The Rumjacks au Hellfest 2019

Vendredi 21 juin 2019 - War Zone - 12h15

The Rumjacks

La Saint-Patrick en plein cagnard

Il est à peine midi que la War Zone est déjà bondée. Il faut dire que la programmation cette année est plus grand public que d’autres éditions plus centrées sur le hardcore. La preuve avec The Rumjacks, groupe de folk punk australien idéal pour un réveil en douceur.

On est clairement loin des musiques extrêmes avec ce combo, mais sa programmation est thématique avec la venue de Dropkick Murphys dans la soirée sur la Main Stage. Le quintette joue un folk rock extrêmement plaisant et mélodieux porté par l’habituel tryptique batterie / basse / guitare (respectivement Pietro Della Sala, Johnny McKelvey, Gabriel Whitbourne), auquel s’ajoute la mandoline et autres instruments du même acabit d’Adam Kenny et la flûte du chanteur Frankie McLaughlin, histoire de donner une coloration vraiment celte à l’ensemble. Mais même sans cela, les mélodies employées et le chant ne laissent aucun doute quant au style pratiqué par le combo.

Le son est plutôt bon et la musique très dynamique et dansante, mais très calme comparé à ce que l’on habitude d’entendre sur la War Zone. La composante punk est assez peu présente dans la musique de The Rumjacks, qu’on pourrait aisément programmer dans un pub traditionnel. Le backdrop affiche fièrement « The Rumjacks since 2008 », comme pourrait le faire un établissement de ce genre ou une bouteille de bière. Les sonorités ainsi que le timbre de McLaughlin évoquent fréquemment Flogging Molly, en moins énervé et peut-être moins marquant.

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Mais le public est surchauffé par le set et l’accueil excellent. De bons gros pogos animent une partie de la fosse, et les slams démarrent à la moitié du concert. Des spectateurs se baladent même avec des poireaux géants – il faudrait les prévenir que les musiciens de The Rumjacks ne sont pas gallois, mais nous les verrons arpenter les lieux tout le week-end avec leurs légumes, peut-être pour afficher leur provenance de Cardiff ? Le chanteur demande l’assistance de la foule sur une chanson, et une bonne partie connait les paroles – qui ne sont de toute manière pas compliquées à retenir et se composent essentiellement de « wowowowowow ».

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L’heure de la dernière chanson arrive – une demi-heure, c’est vraiment court. « We’d play all fucking day if we could », assure McLaughlin. On veut bien le croire, le groupe ne manque pas d’énergie, mais ses successeurs apprécieraient peu de le voir jouer tout le reste de la journée…

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La flûte du chanteur joue les premières notes de « An Irish Drinking Song », chanson ô combien entraînante qui a tôt fait de faire prendre à la War Zone des allure de Saint-Patrick en plein cagnard. Les gens chantent, dansent, pogotent, se prennent par les épaules pour entamer des farandoles. Ponctuel, le groupe finit trois minutes avant l’horaire, ce qui lui permet d’offrir à toute vitesse un ultime morceau, « I’ll Tell Me Ma », qui déchaine tout autant les foules. Après un set plus que sympathique, le groupe devrait gagner des fans en France, qu’ils soient ou non amateurs de Guinness.

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Photo : Hysteria / Valentin Laurent. Reproduction interdite sans autorisation du photographe

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