inspiré de vérités et de mensonges » de Jonas Åkerlund. C’est la première fois que nous faisons un live report de l’intérieur d’un cinéma rempli de metalleux de tous poils. On pourrait qualifier ce film de thriller dramatique sur la fondation du groupe Mayhem, la naissance du true black metal norvégien, la rencontre et la relation avec Varg de Burzum.

Evidemment, le réalisateur n’était pas présent lors des principaux événements du film, et le Varg de 2019 clame haut et fort que tout n’est que mensonge. Cette incapacité à prouver les faits fait partie des conditions pour que des bonnes histoires deviennent des légendes.
En ce sens, Lords of Chaos raconte donc une bonne histoire, et donne une certaine vision de cette époque méconnue pour le metalleux de base. Le film est plutôt bien rythmé et la plupart des acteurs sont convaincants et bien choisis, notamment Rory Culkin qui donne une certaine personnalité à Euronymous. Après la séance, bon nombre de festivaliers discutent sur les faits, la mort, la violence de certaines scènes, le vrai, le faux. En somme, ce qui doit se produire après un film correct !

Notez au passage que la distribution en France, qui reste ultra confidentielle devant la frilosité des salles de cinéma, est soutenu par un crowdfunding.


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Born to burn


En ce vendredi, le festival "partie musicale" ouvre avec Born to burn, groupe de thrash fusion originaire de Tours. Nous avons là cinq gaillards festifs et énergiques. Ça commence bien, sans pluie !

 

 

Dead Bones bunny

La scène intérieure se prépare pour l’événement metal/rockabilly. La salle se remplit doucement. Look rétro et robes sixties pour les deux chanteuses, le rock'n'roll brutal est de la partie ! Ça swingue, ça donne envie de danser, ça crie dans la salle, ça danse dans les coins aussi. Une magnifique lapine, visiblement morte si on en juge de son masque osseux, portant une robe rouge à pois, danse sur la scène par intermittence. Elle était venue se promener sur le fest avant le show, n’hésitant à poser pour des selfies avec quelques festivaliers enthousiastes.


En plus de leurs morceaux, nous avons eu droit à un medley de reprises sympas et dansantes comme le célèbre « help » des Beatles ou même « Fear of the Dark » de Maiden. Il y a une belle énergie scénique.
 

 

R.I.P.

Ce groupe américain en pleine tournée européenne est passé par chance par Guéret ! Venus en direct des années 70, toute la panoplie est bien là ! Angel Martinez à la guitare et Jon Mullet à la basse arborent chacun de magnifiques chemises bardées d’éclairs et bien sûr des pattes d'éléphant, en encadrant le chanteur Fuzz, qui lui préfère un torse nu, poils au vent, avec une faux en guise de porte micro.

R.I.P. réveille les morts et assure un show endiablé et totalement rock’n’roll !


Le public est réceptif et se compacte devant la scène extérieure. Le guitariste joue avec plaisir avec ses dents sur sa guitare nous rappelant agréablement Jimi Hendrix. Le chanteur habité d'une autre époque assure à merveille son show en se trémoussant et en ayant une danse sensuelle et diabolique avec sa faux. Une ambiance électrique dans le public, malgré une petite pluie qui commence à tomber.
Une excellente prestation donc, pour un groupe qui constitue en ce qui nous concerne une des très bonnes découvertes de la journée.

 

Nostromo


La salle est bien remplie avant même l'arrivé du groupe. Le groupe suisse de metal/hardcore est très attendu. A commencer par la sympathie du chanteur Javier, qui s’est baladé durant le fest, n’hésitant pas à boire une bière et discuter avec son public. Pendant que la tempête Nostromo balance ses morceaux puissants, un groupe de mecs arrive en courant pour sauter dans la foule déjà bien agitée. Pogos et bonne ambiance donc !

 

 

Sublime Cadaveric Decomposition

Le bon vieux death metal à tendance grind à la française fait des ravages à l’extérieur. Il faut dire que SCD a tout de même un petit passif en ce qui concerne les concerts brutaux et agités. Seb exprime toujours aussi bien l’amour et la paix de la douce musique, à la limite de la berceuse, de la formation.
Il est bon parfois de revenir à la nature brute des choses.

Merci pour cette séance de kinésithérapie de la nuque et de débouchage d’oreilles !

 

Lofofora


Les vieux briscards de Lofofora montent sur la grande scène devant un autre public plus enclin à leur rock fusion. La présence scénique de Reuno est toujours aussi intense malgré les centaines de concerts, et si le show semble rôdé, il n’en reste pas moins ce petit vent de rébellion engagé qui souffle à travers la salle. Comment rester insensible à Lofo ?

Toter Fisch


La pluie continue dehors, mais cela ne décourage pas les pirates de Toter Fisch. Ce soir, nous avons droit à un concert acoustique. Le groupe a délaissé provisoirement leur folk metal pour renforcer l’ambiance intimiste et confraternelle d’une taverne de marins ivres. Il est presque dommage qu’ils n’aient pas directement joué devant le bar, tant c’est une musique adaptée au levé de chopine !

Une autre facette de ce groupe nous prouve que le tricorne et la moustache vont à merveilles avec les instruments traditionnels !

 

Monkey3


Une tête d’affiche fort différente de la veille où se produisait Immolation à la même place nous surprend encore une fois sur la capacité des organisateurs à mélanger les genres. Rien que le programme de la journée du vendredi semble être un best of des styles de metal.


C’est donc aux Suisses de Monkey3 que revient l’honneur de clôturer cette soirée. Le stoner rock psyché de la formation est terriblement hypnotique. Entre les jeux de lumière, qui à eux seuls captent l’attention, et les envolées planantes de la guitare, on se croirait dans un son et lumière un peu particulier. En effet, le niveau technique des musiciens est élevé et le choix de se passer de chanteur, même si certaines voix sont samplées, demande un effort particulier, un perfectionnisme nécessaire.


Et cela fonctionne ! Malgré la fatigue et l’heure, le public présent entre en transe. Nous même, pourtant bien plus sensibles aux prestations un peu plus sombres et extrêmes, ne pouvons pas nous empêcher d’apprécier le spectacle. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Tout est fait pour que l’on ne trouve pas de répit, les notes se succèdent dans un long crescendo qui semble ne plus en finir. Lorsque le paroxysme semble atteint, des courtes pauses, permettant aux musiciens de régler leurs instruments, offrent un peu de répit, pour mieux repartir dans le voyage suivant !

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La soirée s’achève donc en douceur. La navette-bus attend les festivaliers heureux dehors. La nuit enveloppe Guéret…
Vivement le lendemain !

Textes: Julie T et Thomas Orlanth
Photos: (c) Thomas Orlanth. Reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
Toutes les galeries complètes : www.thomasorlanth.com / Facebook / Instagram 

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